On est début juillet, canicule en vue, c'est parti pour les vacances !
J'arrive au parking du lavoir de Mérens à 19h30, le soleil tape encore bien fort.
Plutôt que d'attendre comme un couillon dans la chaleur, je chausse mon attirail, et me voilà parti à la recherche d'un endroit où dormir un peu plus haut.
Je remonte donc la belle vallée du Nabre et me trouve un petit nid douillet au niveau de la Présasse, idéal !
Le lendemain, départ vers 6h30, plein nord pour rejoindre le col de la Parade.
Je monte dans une fine coulée d'éboulis, pas de cairn, mais la voie est royale, sauvage à souhait. On débouche sur un beau plateau, la Jasse de la Parade, où se la coulent douce quelques ânes et chevaux.
On aperçoit le col visé, et c'est parti ! Arrivé en haut, belle vue sur l'Aygue Longue
Derrière moi, comme dans un miroir, se profile la Porteille des Bésines.
Encore un peu de dénivelé facile pour rejoindre le Pic de l'Homme, que je n'ai pas croisé encore depuis hier...
Puis retour par le même chemin au col de la Parade, pour prendre un chemin en balcon qui mène au col de l'étang Tort.
et sa cabane très cinématographique !
Puis à l'étage inférieur, c'est au tour de l'étang Deroun
A partir de là , le parcours est chaotique, il n'y a pas vraiment d'itinéraire, alors je navigue à qui mieux mieux... de toute façon, il faut descendre ! C'est sauvage, et du coup c'est génial !
On atterrit sur la rive du grand Naguille
Je le longe un peu et commence à remonter la Coume d'Eychouze, en profite pour faire sécher la tente, me ressourcer, et observer les fleurs, vous prendrez bien quelques petites linaigrettes ?
Pour le plus grand bonheur de mes yeux, encore et toujours des lacs, cette fois-ci, les Peyrisses
La montée à la couillade d'en Beys se fait tranquillement, et, surprise, premier être-humain rencontré depuis mon départ hier.
De l'autre côté de cette belle couillade, En Beys
La descente est l'inverse de la montée, je pleins les randonneurs que je croise qui évoluent sur cette pente sous le cagnard !
On rejoint rapidement les étangs en contrebas
On quitte cet étage lacustre en dépassant le refuge et en descendant légèrement dans la vallée d'Orlu, puis on bifurque sur un sentier en balcon sur la droite. Durant une heure, on chemine à plat, quelques ressauts, quelques cabanes et points d'eau salvateurs.
Puis au niveau de la Jasse des Espagnols, c'est le moment du dernier coup de bambou, plus de 500m de dénivelé, d'un coup sec, à 14h, le soleil au zénith, pour rallier le Pic de Terrers. C'est chaud, c'est chaud...
Mais la récompense est au bout, avec la vue sur les Camporells, but de la journée.
On suit les crètes et on bascule vers les étangs que l'on atteint rapidement, c'est roulant.
Avant de rejoindre la terrasse du refuge qui offrira une bonne artisanale bienvenue, petit regard excité vers le(s) premier(s) objectif(s) de demain, les frères Pérics.
Il est vers 15h, bière(s), baignade, étirements, relaxation, repas, et dodo
Quelques heures plus tard, à 7h du mat, c'est le départ !
La montée au petit Péric est très chouette dans les prairies, s'infléchit un peu dans les éboulis et s'accentue rapidement, mais rien de bien méchant.
Je profite du soleil levant et du replat pré-sommital pour aérer un peu la tente et manger un bout, puis le sommet est vite rejoint.
Un ptit coup d'oeil au panorama et surtout vers la suite
La montée au grand Péric est soutenue, mais très facile. Le panorama au sommet est magnifique !
Je découvre enfin l'étrange estany Blau, qui, de par sa forme sur la carte, m'intriguait depuis quelques années...
La descente est terrible ! C'est bien raidasse, je suis bien content de la faire à 8h du mat, au frais, et dans ce sens. Vu d'en bas, c'est assez bluffant !
On passe par le petit Blau
avant de rejoindre le grand, que je divise en deux en saluant une famille de campeurs de réveillant.
Ca grimpe un peu à flanc pour rejoindre la crête, et basculer vers le l'estany de la Grava.
Ici, c'est une autre paire de manche, ça descend bien sec, dans de l'instable, faut faire un peu gaffe... On fait le tour de l'étang par le sud, on grimpe sur une croupe, puis on descend de façon soutenue le long du ruisseau pour rejoindre la belle vallée de la Grava.
Jusque là , depuis ce matin, ce sont des parcours sauvages, très peu fréquentés et par conséquent véritablement agréables !
A partir d'ici on prend le GR 10 pour rejoindre le refuge des Bésines puis Mérens.
D'abord, montée à l'Estanyol
Puis, vers la porteilla de la Grava, du haut de laquelle on aperçoit le mastodonte Lanoux.
Que l'on contourne par le nord et la cabane du Rouzet encerclée d'équidés.
Puis on remonte par un chemin sympa mais fréquenté pour atteindre la Coma d'Anyell.
La descente vers les Bésines est vraiment agréable et les paysages, variés.
Le plein d'eau au refuge, et c'est reparti vers le dernier ressaut du jour, la belle porteille des Bésines.
De la-haut, je récupère visuellement le parcours de la veille: on voit au centre, le pic de l'Homme et à sa gauche, le col de la Parade, à sa droite le col de Tort.
La fine langue d'éboulis en bas qui m'a permis d'y accéder et la Jasse de la Parade en vert clair.
Descente sous la chaleur, vers l'Estagnas
Rude suite au milieu de la végétation, qui masque le chemin et qui fait partir à la faute plusieurs fois mes chaussures sur des cailloux qui ont eu le culot de se mettre sur ma route...
puis la boucle est bouclée à la Présasse, la descente jusqu'à Mérens se fait rapidement, évidemment, pour vite se désaltérer à la fontaine du village et faire une toilette nécessaire sous un soleil de Plomb à 15h.
Bilan: de belles découvertes dans des endroits très sauvages, de beaux pics, de beaux lacs, de beaux Camporells.
Demain, direction le Soulcem pour quelques jours dans l'Ariège !