Salut à tous !
Ai profité de ce déconfinement pour faire une petite sortie dans le 64.
Un temps magnifique, comme certains ont pu s'en rendre compte...
Départ à 8h du petit parking en haut du port de Castet.
On monte à travers la forêt en suivant la piste puis on débouche dans la vallée à découvert, vue magnifique sur le Moulle de Jaüt et ses crêtes de Coos saupoudrées de névés tardifs.
La suite se déroule dans les pentes herbeuses pour rejoindre le col de Jaüt.
Ensuite, descente très agréable, en sillonnant entre les trous de glace, remplis en ce milieu de printemps.
On pénètre ensuite dans la forêt de la glacère et on bifurque au sud pour remonter dans une jeune forêt de noisetiers sur un sentier tout mignon.
A la sortie du pré, grimpette hors sentier très raide dans les feuilles mortes pour rejoindre le col d'Arriste.
Là -haut, c'est la claque ! Panorama idyllique sur les sommets enneigés en face.
La suite, c'est piste désafectée à flanc jusqu'au col de Louvie.
J'essaye de trouver un petit arbuste pour manger mon sandwich. Je fais le plein d'eau à l'abreuvoir et je repars, plein nord sur la crète d'Aygue morte.
J'arrive dans un joli cirque et grimpe à gauche pour rejoindre le col sous le Moulle.
Grosse grimpette, et c'est la tuile. Une barre de neige bloque l'accès au col. Il y a un passage à franchir qui doit mesurer 4m. Mais très pentu... et je n'aime pas la neige.
Je n'ai pas envie de prendre de risque et faire une gaffe sachant que la pente descend sur 500m à gros pourcentage derrière moi.
Bon, du coup, je contourne et décide de monter par le sud à un pic sans nom à 1881m.
Ca grimpe sec, je dois m'aider des mains dans le gispet. Surtout, ne pas regarder en arrière car c'est le vide. Je peux vous dire que je n'ai pas fait le malin.
Tout à 4 pattes, vite, comme un isard, pour ne pas hésiter et paniquer.
J'atteins enfin la croupe et m'assois pour faire baisser le taux d'adrénaline.
Ensuite, j'attaque la face sud du Moulle, assez impressionnant à vrai dire, mais bien moins dangereux que les 5 dernières minutes.
C'est quasiment tout droit, pas de chemin. Cailloux cailloux gispet et bam, le sommet.
Beaucoup connaissent, c'est un belvédère idéal.
Au nord, tout le sud ouest de la France, plat comme un oeuf au plat, au sud, c'est une belle série de pics tous plus magnifiques les uns que les autres (que j'aimerais avoir les noms sur le moment, mais bon, je suis un ignare...)
Petite vue sur le col sans nom où j'ai dû contourner la neige, vous remarquerez la forme de ce dépôt de neige, d'où la raison de la prise de photo...
Vous y voyez quoi vous ?
Quelques minutes de panorama, et redescente par le même chemin, la descente est étonnement plus facile.
Puis saute mouton à flanc, sur les bords herbeux du Moule pour rejoindre le col de Lallène.
On amorce la descente dans un joli sentier caillouteux. Puis longue virée en suivant la ligne de courbe pour accéder au col de Jaüt pour la deuxième fois de la journée.
Je pensais poser mon bivouac dans le coin mais il est trop tôt. Je me rappelle la lecture d'un itinéraire sur le forum qui expliquait un passage plus au nord au dessus des cabanes, alors j'y fonce.
Je continue un peu vers la bergerie Lagouare, grimpe un couloir herbeux et traverse un chaos de roches pour rejoindre une jolie petite forêt.
On débouche sur un joli plat herbeux, traversé par un petit ruisseau.
J'aperçois la cabane de Couscouilha, fais un tour du propriétaire et décide de me poser ici pour ce soir, il est 17h.
Etirements, petite bière (bien chauffée par le soleil), sieste au frais.
Montage de la tente.
Gros coup de vent tout d'un coup, la tente s'envole !!
Impossible de fixer les sardines plus profond, je remballe le matos et me réfugie dans la cabane.
Il est 21h je me couche sur les planches de cette belle cabane rustique, prêt à passer une bonne nuit et..
tic tic tic tic. Petits bruits de rongeur serpentant sur les poutres.
Très peureux (on a tous nos défauts) je lève la tête et aperçois une grosse souris courant à côté de mon matelas.
Il ne m'en fallait pas plus !
Je range en vitesse tout mon campement, le fourre sauvagement dans mon sac et décampe dans la nuit (très) tombante.
Je veux brancher ma frontale, plus de pile. Elle fonctionnait pourtant très bien la veille quand j'ai fait mon sac...
Le problème c'est que je ne connais pas du tout la suite de l'itinéraire, que je m'imaginais simple.
Je descends donc dans la nuit quasiment noire, Ã travers des vieilles pistes, devant choisir parfois entre plusieurs qui me faisaient face.
Résultat, je rejoins au bout d'une grosse demi-heure la piste principale et 3 minutes plus tard, la voiture. Au final c'était plutôt simple, heureusement
Très belle expérience en tout cas !
Dodo dans la voiture