LukeSmith a écrit:
Donc Dino, finalement je suis d'accord sur ta conclusion, faire quelques petits rappels permanents sur la prudence dont chacun devrait faire preuve en montagne est essentiel quand on s'adresse à des personnes qui n'ont pas forcément beaucoup d'expérience.
voilà ....c'est la seule chose qui a motivé mon message....
les modes de communication ont bien changé...
avant on achetait un topo guide et en page de garde conseils avertissements danger difficultés...
formel certes mais indispensable tout de même...
on retrouve ça dans une bonne part des blogs c'est une très bonne chose....
sur les vidéos....rien...hors elles peuvent être vues des milliers de fois par des publics fort divers...
les producteurs ne se rendent pas toujours compte qu'ils ont une part de responsabilité des suites...
pour les situations....bien sur que j'en ai
on va en sortir 2 proches de celles de nos amis....
sommet
je monte sur le Montardo temps pas terrible j'arrive sur le sommet bouché....
ça m'énerve...je décide de rester un moment en attendant que ça se découvre...
et c'est même pas pour faire des photos !!!
je vais quand même y passer un bon bout de temps....il pleuvôte...je ne m'émeut pas plus que ça...
je mets mon capuchon et j'attends....patient....jusqu'au moment ou j'entends un drôle de bruissement dans mon capuchon !!! Mes cheveux sont en train de se dresser sur ma tête !!!
Ca forme quand même un déclic dans mon cerveau obtus...
je fuis le sommet dans la seconde...
pour tomber sur une groupe d'une dizaine de jeunes à une trentaine de mètres sous le sommet
j'essaye de leur expliquer la situation en pure perte il veulent monter au sommet....
moins de 10 minutes plus tard ça pète de partout....pas vraiment juste juste à coté mais quand tu sais que ça peut tomber n'importe où...
je m'accroupis sur mon sac et philosophe sur ma stupidité....
le col....
je viens de la vallée d'estos j'ai fait une longue course....que je finis par la crête de bardamine....
cette dernière en vitesse car je vois bien que le temps tourne à l'orage....
j'en descends vite fait mais je veux revenir par le col entre les Batisielles nord et sud pour rejoindre ensuite le lac éponyme puis la vallée d'estos...et ma chère voiture...
Ca commence à taper sur l'Aneto....plus je me rapproche du fameux col plus c'est noir au dessus....
si j'avais eu 2 grammes d'intelligence je serais descendu direct à angel orrus et tant pis si dans la vallée je me serais retrouvé loin de ma voiture....le stop les navettes les pieds....j'aurais toujours pu la rejoindre !!!
Mais non je vais passer le col....
un petit peu en dessous sur un replat...je suis très brutalement projeté au sol....
je suis totalement hébété....je ne me souviens même pas avoir entendu ou vu quelque chose.....
totalement décontenancé je vais me relever et commencer à marcher courbé et en zigzag....
avant de reprendre un peu mes esprits et de me remettre à marcher plus droit....
j'ai eu 2 fois du bol quand on considère ce qui suit...
"Les effets de déflagration
Au voisinage immédiat du canal de foudre, la dilatation quasi instantanée de l'air entraîne l'émission d'une intense onde de choc, qui va provoquer une surpression considérable, semblable à celle du "bang" des avions supersoniques. R.D. HILL a étudié en 1971 les surpressions générées au voisinage d'un canal de foudre. Pour un courant de foudre de 30 000 ampères, il a mesuré à 2 mètres du canal une surpression de l'ordre de 20 bars, et à 4 mètres, cette surpression était encore de 7 à 8 bars. Lorsqu' un objet forme obstacle au passage de l'onde de choc, il est soumis à une violente poussée : c'est ainsi qu'on a vu des panneaux ou des murs véritablement renversés par la déflagration ; c'est ainsi que l'on peut aussi expliquer que des personnes s'étant trouvées près d'un coup de de foudre aient été projetées ou déplacées de plusieurs mètres, apparemment sans aucune lésion d'origine électrique. Par contre, cet effet, qu'on désigne par "effet de souffle", ou "effet de blast", peut provoquer chez une victime projetée à distance des hémorragies internes graves ou une rupture tympanique par barotraumatisme. Ce n'est qu'au-delà d'une dizaine de mètres que cette onde de choc se transforme progressivement en onde sonore. La distance du canal de foudre et son orientation par rapport à l'observateur déterminent le spectre sonore perçu par l'opérateur."