dinosaure a écrit:
Il y a matière maintenant…à voir des reportages nouveaux…des photos
Et bah non pas de photos, en y réfléchissant je préfère personnellement quand il y a de la découverte, donc je laisserai ce plaisir aux autres.
Mais j'y suis allé aujourd'hui histoire de compléter ton CR, en particulier dans la forêt.
Déjà , je savais d'avance que je ne battrais pas de records... mais avec le recul, je crois en fait que j'ai battu mon record de la plus lente ascension... en tout les cas j'ai refusé de prendre la montre, donc on pourra pas vérifier, na!
Départ donc juste avant le pont sur le ruisseau de Binaros... effectivement le petit panonceau jaune a disparu, mais il reste deux gros panneaux faisant la promotion de la beauté et l'authenticité des estives.
environ 1050m
15 min plus loin, il faut traverser le ruisseau... il a beaucoup plu, et il reste de la neige en haut... pas le choix, je sacrifie un pied en le plongeant dans l'eau. J'ai fait très vite, le pied n'est donc qu'à moitié mouillé sur le haut (les pessimistes diront à moitié sec sur le bas)... 10 minutes plus tard, l'eau se sera propagée et les deux moitiés seront humides, mais les chaussures basses ça sèche vite.
donc 2 minutes après avoir traverser, il faut trouver le départ de la piste qui file vers la droite... la piste ne sert plus depuis très longtemps, donc c'est une piste d'herbe au milieu de l'herbe... faut avoir l'oeil.
Dans la forêt, la piste monte en zig-zag, les zigs et les zags s'enchainent à peu près toutes les 10 minutes, mais avec quelques ramifications... 1er lacet on tourne à gauche, pas de soucis... 2ème lacet on tourne à droite pas de soucis, 3ème lacet on tourne à gauche toujours pas de soucis... 4ème lacet, là y a un hic... la piste continue en face, et quand on arrive à l'intersection on ne voit que l'arbre en travers et le chemin qui le contourne par la gauche... on ne regarde pas forcément à droite, surtout qu'il y a quelques petites sapinettes qui masquent le lacet... mais si on surveille bien, on voit le départ d'une sente entre ces sapinettes... donc on tourne à droite... 5ème lacet on tourne à gauche... 6ème lacet on tourne à droite... là me passe une idée du genre de celles qui "normalement" ne passent dans ma tête qu'après 4 ou 5 heures de montée harassantes... j'aurais du y voir un signal d'alerte quand à mon niveau de forme... cette idée la voici, 6 lacets, ça se compte comme 3 paires ou une demi-douzaine? je vous laisse méditer et passerai sur la suite de mes réflexions sur le sujet... je passe le 7ème lacet à gauche, qui est le dernier... on arrive alors à un embranchement en T, mais depuis le croisement de pistes, toutes les branches descendent... et bah il faut alors quitter les pistes , tourner à droite comme pour faire un 8ème lacet et monter en travers dans la foret. J'ai redressé quelques cairns et du coup le cheminement est évident. on sort très rapidement de la forêt en même temps qu'on arrive sur la crête.
Jusque là tout va bien, même si j'ai beaucoup de mal à trouver mon rythme, je souffle plus fort qu'un boeuf et les guiboles commencent déjà à être lourdes... heureusement, j'ai vu deux chevreuils, dont un gringalet qui n'avait pas encore du fêter son 1er anniversaire, ça distrait et donne le moral.
environ 1550m
On découvre la suite de la crète, qui semble presque plate au début et se raidir vers la fin... mais ce n'est qu'une impression, le début est pas plat du tout, il suffit de se retourner un peu plus loin pour voir la pente réelle... et la fin est encore plus raide qu'elle ne le parait.
La sente est pas large, juste la largeur d'un pied et quelques cailloux en travers, mais c'est toujours mieux que dans l'herbe à coté.
on arrive au bout de la partie qui paraissait en pente douce...
environ 1730m
le pied du mur...
là commence le gros du morceau... c'est du raidasse, du brutal, un truc pour homme quoi. (je dis ça par solidarité avec tous les misogynes du forum ^^)
la sente fait quelques lacets, mais ça n'enlève que peu de la pente...
puis on arrive en vue d'une zone encombrée de rhodos. Il y a une pierre dressée remarquable sur la crète à droite. Il faut passer une 10aine de mettre en dessous de cette pierre pour passer sur le versant ouest.
environ 1920m
là je me pose un certain temps et bouffe un morceau... depuis le début du mur, j'ai du lactique dans les jambes... arf, l'abstinence ça a toujours été nul, même pour l'activité physique!
En feintant un peu par la droite de temps à autres, mais en restant globalement sur la crète, on arrive enfin en haut du mur.
environ 1150m
Là je suis clopin-clopant, je vais feinter les petits sommets et aller directement à la Brèche Soubiran par la sente à flanc... j'aurais bien abrégé là , mais une corniche est encore en place dans la brèche... impossible de la contourner, et elle a une sale tronche (un petite rimaye la coupe en deux dans la rupture de pente) et j'ai pas les crampons (le piolet oui mais là il ne suffira pas.
Donc je continue, je décide finalement d'aller au Pène Nère, dans la douleur, puis je redescend au col au Pied du Taoulet d'Aouet.
Là les névés ne contournent très facilement (et le névé en lui même aurais pu être parcouru avec mon piolet)
Je redescend ensuite donc comme dit précédemment, ça va mieux dans la descente, donc c'est bien une question de méforme.
Le ruisseau est bien gonflé, mais ça pose pas de soucis pour le traverser et le retraverser plusieurs fois. Par contre les pentes d'herbe suintent, c'est hachement pénible d'essayer de garder les pieds secs.
Je rejoins la voiture avec des chaussures un peu marronasses, mais la journée a été belle.
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