Dernière sortie avant la rentrée..
pour ne pas rester sur une HRP avortée...
7h30: Départ du parking à côté de la centrale électrique du Migouelou.
Le temps est magnifique, ça promet une journée magnifique !
La montée au Suyen puis jusqu'à la Peyre saint Martin n'est pas folichone. Ce n'est pas dur, c'est droit, dans la caillasse pilée. Seuls les discrets lacs de Rémoulis viennent rompre la monotonie du parcours et me font plusieurs fois me retourner.
Arrivée à 9h30 au col de San Martin. Changement d'ambiance, c'est très minéral, la vue est sublime sur Campo Plano.
Ensuite, courte descente pour rejoindre ce fameux Plano, paradis du bivouaqueur ! On le traverse pour buter sur la prochaine montée.
Celle-ci se compose de traversée de pâturages, de semi barres rocheuses et de deux lacs. Le dernier est aussi un paradis pour bivouac...
Le dénivelé se corse, dans de la fine pierre au milieu des éboulis, pour finir en escalade (je laisse la main courante aux espagnols peu rassurés
) et rejoindre la collada de Piedrafita.
La vue sur le lac de Tebarray est parfaite, comme ce dernier, incrusté dans ce décor minéral comme si de rien n'était... En terme de pureté, difficile de trouver mieux...
La suite, c'est la belle traversée en balcon au dessus du lac pour rejoindre le col éponyme.
Au col, je croise le premier traileur de l'ultra-trail de Vall de Tena et les membres de l'organisation. Je m'enfuis en grimpant dans le chemin croulant qui rejoint les pics del Infierno.
Je m'arrête au point 2982 et profite du panorama gigantesque et somptueux. Je constate mes progrès car je suis capable de donner une dizaine de noms de sommets
Décision prise de ne pas monter plus haut, je redescends au col et le flot des traileurs me dépassant commence alors.
J'utilise la main courante cette fois-ci, histoire de me dépêcher pour éviter de gêner les coureurs.
Pris par la folie, je m'autorise quelques pas de courses dans les éboulis, mais me calme vite...
Je rejoins par les chemins de traverse le refuge de Respomuso où la foule acclame tout ce beau monde. (Je me permets même de doubler deux participants dans une grimpette, faut pas déconner non plus...)
Arrivé en bas du barrage, c'est la libération, eux s'en vont vers Musales et moi me dirige vers les lacs d'Arriel.
La partie qui suit n'est pas des plus intéressante jusqu'aux lacs susnommés.
Par contre, les lacs d'Arriel sont magnifiques, et encore plus en gagnant de l'altitude...
Là , le moment que j'appréhendais un peu, partant sans matériel de repérage, c'est la montée au Port du Lavedan.
Finalement, on aperçoit la brèche depuis le bas, donc ce n'est pas trop complexe. Tout droit dans le pentu, en alternant éboulis et grandes dalles rocheuses pour arriver au pied du port.
Quelques pas aidés des mains, puis un vrai pas d'escalade facile et on fait la bascule, petit regard en arrière.
La descente vers Batcrabère se fait d'abord à flanc pour contourner un éperon, puis plonge dans le vallon pour rejoindre deux petits laquets tout mignons que l'on longe.
Ensuite, on passe en surplombant la rive est du lac de Batcrabère et ainsi que Batcrabère Bajo
Après un dernier saute-mouton sur la crète de la Garenère, on descend sur le joli refuge de Larribet et on suit paisiblement son ruisseau pour rejoindre les cascades de Doumblas et l'itinéraire du matin.
Il n'y a plus qu'Ã rejoindre la parking, il est 18h.
Direction le lac du Tech pour poser la tente et passer une bonne nuit
Le lendemain, une journée à tuer...
Je prends un itinéraire au hasard sur un panneau, ce sera donc le lac d'Uzious.
Finalement, la cabane en milieu de chemin m'a fait rater mon objectif, et j'ai atterri au col des Pichouses.
La montée alterne entre traversées de plateaux à vaches/brebis/chevaux et de sacrés coups de cul sur de vagues sentes.
Au final la vue du col est plutôt pas mal (même sans point d'eau...) car elle offre un angle d'observation de l'Ossau assez peu commun.
La descente par le même itinéraire, et fin de l'aventure aoûtienne...