On était parti, avec Nico, pour un couloir sur la face Nord du Roc Blanc.
Mais, est-ce la peur de faire resurgir les fantômes d'un passé encore proche ou/et la neige détrempée la veille par les averses, on choisit au dernier moment, sur le parking du refuge, de renouer le contact sagement avec le Roc Blanc par la voie normale; donc par l'étang de Laurenti.
Toujours aussi beau ce dernier dans son habit d'hiver; le lac commence à dégeler.
On chausse les crampons presque à son extrémité, mais jamais on ne trouvera de la neige dure
La chaleur des derniers jours et les averses quasi quotidiennes de la semaine ont rendu la neige pourrie, pas du tout portante, ou si peu ds de très rares endroits .Et il y a encore de sacrées épaisseurs et de sacrés trous
Au delà du lac, le déniv augmente régulièrement jusqu'au col de Laurenti, 2400m.
le col :
La montée du laquet ( enneigé ) au col est rude; on s'enfonce pas mal.
nos traces:
Avant d'arriver au col, on traverse qq dévers dont l'endroit où Régine glissa.
Nico sur le dévers :
Du col aux crêtes, c'est alternance de dévers enneigés et de gyspets traitres
On gardera les crampons jusqu'en haut.
La vue est splendide, malgré les nombreux cumulus qui jouent à cache-cache avec le soleil.
On suit l'arête qui mène au sommet mais la neige pourrie ne rend pas la progression aisée et sûre; je ne le sens pas et n'ayant pas la moindre envie de visiter la face Sud, on fait demi-tour à 100m du vrai sommet.
Nico sur l'arête:
Qu'importe, on est sur le Roc cette fois
Coup d'oeil sur la face Nord : on découvre la sortie des couloirs qui en fait se terminent par de longues pentes raides; les couloirs sont en dessous.
On mange à l'abri du vent et ensuite redescente sur l'étang.
Des marmottes peu farouches se laisseront flasher; elles sont plutôt maigrichonnes...en ces temps de vaches maigres
Au loin, les nuages menacent mais on arrivera au sec à la voiture.
la suite des photos ici :
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Bon, alors on va attendre l'hivers prochain.