Dinosaure, mettons les choses au point. Pour aller au Coll de Colieto, venant de Ventosa i Calvell, il faut, tendanciellement virer à droite aux deux tiers du Vall de Colieto (à 13 heures, disent les aviateurs, dont je ne suis pas). Le Collet de Contraix, ça monte bien mais on ne tire pas à gauche, c'est tout droit. Et Naulekh n'y est donc pour rien car je doute qu'il se reconnaisse dans la citation "la route est droite mais la pente est rude".
Le Coll de Saradé, passé la zone de blocs, ça monte effectivement assez fort . De fins graviers qui ne pensent qu'à vous faire reculer. Nous étions partis trois à la recherche du vrai Pic de Contraix . Mais j'ai jeté l'éponge aux deux tiers de l'ultime montée du Coll de Saradé : il allait se faire tard, j'avais pas vraiment envie, je préférais me baigner dans le lac... et (un moment d'honnêteté), au deuxième jour, notre plus tout jeune gldn cherchait par prudence à conserver quelques forces pour la suite.
Pour l'Estany Tort, dommage pour nous. Quant à l'Estany de Saburo, début juillet, celui-là était déjà vidé de son eau. Il en manquait aussi déjà beaucoup dans l'Estany Nègre et cela ne s'était évidemment pas amélioré en octobre. C'est sans doute pour cela qu'il n'a inspiré ni Chrystel ni moi et que vous n'avez pas d'image.

Je suis passée quelques mn après toi, mais entre-temps un gros nuage s'est amassé au-dessus de l'Estany de la Coveta. Tu ne l'as pas remarqué ? Peut-être qu'avec ta taille ta tête le dépassait...

Plus sérieusement, tu m'avais tellement vanté à Ventosa y Calvell les bienfaits de l'eau glacée des torrents et des lacs - " ça rafraîchit, ça vitalise, ça rend la peau douce... " - que j'ai voulu la tester tout en libérant une place dans le tour de douche du soir au refuge. La preuve sur cette photo en bas à droite, où tu me vois me baigner. C'était tellement bon, que j'y suis restée une grosse heure...


Finalement, tu as tout compris, LukeSmith... Nous avons dû revenir en arrière le lendemain, et là, j'ai pris une sacrée avance sur gldn..

Bon, je suis rassurée, même les meilleurs peuvent se tromper.
J'ai regardé sur la carte, tu as fait une sacrée bambée, Dino, avec en prime un sacré tas de gros cailloux à traverser.

Et oui, 5 jours de temps parfait... au détriment d'une préparation plus minutieuse. Ce Carros était prévu pour le samedi suivant et aurait débuté... sous la neige.


Revenons à nos moutons et à la 4e étape de ce tour des Encantats qui devait au départ nous mener du refuge JM Blanc au refuge Ernest Mallafré, non gardé, 36 places disponibles donc couchage quasi garanti pour notre petit groupe. Mais le choix de ce refuge impliquait une 5e et dernière étape extrêmement longue.
Après discussion entre nous et avec des randonneurs présents au refuge, gldn nous propose de partir en solo pour tracer sa route et parvenir le plus tôt possible au refuge d'Amitgès (non gardé, 12 couchages) pour " réserver " nos six places.
Prudents, nous suivrons l'itinéraire préconisé par les balises et conseillé par des connaisseurs tandis que gldn décide d'un itinéraire bis dont il vous parlera lui-même.
Comme je le disais plus haut en réponse à LukeSmith,, nous commençons par rebrousser chemin jusqu'à l'Estany de la Coveta


pour contourner ensuite par la gauche l'Estany de la Llastra.


Un panneau bienvenu (2460m) indique la direction du col de Monestéro (2710m). En revanche, les 30 mn indiquées pour rejoindre le refuge JM Blanc sont très sous-estimées. Nous l'avions supputé la veille, ce matin nos montres le prouvent : en marchant d'un bon pas, nous avons mis une heure pour retourner au panneau.


Montée au col de Monestéro en laissant très en contre-bas l'Estany Gran de Peguera. Le petit point blanc dans la zone herbeuse roussie à droite du col, c'est gldn qui a déjà pris une belle avance sur nous.


Surtout, bien suivre les balises, rester à flanc à 2600m, quasi à l'horizontale, pour rejoindre l'axe du vallon descendant du col et emprunter un chemin bien tracé jusqu'au col. Nous avons, bien entendu, fait le contraire, sommes trop montés et avons dû affronter une zone de gros blocs épuisants .

Deux heures après le départ du refuge, nous avons fini par l'atteindre ce col, bien décidés maintenant à aller faire un tour au Pic de Monestero (2878m) tout proche. Il se fait en une 1/2h " les mains dans les poches " nous avait-on dit la veille au refuge.


Partis trop vite pleine pente, nous nous sommes retrouvés dans des gros blocs à poser les mains, puis à franchir quelques petits pas d'escalade , avant d'enfin trouver le cheminement "mains dans les poches" promis et atteindre en 28 mn le sommet qui offre un fort joli panorama à 360 °, avec surtout une vue spectaculaire sur les Pics de Encantats et plus loin sur le massif Amitges-Saboredo-Bassiero.
- vers l'est


- vers le nord : Saboredo (2833m), Amitges (2851m), Bassiero (2900m), et au premier plan Els Encantats (2734m), magnifiques aiguilles granitiques


- vers l'ouest, la magnifique arête du Pic de Peguera


Retour au col de Monestero, dont les copains commencent la descente pendant que je m'attarde pour me restaurer et faire quelques photos supplémentaires.
Le Tuc inf. de Saburo (2846m), Tuc de Saburo (2912m), Pic de Peguera (2983m) autour de l'Estany Gelat...


... et la descente qui m'attend :


Je cite ici les mots de Véron : " Descendre versant Nord-Ouest des éboulis en pensant à ceux qui doivent les gravir..."
Car c'est raide, très raide, avec au début le type même de terrain que je n'aime pas : une fine couche de gravier sur un fond dur (sol tassé et sec ou pierres plates), l'idéal pour se retrouver cul par dessus tête. Après, la couche de gravillons s'épaissit et c'est avec grand plaisir que je talonne en glissades, vite, plus vite pour tenter de rattraper mon retard sur les autres.
Une vue arrière de la descente :


Mais à vouloir aller trop vite et surtout, attirée par la trace parfaite et les cairns qui m'entraînent vers le caillaouère du collet à droite de l'image... je rate le balisage et la bifurcation qui m'auraient fait pousser à gauche, sur le mamelon central.


Et là, j'ai vécu deux heures affreuses à tenter de traverser cette cuvette de blocs monstrueux, car après avoir contourné, escaladé, désescaladé des rochers énormes, je finissais toujours par trouver un chemin bien tracé et des gros cairns pour à nouveau me retrouver devant une muraille de blocs toujours aussi monstrueux.
J'ai bien cru finir comme ce jeune isard


J'ai fini par m'extraire de ce chaos infernal, descendre hors balisage jusqu'à 2300m et enfin récupérer le bon chemin au fond de la vallée de Monestero. Ouf !
A partir de là, il reste 400m de D- pour rejoindre le refuge Ernest Mallafré mais le cheminement se fait bucolique...


... de plus en plus bucolique


... pour enfin atteindre le refuge Ernest Mallafré (1900m) où mes compagnons, à peine inquiets de mes 2h de retard, s'affairent à une séance collective de massage des pieds . Pour ma part, j'ai préféré me requinquer avec une bonne rasade de verveine...


Pour rejoindre le refuge d'Amitges (2380m), nous suivrons très sagement la piste ; assez d'émotions pour aujourd'hui et l'Estany de San Maurici étant vide et moche, inutile de le contourner. Deux heures de piste, ce n'est pas passionnant, mais heureusement quelques beaux paysages viennent égayer le parcours :
- les deux Encantats


- le bel Estany de la Ratera


- le petit Estany de la Cabana qui s'eutrophise doucement


Derniers lacets pénibles...


... et dernière ligne droite avec le refuge enfin en vue.


De plus près, le grand et magnifique refuge d'Amitges, malheureusement fermé.


Il est 17h 30, et cela fait plus de 5h que gldn nous attend, assez inquiet lui, de notre retard bien sûr mais surtout parce qu'il a dû se battre tout ce temps avec des hordes de randonneurs acharnés à lui voler "nos" places dans le minuscule local d'hiver, une cabane de 12 places, où il fera bon dîner joyeusement (merci Marie-Rose ) et dormir à la chaleur d'un poêle à gaz gracieusement mis à la disposition des randonneurs.




Résumé de l'étape : 15,1 km, 1297m de D+, 1233m de D-

Et pour vous faire sourire , le tracé GPS de mes errances dans le monstrueux callaouère :


Morale de la journée : marcher groupé, bien suivre le balisage, ne pas traîner seul(e) à l'arrière, ne pas accélérer quand le terrain se fait difficile, au contraire ralentir et redoubler d'attention...
Depuis cette journée, j'ai beaucoup réfléchi à la sécurité en montagne et sur le post de Micheline sur la " responsabilité de l'organisateur ".

Ainsi donc, le petit gldn, avec l'aval de ses compagnons, et pour leur garantir un couchage confortable , partit seul dans la grande montagne, insouciant du danger, tel la chèvre de Monsieur Seguin , sans carte (mais après l'avoir étudiée soigneusement et mémorisée ) et sans même la poignée de petits cailloux blancs qui lui eussent permis de retrouver son chemin si d'aventure il était allé tout droit après le tobogan de graviers (sur sol bien dur) qui suit le Collada de Monestero.
Quatre heures quarante et quelques photos plus tard, il arrivait au refuge, cassait la croute , prenait un bain (bref ) dans l'Estany Gran d'Amitges, faisait sa lessive puis s'armait de patience et d'un baton pour défendre les cinq autres places réservées. ... et avec succés

Mais reprenons par le menu le fil de cette aventure individuelle palpitante.
Départ matinal...

Nous partîmes donc six et par un prompt renfort, nous fûmes dix en arrivant aux abords de l'Estany de la Llastra. Et oui, un groupe de basques rencontré au refuge se rendait à Espot par l'Estany San Maurici et prenait donc le même cheminement par le Collada de Monestero (mais sans rendre visite au pic éponyme comme mes compagons le prévoyaient et le feront).
Le même cheminement ?
Chrystel nous dit :
Venu en juillet dans le secteur, j'étais allé d'Espot jusqu'au Collada de Saburo et avais à cette occasion eu le sentiment que le GR11-20 (car nous sommes sur ce géhère entre la pointe sud de l'Estany Tort et le refuge JM Blanc) nous baladait entre lacs et lacquets et qu'il devait y avoir un chemin plus direct. Or nous devions refaire un heure environ du parcours fait la veille avant de prendre la direction du Collada de Monestero. J'ai donc quitté le sentier balisé avant l'Estany de la Llastra, suivi une bonne trace puis, franchissant un torrent enfoui sous une série de bloc, ai gagné directement par une courte traversée pleine pente une autre bonne trace repérée de plus bas et qui, à flanc, montait nord ouest en direction du col que l'on pourrait croire voir mais que l'on ne voit pas (il est beaucoup plus haut que la rupture de pente vue au départ). Ce cheminement rejoignait le sentier balisé dès cette rupture de pente.
A propos de cette bonne trace aperçue, un des basques "perdus" dans les Encantats catalans, m'avait indiqué, en me déconseillant l'aventure, qu'il s'agissait de l'ancien sentier (qui probablement partait alors de plus bas). Prudent, le groupe était resté sur l'itinéraire balisé et, joueur, je m'étais élancé seul. Le sentier historique est devenu un trace étroite et la pente est soutenue, mais ça passe bien et c'est plus direct, plus rapide.

Le col passé, évitant les barres et blocs qui sont dans l'axe du vallon, le sentier balisé vire à gauche et rejoint quelques temps plus tard le sentier venant du Coll de Peguera.

D'après une carte au 25 000 de l'ICC; consultée plus tard, il existerait un sentier passant "tout droit". Mais Chrystel ne l'a pas trouvé, alors ???

Ensuite, même cheminement que tous, mais pas de séance de massage de pieds à Ernest Mallafré.

L'aiguille d'Amitges, de mon coin de baignade...

La même aiguille vue des rives de l'Estany de la Munyidera


Le même étang...

... Et toujours le même étang, à droite, et, à gauche, l'Estany dels Barbs, avec derrière, le collet que le diverticule du GR11 passant par le refuge franchit pour rejoindre le Port de Ratera, le chemin du lendemain, de l'ultime étape.

... Et la piste qui monte au refuge est toujours vide de mes compagnons... je commence à m'inquiéter : Que se passe-t-il ?


Chrystel a écrit :

Je n'ai pas pris de risque personnel en partant seul, du moins pas plus que quand je randonne seul, comme souvent. Mais ai-je ainsi engagé la responsabilité de Chrystel, à l'initiative de la sortie amicale ?
Et Chrystel a raison de souligner que laisser une personne seule derrière, ce n'est pas bon. Même si celle-ci a dit : "je mange ma poire tranquilement, je fais quelques photos, et je vous rattrape." Et pour celle-ci, vouloir ensuite rattraper à tout prix et sans s'autoriser à rebrousser chemin lorsqu'on l'a manifestement perdu.
Finalement, on retrouve quelques principes basiques que l'absence de problèmes finit par faire oublier... à tord.

Bon, fin du quatrième jour. Bon repas (re merci Marie Rose). Bonne ambiance. Corvée d'eau (le lac) et bonne nuit.

La suite, par Chrystel, pour bientôt...

Je suis certaine que tu n'as pas pris de risque en partant seul. Ayant fait la HRP et le GR20 en solo, tu étais à même de te sortir d'une éventuelle embûche.
Moi même, je me suis bêtement obstinée, j'ai galéré... mais je m'en suis tirée, car je suis habituée à cheminer seule en terrain inconnu. Et je suis persuadée que si j'avais fait cette étape en solo, j'aurais été plus attentive et ne me serais pas plantée aussi lamentablement.

Ce qui m'a, en revanche, questionnée c'est le cas où, le groupe ayant éclaté, quelqu'un d'autre (à l'avant ou pire à l'arrière), moins entrainé, moins compétent, se serait embarqué dans ce chaos et se serait blessé... ou pire. Car, je vous l'assure, c'était potentiellement dangereux. En tant qu'organisatrice de la rando, ma responsabilité eût été sans doute engagée pour n'avoir pas su gérer le groupe. Cet incident, cette réflexion m'amèneront désormais à modifier mon comportement lors des sorties que j'organise, à exiger que le groupe reste groupé... tout en sachant que le plus dur sera pour moi-même de ne pas m'éloigner pour chercher une autre vue, aller voir " de l'autre côté "... ou photographier une jolie fleur.

Fin de mon récit avec la cinquième et dernière étape : au départ très longue (8h 30), elle s'est retrouvée raccourcie grâce au dévouement et à la pugnacité de gldn, que je remercie à nouveau ici.
Depuis le refuge d'Amitges (2380m) nous devons retrouver nos voitures laissées au Pont de Ressec (1300m) en passant par le Port de Ratera (2580m), le très joli vallon du Lac Obago, le vieux refuge de Colomers (2100m) avant de remonter au Pas de Ribereta (2350m) pour terminer dans le vallon des Estanys de Montcasau.

La journée débute joliment avec ce magnifique lever de soleil :


Et après un solide petit-déjeuner (encore merci à Marie-Rose qui, sans nous en avertir, avait transporté pendant 4 jours de somptueuses victuailles), nous sommes prêts à en découdre.
Sur cette image, on voit mieux le petit local d'hiver à droite du refuge d'Amitges.


Mais avant de partir, gldn nous invite à un détour dur la terrasse du grand refuge...


... pour nous montrer le chemin parcouru la veille depuis le col de Monestero et qu'il avait eu le temps de bien repérer.


Coup de zoom sur l'infâme callaouère :


Montée tranquille sur un bon chemin longeant les Estanys de la Munyidera et dels Barbs, malheureusement à l'ombre, qu'une vue arrière permet de mieux appréhender :


Cinquante mn après notre départ, nous passons au soleil et découvrons l'imposant Gran Tuc de Colomers (2936m) avec à sa droite le Tuc de Ratera (2862m) dont la forme massive est très reconnaissable, avec en contre-bas à droite le col de la Ratera que nous devons joindre.


En contre-bas du Port, les deux Estanys del Port de la Ratera

Une heure et demi après avoir quitté le refuge, nous atteignons le Port de Ratera, vaste replat mamelonné où nous quittons " le versant méditerranéen pour le versant nord des Pyrénées ", dixit Veron :




Paysage admirable où, au nord, on peut découvrir la chaine frontière. Coup de zoom sur mes chouchous de l'année, du Crabère au Barlonguère, avec le Maubermé en point d'orgue


Pour faire le tour complet du Carros, il aurait fallu joindre le refuge de Saboredo. Mais nous n'avons pas le temps, la plupart d'entre nous connait les lieux et nous poursuivons donc sur le GR 11 qui descend au NO un long vallon très agréable qui fournit de remarquables vues sur le lac Obago et tous les étangs qui l'entourent.


J'adore tout ce coin des Encantats où les lacs se succèdent :
- le lac Obago


- l'extrémité nord de l'Estany Long


- et très en contre-bas, mon préféré, le secret Lac de Cloto de Baish et sa plaque poetique


Après un cout raidillon pour atteindre le Corret deth Cloto (2200m), nous découvrons enfin le Lac Major de Colomers et son vieux refuge dont les toilettes et les truites ont fait joie de générations de randonneurs.


Il est 11h 30, le pique-nique au bord du lac (2115m) s'impose avant d'attaquer la montée au Coth de Ribereta dont nous essayons de deviner l'itinéraire. D'abord traverser le barrage, monter au vieux refuge, filer à l'horizontale rive gauche du lac puis remonter le vallon bien visible qui mène au port de Caldes, le quitter rapidement pour partir plein nord. Pas franchement évident vu d'ici.


Plein de panneaux indiquant les différents circuits du coin, mais c'est sur une grosse pierre que nous trouverons la direction recherchée :


La montée au Coth de Ribereta offre une vue originale et magnifique sur le Lac Major de Colomers, avec ses deux refuges, le Tuc Gran de Sendrosa (2706m) et le Tuc de Ratera :


Après un petit collet, le cheminement file plein nord en contre-haut gauche de la vallée d'Aiguamox...


... quasi à l'horizontale dans une partie agréablement boisée, offrant une belle vue sur la Serra de Sendrosa que j'ai parcourue cet été, avant de se terminer par un fort rampaillon jusqu'au Coth De Ribereta (2320m)



Du Coth, la vue est superbe et très instructive sur le chemin parcouru depuis le port de Ratera : de gauche à droite, le Tuc de Pishader (2537m), le Coth deth Tuc Gran de Sendrosa (2451m) menant à Saboredo, leTuc Gran de Sendrosa, le Port de Ratera, le Tuc de Ratera, le Gran Tuc de Colomers. Plus bas, on devine quelques lacs.


De l'autre côté du Coth de Ribereta, la toute fin de notre périple, le vallon des Estanys de Montcasau, que je ne connaissais pas du tout.



Au bord de l'Estany, gldn s'offre un dernier repérage cartographique. Le sommet face à nous, c'est le Tuc de Sasloses (2535m).


5,7 km de piste, 727 m de D- et 1h 30 plus tard, nous parvenons au Pont de Ressec, où bien sagement nous attendent nos voitures.


Résumé de cette dernière étape : 18 km, 832m de D+ et 1815m de D-, une sacrée belle bambée. Heureusement que nous n'avons pas démarré d'Ernest Mallafré, il aurait fallu ajouter presque 6km et 2h de marche. Merci gldn !

Mais impossible de se quitter sans partager une bonne bière. Ce qui fut fait, avec quelques délicieux tapas, à l'Urtau d'Arties, une bonne adresse pour terminer un si beau et quelque peu mouvementé Carros de Foc automnal.

Bonsoir,

Ce reportage photographique sur le fameux circuit des "Charriots de Feu" m'a passionné et m'a fait revisiter des secteurs qui me sont familiers. Cette région vaut bien le nom des Encantats.
L'automne est la meilleure saison pour parcourir ces superbes bassins lacustres.

Des photos splendides, visiblement une bonne ambiance, une météo parfaite, que demander de mieux?

Ce pic de Contraix m'a également laissé un gout d'inachevé. Nous avions voulu passer par le col de Colieto dont le vallon qui le précède n'est qu'un infâme chaos d'éboulis. Nous avions du nous arrêter à l'estany Blau car une fine pellicule neige sur les pierriers rendaient l'ascension dangereuses.

Bonne continuation

@+

Rien à ajouter au récit par Chrystel de la cinquième et dernière étape.
Pour moi, ce fut cinq jours d'enchantement. Merci à mes cinq compagnons avec lesquels il fut très agréable de partager ces journées , merci particulièrement à Chrystel, à l'initiative de ce Carros de Foc et de son organisation et au revoir les Encantats.

Merci gldn et Chrystel pour ce fidèle et si attirant compte rendu.
Le secteur est vraiment magnifique !
Je m'y suis particulièrement retrouvé, pour être passé en diverses reconnaissances, aux mêmes endroits que vous.....
Il me manque juste un petit bout du parcours....
Chrystel devine lequel ?
Et oui je n'ai pas fait depuis le col de Monestero jusqu'au vallon qui conduit à Mallafré.....

Bon....Chrystel, je te dois par contre pour ce massif...enfin par extension....pour l'extrême sud de ce massif un immense MERCI pour avoir évoqué la Sierra de Riconco....pendant que vous étiez sur ce carros de foc
j'ai été y faire un AR....splendide !!!
Que ceux qui ont la chance d'avoir la collection Angulo regarde le Tome V
page 88 et 89.....
et ça doit même pouvoir sans doute se faire en raquettes....qu'on se le dise !

Ce fut pour moi un réel plaisir de partager ce merveilleux circuit.
Maintenant, j'ai envie d'y retourner, mais en hiver, surtout vers Colomina et JM Blanc.


Tu me taquines, Dino
C'est vrai que je ne comprends toujours pas pourquoi je me suis tellement obstinée à franchir ce chaos. Je serais ravie que mon récit incite d'autres randonneurs à être plus attentifs dans cette descente et à ne pas s'embarquer dans cette galère.



Des photos, des photos, des photos, des photos...
Dino, tu nous mets l'eau à la bouche... et puis rien, ou presque... " allez voir sur Angulo tome V ".
Et ils font comment ceux qui n'ont pas la bible des Pyrénées ?

Bon, allez, je suis sympa. J'ai retrouvé des dias de décembre 98 que j'ai scannées. Quant aux commentaires, je ne les garantis pas car depuis 13 ans...

La chapelle de San Salvador, au départ de la piste.


La Serra del Riconco :


Le sommet de la Serra, le Corronco (2546m)


Vue vers l'W : San Salvador, Turbon


Vers le sud : Serras de San Gervas et de Montsec


Vers le nord... je suis incapable de nommer ces sommets. Si tu connais, Dino...


Je garde en revanche le souvenir d'une splendide balade.
Et tu m'as donné l'envie, Dino, d'y retourner cet hiver, quand le risque d'avalanches interdira les randos trop exposées.