Bonjour
Une nouvelle sortie en Ariège, pour changer....
Dans les 2800 ariégeois, certains sont plus courus que d'autres, et le Mont Rouch ne doit pas être trop visité. Y passer permet de comprendre en partie (1900 de D+
, longueur, 10 h AR... si on ne traîne pas !
, mais quelles vues
).
On démarre donc au parking à 980 m en suivant la large et facile piste qui permet d'aller au port de Salau. Au bout d'un quart d'heure rencontre avec le départ pour le Mont Rouch, sur la gauche:
Le panneau viellit mais son message "Hors sentier, 9h AR" et le début du chemin donnent le ton. Donc montée, raide dans la forêt, avec les premières minutes sur un terrain bien humide, pas trop engageant
Ce qui ne s'améliore pas vers 1450m avec un 1er passage en devers plutôt délicat où une corde est plus un problème qu'une aide (ne pas se prendre les pieds dedans, ou le sac, comme moi en voulant passer dessous
)
Lorsque le débit est plus fort, on doit bien plus l'apprécier cette corde...
Encore quelques efforts pour finir sortir de la forêt vers 1500 m et profiter de la vue
:
Il faut profiter de cet éboulis facile, la suite est en grande partie de l'herbe, envahissante, en devers la plupart du temps et dominant bien souvent des pentes... qui incitent à faire bien attention. Par temps humide, on peut oublier les horaires
Le chemin est assez bien marqué, mais la végétation le recouvre parfois. On arrive tout de même vers 1650m à l'entaille d'un ravin, délicate à traverser. Un cable, recouvert d'une sorte de charterton blanc
permet d'aider à passer la partie descendante. La partie horizontale qui suit est plus facile mais....étroite....
L'objectif de la journée, le plateau des clots de dessus est en vue, le bivouac sera le bienvenu.
Mais avant, encore quelques difficultés
... traversées de torrents et surtout un névé survivant à 1750 m. Pas question de passer dessus
Donc descendre pour passer dessous i.e passer plus bas...parce que passer dessous ce serait possible, il y a 2 bons mètres sous ce pont !
Lorsque je suis passé, le névé avait suffisamment reculé pour que je n'ai pas de difficultés à descendre mais ça devait être plus compliqué 1 mois avant (exposé)
La suite est un peu plus facile et on arrive au plateau des clots de dessus (2020 m), avec sa cabane, plusieurs fois détruite et reconstruite.
Lacabane est en très bon état, ouverte (3 à 4 places) mais sert aussi au berger. Utile pour faire le plein d'eau (sinon il faut remonter encore...)
On profite d'une bonne vue sur la montée déjà faite
Le lendemain, montée en direction de l'est, le long du torrent, dans l'herbe au début, les éboulis ensuite pour arriver vers 2400 sur la crête venant du pic du laquet.
Continuer à monter en tournant doucement vers le sud, jusqu'à arriver à un replat à 2670m, avec les sommets en vue
Mont Rouch d'Espagne à gauche, de France à droite
La vallée du Salat...on vient de là -bas, en bas...
Il reste à remonter la crête, sur le fil la plupart du temps, quelques blocs embêtants s'évitent facilement.
En s'approchant et en passant du côté espagnol on perd pour un temps la couleur rouge de ces pics. Le gros cairn que l'on voit n'est pas tout à fait le sommet, c'est un peu plus loin...
Une fois au Mont Rouch de France, celui d'Espagne n'est pas loin
Atteindre la brêche demande un peu d'attention et pour remonter il faut s'aider des mains: toujours faire gaffe sur ce trajet.
Le 'point géodésique' du Mont Rouch d'Espagne (ou de Catalogne ? ...expérience d'une discussion avec un Catalan: quels sont les 3 pays dont la frontière se rejoint au Pic de Médécourbe ? Attention......
)
Vue vers le massif Aneto-Maldetta
Vue vers l'est (Pica d'Estats au fond à gauche il me semble)
Il est aussi possible de venir d'Espagne, en dormant au refuge de Mont Roig (nom espagnol du Mont Rouch) et c'est (un peu, Ã priori) plus facile
J'ai oublié le massif des Besiberris, les encantats...
...mais il fallait bien redescendre et la descente ne se fait toute seule
Au final une sortie très sauvage, et aussi assez difficile. Il faut se méfier si le temps est humide et en début de saisie le niveau des torrents à traverser peut devenir une vraie complication, tout comme le névé à 1750.
Pour le trajet je me suis bien aidé d'un topo
http://lagrolenpyrenees.blogspot.fr/2009/07/mont-rouch-la-beaute-sauvage.html de quelqu'un bien connu du forum. Topo que l'on retrouve d'ailleurs imprimé dans la cabane de clots de dessus.
Sébastien