Après avoir demandé assistance ici me voici donc parti par un beau jour d'été vers le pic de Moredo ou Roca Blanca.
Départ de Paris quand même !
16h par une chaleur étouffante (merci la clim' de la voiture !) mise en route des muscles depuis le Puente de Marimanha un peu après Montgarri.
45mn plus tard, et 10 litres de sueur plus loin, il faut prendre à droite une jolie piste.
Puis, après la 14ème bouse, celle-ci (la piste !) se mue en un petit chemin, guère emprunté sinon par les chevaux.
L'objectif est au fond
Derrière on peut admirer les Cuns d'Aula que de pauvres malheureux (j'y reviendrai) sont en train d'arpenter !
Les "Grados" de Moredo
L'objectif est plus net
Le couloir qu'il va falloir monter demain matin
Car maintenant c'est l'heure de monter la tente après 3h de marche, avec le vent de gueux qu'il fait ce ne sera pas une partie de plaisir, mais ce p.... de machin ne va quand même pas me résister !
Debout 5h40 (et oui l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt !) et départ après un chaud et bon petit déjeuner.
Vers les Mont Rouch et le Certescans
Extase mystique devant St Barthélémy
La brigade de surveillance est en vol et va s'intéresser à moi toute la matinée
1h30 plus tard le premier sommet séparé du second par l'arête que l'on voit à droite
Maladetta et surveillant !
Encantats et Besiberri
Euh, sans vouloir être mauvaise langue, vers l'Ariège, c'est pas top
Je me décide à passer l'arête (peu aérienne) pour aller voir le second sommet
Maubermé et Parros
Quanca
Ici commence l'analyse fine de la suite :
a/ continuer par la crête
b/ plonger dans le pierrier pour remonter le col au fond à gauche
c/ descendre en bas et se démerder pour rejoindre la vallée de Marimanha
et c/ cela veut dire ça :
En attendant, et Dieu dans tout ça ?
Le choix fait est donc le a/ puisque Philrando m'a dit que cela passait
Je file donc à droite de la crête puis saute un premier ressaut et là le deuxième me semble franchement hostile, je suis seul (mais alors seul, si seul !) j'ai un gros sac et des pneus lisses aux pieds, je renonce donc devant un passage un peu plus engagé (rétrospectivement j'aurai dû mieux chercher car la suite me semblait simple une fois passé cet obstacle). Ceci étant dans ce sens on ne voit pas bien ce qu'il y a derrière et c'est peu rassurant bien qu'a priori facile.
La version b/ étant écartée (je ne suis pas Pierre09000
) ce sera donc la c/
Je passe sur les figures artistiques pratiquées et l'indécence de certaines positions mais voici le résultat :
Avec une vue splendide sur le Valier
Là , pour compenser ma reculade sur la crête je m'envoie une charmante désescalade dans les roches blanches sur la photo (j'ai dû jeter les bâtons en bas pour ne pas être gêné, me livrer à des reptations fessières peu élégantes, etc.....). Décidément la connerie n'a pas d'âge !
On voit bien toute la descente à droite du sommet
Coté humains je ne verrai personne en deux jours mais coté animaux voici une spéciale pour Pierre09000 (il va croire que je lui en veux
)
Le bas de cette vallée (Llauçanes) n'étant plus praticable il faut tirer à gauche pour aller chercher la vallée de Marimanha dans des paysages charmants
LÃ aussi je vais passer sur la descente raide dans du gispet moelleux avec mes pneus lisses ! plus bas c'est moins raide.
Ouf enfin la vallée où il y a un bout de chemin ! c'est l'itinéraire Transpyr (pris en sens inverse)
Sauf que sur la fin le chemin a disparu et les rares cairns sont cachés par l'herbe haute.
A la descente c'est facile car on voit la piste en bas mais dans l'autre sens je me demande comment les gens trouvent le bon chemin !
Ça y est c'est finiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii et ils ont de la bière !
Conclusion : superbe rando, superbe panorama, mais pour amateur de solitude !
Et la suite ce seront les retrouvailles avec les randonneurs des Cuns d'Aula mais ça c'est le prochain compte-rendu !