On l’avait adoré dans « la porteille de Mantet », retrouvé à la sortie du « Gigolo », il nous revient aujourd’hui, dans une super production : « les 2881° rugissants ».
Eole, dieu vivant, est apparu plus fort que jamais
Le décor fut somptueux, les costumes d ‘époques, les acteurs dans le vent ; bref, on en a pris plein la poire, mais qu’est ce que c’était bon
Les galettes aussi furent bonnes, tout comme le Gewurz, le jus de raisin rouge, les rousquilles, etc, etc…
Le WE, en un mot fut décoiffant
Revenus sur les lieux de nos ex-actions , renforcés par la présence du roi Alain:
on eu tôt fait de mettre au pas nos anciens co-locs, du 30/31 déc
:
Après quelques menues tâches ménagères :
La soirée fut des plus animées ; pensez donc : on avait le refuge pour nous tout seul !!
Le lendemain, direction le Géant perché à 2881m ; première pour Nath, Alain et Domi.
Départ à 8H et des poussières sous un beau ciel bleu, tâcheté de qq lenticulaires et autres lumières naissantes ; qqchose me dit que le vent sera plus fort que prévu…
On arrive à la Porteille de Mantet, au soleil, quasiment sans vent ; déjà , plus de 25 espagnols se pressent vers la Done
; on double bien vite tout ce petit monde et c’est là que Eole se rappelle à notre bon souvenir ; d’abord timide puis de plus en plus hardi, ce fiel démon nous susurrera des abominations à coups de 100km/h en vitesse instantanée
( 107, pour être exact !!) ; on décide nez en moins ( envolé à cause du vent
) d’y aller ; le vent moyen nous envoie du 60km/h dans les pattes ; les roseaux plient mais ne rompent pas !!
La neige est très dure, laminée, essorée, patinée par les coups de butoirs d’Eole. Les crampons sont obligatoires. Le groupe d’espagnols a abandonné ; du moins on ne les verra pas au sommet, ni sur le chemin de retour ; envolés peut-être sous des cieux plus cléments
?
Le vent moyen est désormais de 80 km/h, toujours des rafales à plus de 100. Bigre, ce n’est plus le cheveu en Batai, mais le poil hirsute et le brushing de travers qui nous accompagnent jusqu’au sommet
. Obligés de mettre le genou à terre bien des fois
, on arrive quand même au sommet ; je n’avais pas remarqué à mon dernier passage , la présence d’une horrible croix en fer un peu avant le sommet, sur la crête ; tellement elle est moche que même pas je la prends en photo
)
Photo du sommet, avec la réplique en moins rustique, du piolet de la tour d’Eyne :
Vu qu’Eole ne nous lâche pas d’une semelle, on décide de faire la pause repas plus bas.
Juste avant d’arriver à l’Esquine d’Ase ( cousin du Cambre), 2 mètres sous la crête, plus de vent ! le calme plat ; l’œil du cyclone sans doute
) on s’installe alors pour manger ; on tombe la veste, les bonnets, gants et autre accessoires de mode indispensable à tout bon montagnard dans le vent
!!
Incroyable, c’est l ‘été ! Mahomet chauffe à fond !!!tout juste si on sort pas les transats !!
La fenêtre de notre resto d’altitude donne sur les Gra de Fajol ( coucou Nico
)
Une fois sustenté on se remet en route ; à peine deux pas au dessus de notre nid douillet, et paf, une baffe d’Eole
; ce tordu nous attendait tapi derrière la crête, prêt à nous arracher la tête ; mais on sera plus fort que lui
; arrivé au pic de la Done, je sors de nouveau l’anémo ; le vent a forci : 123km/h en rafales !!! le fourbe nous fait payer notre affront de midi
Qu’à cela ne tienne, les acteurs des « 2881° rugissants » ne quitteront pas le navire !!
Repli stratégique sur la Porteille, où c’est plus calme ; ; on ferme la Porteille derrière nous afin d’éviter les courants d’air:
et on redescend ensuite sur le refuge de l’Alemany, récupérer les affaires, après 7 h de marche et 1550m de déniv.
Puis en 1 heure on retrouve la voiture, et la sympathique remontée
au village de Mantet
les photos :
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