Après moult hésitations dues à une météo bien incertaine pour ce week-end de Pentecôté, nous décidons au dernier moment de partir avec Tomaré dans le Couserans, avec pour objectif un des grands sommets ariégeois : le Maubermé.
Samedi après-midi, nous montons donc en direction du port d'Urets, au départ sous les nuages, puis carrément dedans. La sécheresse ne semble pas vraiment affecter le coin, la végétation est verdoyante et le sentier carrément boueux... Nous voulions au départ essayer de passer au-dessus de la couche nuageuse pour camper, mais la bruine aura eu raison de notre motivation : nous nous arrêtons à l'accueillante cabane d'Urets. Une partie est occupée par le berger et l'autre ouverte aux randonneurs, très propre avec table et bancs en bas et plancher à l'étage.
Dimanche matin, les nuages ont disparu, alors en route !
La cabane d'Urets, dominée par le col éponyme et le sommet du Maubermé :
Nous montons d'abord en direction du port d'Urets.
Et, nous ne le savons pas encore, nous descendrons par cette arête :
Autour de nous, dispersés dans le paysage, nous voyons de nombreux vestiges des anciennes mines, qui nous laissent entrevoir l'âpreté de la vie des hommes dans ces montagnes. Pylônes métalliques, mais aussi ruines de baraquements, et trous dans les flancs abrupts de la mail de Bulard... on se rappelle que l'Ariège était bien la "Terre courage"...
Sous le port d'Urets, quelques névés nous obligent à un peu plus d'attention, même si la neige est déjà bien ramollie.
Les anciennes mines perchées sous le col :
Au col, une petite cabane en forme d'Orry brave le vent (mais chut...). Versant espagnol, nous découvrons le paisible étang de Montoliu :
Le versant nord du Maubermé a de l'allure et nous allons contourner le sommet par le sud, pour ensuite remonter son versant ouest.
La traversée à flanc nous permet d'admirer le massif de l'Aneto, juste en face ...
... puis l'étang de Liat, dont les pelouses tranquilles contrastent avec le versant français, beaucoup plus raide :
Ensuite, ça se corse un peu, et le terrain nous rappelle qu'on est bien en Ariège !
Enfin le sommet, avec un panorama parmi les plus larges des Pyrénées. D'est en ouest...
D'autres géants du Couserans : la mail de Bulard (qui a l'air bien débonnaire vue d'ici), le Valier, le Barlonguère
Les Encantats et la Punta Alta à droite :
Le massif des Bessiberris :
Celui de la Maladeta, avec son glacier encore bien blanc :
Les Posets et le Luchonnais, où l'on devine le Perdiguère, le Maupas, les Crabioules, le Lézat et le Quayrat...
Et même au loin, le Vignemale, le Campbieil, le pic Long, et le massif du Néouvielle !
Pour le retour, nous improvisons une descente un peu plus "aventureuse" par l'arête nord :
Les points de vue sur le pic de Serre Haute sont très beaux :
On ne s'en lasse pas ! les pics de Tartereau et de Serre Haute :
Et l'Aneto est toujours là , derrière le col de Tartereau :
Après le pic de Garbé, l'arête devient étroite et très raide, et il faut parfois s'accrocher au gispet ou au rhododendrons... glissade interdite.
On arrive enfin au col d'Estiouère et on rejoint le sentier des mines de Bentaillou, qui traverse toute la montagne à flanc, et qui nous ramène à la cabane d'Urets.
Une très belle journée dans l'Ariège sauvage, et un sommet à découvrir absolument !