Enfin de retour dans les montagnes
Bon la météo fut plutôt pluvieuse, mais il y a quand même eu moyen de trouver deux jours consécutifs sans pluie
C'est que je pense être un peu léger pour faire comme Jack qui avait fait l'aller-retour dans la journée, parce que ça fait très long et quel dénivelée !
Comme j'arrive à l'hospice de France dans l'après-midi, je ferai un premier bivouac au refuge de Vénasque. Il reste une pointe de brume, dernier souvenir de la pluie de la veille:
Le refuge est fermé avec les travaux et le nouveau a encore besoin de pas mal de finitions. Accessoirement, il mange une série des places de bivouac, même si on trouve sans trop peiner.
Le lendemain, une première (petite) montée, direction le port de Vénasque 2445, à partir duquel on voit l'objectif
C'est encore bien loin, mais avec le zoom, il se confirme qu'il ne reste plus grand'chose question neige:
Il faut maintenant descendre afin de récupérer la montée à la Rencluse, de l'autre côté:
J'y traîne jusqu'à 13/14h, me disant que j'ai largement le temps et qu'en étant tardif, j'éviterai l'embouteillage au pas de Mahomet.
J'avais vu l'hélicoptère de la Guardia Civil circuler, et en fin de compte, ils ramènent un petit groupe en difficulté sur la VN de l'Aneto.
De ce que j'ai compris, la VN par le portillon supérieure est déconseillée car en glace vive (ce qui se fait mais c'est plus compliqué) et que ça craque.. En tout cas, lors de mon retour, j'ai entendu parpiner un paquet de fois..
Donc changement d'itinéraire, direction le col de la Rencluse 2282.
En chemin, je rattrape le HRPiste avec lequel j'ai discuté au refuge, et donc je rate la 'sortie' vers l'ibon de Salterillo, je descends vers le plan d'Aigallut.
Pas bien grave, mais ça fera quand même dans les 100-150 de descente en trop.
Je m'embarque donc sur le GR11, direction le col de Salenques. Où je rate encore la sortie vers l'ibon, je suis resté trop longtemps rive droite du rio de Barrancs. Je m'en aperçois et je finis par monter direct à droite en suivant d'abord le torrent qui descend du glacier de l'Aneto.
Long et assez casse-pattes, quelques cairns et emplacements de bivouac vers 2600. Ce n'est que tardivement, vers 2900/2950 que je trouve vraiment de la neige et que je mets les crampons.
Et surtout que je vois l'état de ce qui reste....
Dans la dernière partie en neige, les traces sont gorgées d'eau, et il ruissèle énormément sur la glace. Au final, il vaut mieux monter direct par la glace, en faisant gaffe à cramponner comme il faut.
Et j'ai fait le plein d'eau un peu bas. Comme si le sac n'était pas assez lourd
Personne au pas de Mahomet, pas de queue, youpi
Je retrouve une cordée espagnole qui arrive en même temps, de l'autre côté, occasion pour l'habituelle photo au sommet
Le grand emplacement côté pas de Mahomet est juste à la taille
Quelques nuages pour le changement:
C'est à partir de 21h que le soleil commence à vraiment décliner:
Quelques nuages à l'ouest empêcheront de voir le coucher du soleil en entier:
A 22h, il est temps d'aller dormir, comme la douzaine/quinzaine d'espagnols qui se répartissent sur l'Aneto, l'Espalda et de l'autre côté du pas de Mahomet.
Il est 6h, l'Aneto s'éveille..
L'ombre de l'Aneto commence à apparaître:
Rapidement, un peu plus d'une heure plus tard, le soleil revient en force:
Il est temps de plier et de repasser le pas de Mahomet avant la foule:
En fait je n'y échapperais pas, j'y croiserai en autre un guide avec sa cordée de 3. Il y a de la place pour se croiser, on peut se "garer".
La crête des portillons:
Vers le portillon supérieur, où j'entends pas mal parpiner:
En tout cas il ne reste plus grand'chose question neige:
L'ibon de Salterillo raté à la montée. La descente n'y est pas très agréable, assez raidasse.
Cette fois je récupère bien le chemin du col de la Rencluse 2288. Et qui me vaut une remontée pas si attendue que ça
, mais arrivée sans problème au refuge de la Rencluse:
Où certains vivent bien
Une espèce qui a quasi-disparu ici (même le moineau, c'est dire...): les hirondelles. Elles ne manquent pas de nids..
Il 'reste' à retourner au port de Vénasque, là -bas entre les pics de Sauvegarde et de la mine:
Une descente et remontée plus tard, on arrive en vue du nouveau refuge de Vénasque:
Si la dérive météo était prévue à partir de 18h, elle a décidé d'arriver en avance
C'est pourquoi je descends sans traîner vers l'hospice de France, il y a du chemin et au total ça donne dans les 2500 de D-.
A 5 minutes près, j'aurais même évité toute pluie, mais il ne faut pas trop en demander non plus
Sébastien