Bonsoir. Le week end dernier, je me suis rendu au cirque de Barroude. Il y reste encore de la neige, et le lieu est vraiment fascinant ...
Nous marchons dans l'après midi, dans une brume épaisse. Vers la fin, le soleil perce ... Enfin, nous perçons cette marée de brouillard. Nous sommes passé au dessus, et face à nous se tient le grand cirque. Un orage de grêle passera, nous obligeant à sortir la toile de tente, puis nous tracerons la route jusqu'au plateau enneigé sans difficultés spéciales. En fin de journée, nous voici au refuge qui ouvre ce jour là , avec une dizaine d'autres personnes.
Le soir, j'observe la mer de nuages dans la vallée, les cirrus qui s'animent dans le ciel ... Les teintes crépusculaires s'installent peu à peu ...
L'aube, enfin ... Une nuit de sommeil quelque peu agitée avec ces rafales (qui n'ont d'ailleurs pas cessé dans la matinée non plus).
Les cumulus défilent vite, côté espagnol quelques grains sont déjà prêts à récidiver leurs attaques fourbes. Mais j'observe l'est, et cette rivière qui serpente vers le nord dans la vallée de la Géla ... Il reste quelques neiges sur les versants, alors que derrière moi ... des lacs encore gelés dont la "banquise" se fracture peu à peu ...
Le ciel prends des teintes enflammées, la vallée sort peu à peu de l'obscurité. Je suis fasciné par cette vision, luttant avec mon pauvre trépied contre le froid et les rafales dans ces pentes chaotiques ...
Pas si loin que ça, sur la crête frontière, le temps se trouble ... Une immense lande désolée s'étend devant moi ... Les lacs gelés sont d'un bleu profond, l'herbe offre des textures particulières ... J'ai en tête quelques mélodies évoquant des paysages semblables ("Les Discrets" ou "Summoning" si certains connaissent) ...
Et ensuite, retour dans la vallée. Nous marchons sous les murs de ce gigantesque théâtre gris, dans une neige veinée de noir ...
Comme souvent, les visions de montagne rappellent le Seigneur des Anneaux, les paysages épiques de la terre du milieu et du Mordor ... Des rayons tombent sur une rivière lointaine serpentant vers le nord, il faut attendre le bon moment.
Plus commun mais toujours agréable, nous croisons isards et marmottes autour du sentier. En me planquant derrière les butes, je fais quelques images.
Mouais ... Ils m'ont un peu grillé quand même ...
C'est le printemps, et donc messieurs se disputent un peu pour ces dames !
A bientôt