Bonjour à tous

Ca y'est...Robert a trouvé le filon pour s'éviter les valises....et les post....
c'est le coup de fil tardif....du Dino....
Samedi soir tard pour dimanche tôt....
Quand je lui propose le Pic de la Glère....il n'a pas craché dessus....
quoique...maintenant il est peut être un peu plus dubitatif !!!
Météo pas folichonne....mais on tente le coup !

Départ matinal de l'Hospice de France 7 h...
Non, on ne part pas vers le Port de Vénasque....
Passage sur le pont de Penjat

Le début est royal....
Sur le chemin de l'Impératrice, les fleurs sont en transe
La première est la grande astrance ( Astrantia major) de la famille des ombellifères (comme la carotte).



Ensuite vient une endémique des Pyrénées, l'artichaut des Pyrénées (Stemmacantha centauroides).


La troisième est une centaurée (Centaurea pratensis).

On a bien le temps de s'échauffer sur ce chemin long... facile et presque plat...
avant d'arriver au :
Le cirque de la Glère

toujours un excellent sentier
remontée du cirque de la Glère

sentier plus exigeant dans la moraine...
Montée vers le Port de la Glère, le pic de la Glère à gauche

J'ai bien un topo guide Ollivier....mais c'est succint....
"emprunter à gauche un large couloir de neige ou d'éboulis qui permet d'atteindre un éperon d'où l'on gagne le sommet"
Début de la remontée des éboulis croulants du pic de la Glère

Robert va aller voir sur la droite...et revient !!!
ce n'est pas par le couloir de droite !!!
on va donc monter tout droit !
Heu.....comment dire....
le piolet n'est plus indispensable....il est vital !!!
grande pente raide terre et rocher mélés....rien ne tient....
Montée vers le sommet du pic de la Glère, au-dessus de la zone d'éboulis croulants


On monte au plus près l'un de l'autre avec d'infinies précautions pour ne pas faire tomber quelque chose....
vers la fin on va même se séparer pour limiter les risques je pars à droite et Robert à gauche....
c'est lui qui a le bon choix !!!
Fleurs sous le sommet du pic de la Glère
un joli saxifrage étoilé (Saxifraga stellaris subsp. robusta). Il croit souvent les pieds dans l'eau mais on peu aussi le trouver à l'aplomb de rochers plus ou moins humides.


J'arrive le nez sur la crête enfin rocheuse....escalade....non le sommet n'est pas à droite !!!
Dino sur l'arête du pic de la Glère

et me voilà avec un bout de crête à me farcir....un détour pour éviter une lame et quelques accrobaties plus tard me voilà au sommet avec Robert OUF ! On est à 2 496 m....
photos....
Du sommet du pic de la Glère, le pic de Sauvegarde


Du sommet du pic de la Glère, le massif de la Maladeta et la foule en bas

C'est là que tout se corse....descente !!!
Au début c'est bon pour les premiers mètres Robert avait trouvé la voie facile d'accès au sommet...
c'est la suite le Hic !
Je fais un petit crochet vers la droite pour voir à quoi ça ressemble..
Bof bof, mais je tenterais bien la bordure de crête qui semble plus facile mais plus bas c'est encore des couloirs raides qui attendent....et on voit pas trop bien....j'explique ça de loin à Robert qui est plutôt pour le "connu"
il commence à descendre....dans le bruit des salves de cailloux....impossible de ne rien faire partir !!!
Ca tend légèrement l'ambiance...
je m'apprête à converger par un autre couloir en me disant que quand on va être ensemble ça va être super "craignos"...
pour ne pas prendre le couloir directement, je cherche à perdre de l'altitude sur du meilleur terrain herbe et rocher raide...
et en louvoyant, je continue un peu à ma droite pour voir...
et là heureuse surprise.... espèce d'éperon qui semble plus facilement descendable....
Descente du pic de la Glère

c'est là que je vais basculer à droite...au lieu de basculer à gauche dans le couloir....ça se comprend non ?
Dino cerclé de rouge dans la descente du pic de la Glère



Le temps d'informer Robert....mais trop tard, il est bien engagé, et ça lui demanderais une traversée fort longue et périlleuse....
on se donne RV plus bas....j'expérimente mon éperon et y trouve même 2 petits cairns....
1 gros pavé sur le pied (heureusement que j'avais des grosses), et quelques traversées herbeuses très raides plus tard, et me voici sur une sorte de petit col herbeux au pied d'un important piton rocheux....à attendre Robert qui est plus haut aux prises avec le passage le plus raide....auparavant même de le voir....j'étais "rassuré" par le bruit des cailloux dévalant le couloir....
quelques mètres encore pour chacun de raides (on poursuit notre descente en parallèle) et on est sur des éboulis....raides mais sympathiques....
Du Port de la Glère, le pic de la Glère et le couloir emprunté


Du Port de la Glère, le cheminement de montée au pic de la Glère

Ce cheminement est à déconseiller totalement....vous l'aurez compris....
Si certains tiennent tout de même à tenter ce pic....dans l'axe de ce que nous avons choisi comme cheminement, on voit parfaitement sur la gauche, le gros piton rocheux, avec le col herbeux, les pentes herbeuses à gauche qu'il faut suivre pour prendre pied sur l'éperon et le remonter....(ce qui correspond effectivement à la description du guide Ollivier....)

Après ces émotions....place à la décontraction....
Robert n'a pas mis la photo....mais il n'est pas venu tout à fait pour rien....
Croix frontière 331 quelques mètres au dessus du Port de la Glère...
Port de la Glère, repas en terrasse 4 étoiles, en bord d'eau

Entre autres facultés du Bordeaux....celle de faire voir la météo de manière optimiste....alors...
on va maintenant qu'il est déserté par tous (notamment les nombreux espagnols) faire le classique du coin...Le Sacroux

Comparé à ce qu'on vient de passer....c'est promenade...
En montant vers le pic de Sacroux


Montée vers le pic de Sacroux


attention tout de même faut mettre vaguement les mains sur ce cheminement qui traverse la barre du versant....
fléchage en ronds bleu et cairns...et mouillé faudra pas glisser (un peu d'exposition)
En guise de digestif montée au pic de Sacroux

Du sommet du pic de Sacroux, Boum, Maupas, etc...

Le panorama depuis ces 2676 m est superbe il est 14 h temps couvert mais on va pas se plaindre....
Descente du Sacroux face au pic de la Glère

Au retour dernier regard vers l'itinéraire emprunté pour le pic de la Glère



Fleurs dans la descente

Celle d'après est encore un saxifrage, mais là il s'agit de Saxifraga moschata (saxifrage musqué).


suivi par une plante de la famille des Asteracées (composées) qui est très proche des laitues (sauvages comme cultivées). Elle répond au doux nom de Cicerbita plumieri ou laiteron de Plumier. Elle est d'ailleurs très bonne à consommer en salade quand les feuilles sont jeunes (bien avant la floraison).

Pas comme la suivante qui est un poison violent. Mais je pense que tout le monde avait reconnu l'aconite en casque (Aconitum napellum).


Quand on va retrouver le chemin de l'Impératrice, ce sera pour le faire sous la pluie.....
excellent timing !!!
ON s'en est bien sorti...encore une excellent journée avec Robert !
Merci Robert avec cette "petite" sortie de 10 h....profite des vagues maintenant !

Je remercie Lionel l'éminent botaniste de la Pteam pour l'identification des fleurs dans le post qui suit repris dans le corps du compte rendu.

Bien joué les gars, je compte y faire un tour le mois prochain au Sacroux.

_________________
Un homme sage peut en apprendre d’avantage d’une question idiote qu’un imbécile d’une réponse sage. Bruce Lee
Ne pas chercher à obtenir mais prendre ce qui vient

bravo encore pour cette nouvelle sortie
Vous aimez quand même un peu trop les terrains instables
à bientôt
fred

Mention spéciale pour la plupart des sommets parcourus:
- Originaux,peu fréquentés,techniques la plupart du temps.
Le Sacroux par cette voie me brancherait bien
Petite suggestion: le pic de la Mine,ça vous plairait sûrement,exposé,sauvage etc... bref,dans vos cordes
@+

Bravo les potes!
Mais tant d'éboulis croulants , c'est presque Galère dans la Glère
Lagrole

Le bon côté des choses, c'est qu'après une journée pareille, on doit être étonné de se sentir vivant.

_________________
Aller me suffit.

Perso, ce cheminement ne me surprend pas Connaissant un peu nos deux personnages

Non, ce qui me surprend le plus dans cette histoire, c'est de voir que Dino a posté des photos

Et à moins d'avoir un peu trop abusé du Riesling du Gewerstraminer (j'ai pas vérifié l'orthographe) et du Pinot Gris (comme ça vous savez ou j'ai passé mes vacances), il me semble que c'est la première fois que l'on voit des photos de Dino


A bientôt

Alain

_________________
"Parce que la montagne est là"
G. MALLORY

http://www.flickr.com/photos/50076101@N08/sets/
http://z2a31.over-blog.com/

Superbe rando et encore bravo!
Pour ce qui est des fleurs rencontrées dans votre compte rendu, voilà un peu ce que je peux vous en dire:
La première est la grande astrance ( Astrantia major) de la famille des ombellifères (comme la carotte).
Ensuite vient une endémique des Pyrénées, l'artichaut des Pyrénées (Stemmacantha centauroides).
Le troisième est une centaurée (Centaurea pratensis).
Un peu plus loin nous trouvons un joli saxifrage étoilé (Saxifraga stellaris subsp. robusta). Il croit souvent les pieds dans l'eau mais on peu aussi le trouver à l'aplomb de rochers plus ou moins humides.
Celle d'après est encore un saxifrage, mais là il s'agit de Saxifraga moschata (saxifrage musqué).
suivi par une plante de la famille des Asteracées (composées) qui est très proche des laitues (sauvages comme cultivées). Elle répond au doux nom de Cicerbita plumieri ou laiteron de Plumier. Elle est d'ailleurs très bonne à consommer en salade quand les feuilles sont jeunes (bien avant la floraison).
Pas comme la suivante qui est un poison violent. Mais je pense que tout le monde avait reconnu l'aconite en casque (Aconitum napellum).
Voilà pour la partie botanique de cette très chouette randonnée que vous nous avez fait partager.
Lionel

Bonsoir

La promenade, c'est quelquechose
Mais le post en équipe, ça me laisse sur le cul

@ bientôt
Eyra

_________________
En la cuesta del mudo...Se callan los que coren !

MERCI beaucoup Lionel pour ton intervention.....
attendue je dois l'avouer
Robert en prenant les photos a dit :
"Lionel nous dira et en plus on est en Haute Garonne....c'est son jardin... "
On randonne à 3 maintenant


PS : j'ai intégré comme la fois précédente l'identification dans le corps du compte rendu.

MERCI A TOUS

bonne idée....3 fois que j'y monte....toujours avec le même plaisir...

c'était pas totalement voulu...

Déjà fait....mais pour l'anecdote au début on l'on commençait la montagne avec un pote on a été sur ses pentes et on a fait demi-tour vite fait....
pris par le vertige de ce rocher instable....
j'y suis retourné avec beaucoup plus d'expérience....la montagne c'est souvent une affaire de patience...

Effectivement....Robert a bien mérité ses vagues

De la notion de danger sans difficultés....
mais si on raconte.... c'est pour que d'autres évitent de se mettre eux aussi en danger.....quand on prend le bon itinéraire, ce n'est plus le même contexte !

A ces breuvages alsaciens...
Raté ! nous avons inauguré avec Robert à La Latte de Bazen (voir forum photos) cette coproduction....Donc rassure toi....je ne fais toujours pas de photos....je poste celles de Robert !

Pour que tu n'ais pas de séquelles
tout va rentrer dans "l'ordre" Robert va rentrer de vacances et recommencer ses reportages

Bonjour à tou(te)s,

le pote Dinosaure à encore tout dit dans son nouveau super reportage ,
maintenant il y a aussi des traces de dinosaure sur la Glère ...
Merci pour cette nouvelle sortie mémorable sur cet itinéraire très rarement parcouru
Pour ma part, je suis descendu trop bas, à l'opposé du pic de la Glère
il y avait du monde.
J'ai dû quitter l'aire de bivouac, pour passer près du glacier
et aller gravir la falaise du Cap Saint Martin surmontée d'un beau signal géodésique, point phare de la journée ...


puis, il faut escalader une cheminée souterraine qui débouche au sommet...


qui dévoile un superbe panorama sur les Pyrénées: Jaizkibel, Aiako Harria, La Rhune ...



@+
Robert

Superbes courses... qui me donnent envie d'aller au Sacroux, que je ne connais pas encore... mais pas au Pic de la Glère !
Faites gaffe quand même, les gars, dans ces couloirs d'éboulis croulants.

Dernière expérience pour moi, il y a 15 jours au Maubermé. Au retour, au bas du couloir final... un bloc type parpaing se détache sous une rafale de vent... vole tout droit vers un copain... qui l'évite dans une esquive brutale... Résultat : déchirure musculaire au mollet. Un moindre mal, car si le bloc l'avait atteint à la tête ou au buste, nous étions bons pour appeler les secours ou pire.
Mais c'était le premier jour de ses trois semaines de vacances.