Quand tout fout le camp un mardi (j'ai renversé une boite de graisse de canard dans ma voiture de location , en descendant de celle-ci pour nettoyer j'ai marché dans une bouse.... et j'en passe !), quand une journée commence aussi mal une seule solution la fuite en montagne
Me voici donc vers 12h30 au fond du Val Ferrera (la piste se fait prudemment avec une voiture de location parfaitement graissée
!).
Départ en direction du refuge de
Baborte pour ascensionner le pic le lendemain et revenir par l'itinéraire de la Pique d'Estats.
On peut dire qu'il fait beau (tout ne peut pas foirer, coté météo on est pas en Ariège !).
Le coté déprimant c'est de devoir redescendre rive droite avant de remonter vers la cabane de Bacello (en état d'usage dira-t-on)
Evidemment je rate des cairns et me paie une directissime comme j'adore surtout avec un sac plus chargé que d'habitude (et oui mon dalmatien porte une partie du chargement dans ses sacoches quand il est là ). Enfin, deux heures plus tard arrivée Ã
Baborte.
Pourquoi rester à ne rien faire et hop c'est parti pour le pic dans la foulée en laissant duvet et provisions au refuge, demain est un autre jour ! Un des lacs sur le chemin du col.
Les seigneurs du coin se dévoilent une fois au col
Et le cirque de
Baborte aussi !
Il en reste plus que 300 de dénivelé pour le pic, une côtelette même pas une côte.
Quoique !
Brutalement la pente devient odieuse, raide, inaccessible ! me serai-je planté ?
Je ne monte plus je rampe !
La vraie panne d'allumage ! d'où le titre !
Aurai-je surtout, oublié de faire le plein ? Il est 16H et je n'ai rien bu ni mangé depuis le petit déjeuner (la mauvaise humeur est mauvaise conseillère !).
Restons néanmoins judéo-chrétien, on est là pour en ch... je ne boufferai qu'une fois en haut.
Je passe sur les horreurs de cette fin de montée mais une fois en haut la récompense est là (je parle d'abord de la saucisse sèche et ensuite du paysage).
Un coup d'oeil vers le lac de Canedo (il faut s'avancer)
Ça bourgeonne en Andorre (ce serait un bon titre de polar ça !)
Le Valier dépasse de la mer de nuage ariégeoise (ça c'est un exemple de pléonasme !)
Maladetta et luchonnais restent visibles
Petit effet de nuages espagnols
Retour au refuge en fin d'après midi les provisions m'attendent !
10 heures de sommeil plus tard il est temps de repartir !
Passage (re) par le col de
Baborte et descente vers les estanys de la Coma de Sottlo
Vu d'ici le pic de
Baborte n'est pas sympathique !
Le coin est splendide
Ensuite le contournement avant d'arriver au refuge (ouvert, et oui ) de Val Ferrera est plutôt casse-pattes, pour ne pas utiliser une autre partie de l'anatomie !
Mais la bière au refuge rattrape tout !
Un petit peu de piste pour retrouver ma voiture et sa délicieuse odeur de graisse de canard, matinée de bouse de vache !
Franchement, je recommande cette rando et ce pic qui peuvent se faire dans la journée à condition de partir avant 12h30 !
PS le calembour est piqué à Iznogoud