Merci pour vos commentaires
eyra a écrit:
Bon courage, après le paradis. ..l'enfer?
Non, non, ce sera plutôt après le Paradis ... l'hiver
Enfin, pas tout de suite...
J2 :
Vendredi 4 août 2017Distance :
21 km D+ : 2300 m D- : 2100 m
Je débute à 7h45 par une température très douce.
La montée au col de Peyreget se fait sous le regard altier des deux pointes du Midi d’Ossau.
Sous le pic Peyreget.
J’arrive au col 25 minutes après le départ.
Je cache le sac derrière des rochers et monte fissa au sommet du Peyreget en mode léger.
Quelle vue au sommet, c’est un bonheur !
Je redescends au col quasi en courant et descends jusqu'au lac de Pombie où une marmotte m'accueille sur le sentier.
Je prends aussitôt le sentier menant au col de Suzon et, 5 minutes après, je cache à nouveau le sac derrière de gros blocs, ainsi que les bâtons.
Deux barres de céréales et c'est parti pour l'Ossau.
C'est vraiment très agréable de grimper sans sac, ça change du tout au tout. Le souci, c'est l'eau....
Je bois 20 gorgées à me faire mal au ventre et je pars d'un pas rapide.
Au col de Suzon, côté Nord : le vallon de Magnabaigt.
Côté Ouest, c’est la vue de la photo de ma carte Rando Editions n°3 Béarn de 1998.
En fait, le plus difficile au Midi d'Ossau, c'est l'approche entre le col de Suzon et la première cheminée. Je pense que certains randonneurs s'époumonent là car ils sont excités de débuter l'escalade et veulent arriver très vite aux rochers.
Je monte donc lentement cette portion pour ne pas faire monter les pulsations et arrive nickel à la première cheminée, où j'ai le grand plaisir de rencontrer -sans qu'on se connaisse- Sebcazes en train de s'équiper.
Il me laisse gentiment passer devant lui car je monte sans réfléchir dira-t-on. Bon, ça fait 5 fois que j'y grimpe.
Je doublerai des tas de gens équipés dans les différentes sections, certains me regardent même sans doute avec mépris quand il me voit seul les doubler à toute vitesse sans matos et sans casque.
A refaire, je prendrai le casque car certains ont le pas lourd et parpinent plus qu'à leur tour, en l'occurrence un espagnol qui descendait encordé dans la troisième cheminée (?) et qui a envoyé à lui seul 3 parpaings, se contentant de crier " piedraaaaa". Fais attention au lieu de crier.
Ca n'engage que moi, mais sans prétention, le premier gage de sécurité sur ce genre de cheminement (je ne parle pas de parois ici bien sur), c'est la forme physique et pas la corde. Si tu as le pas léger, de la force dans les mollets et les quadriceps, et surtout beaucoup de lucidité ( donc un bon entrainement), tu vois très vite les bonnes prises où il faut bien appuyer pour monter efficacement.
J'ai fait ensuite le Balaïtous et la grande Fâche sans faire tomber un caillou de plus de 20 cm de haut alors que certains déménagent tout.
Bien sûr, ca peut arriver d'en faire tomber un maladroitement mais ca doit être très rare...
A la deuxième cheminée, tout le monde passe sur la gauche le long de la paroi alors que celle du milieu est très facile à la montée comme à la descente. Des prises de partout, espacées comme il faut, très solides. Je me répète mais quand on est bien lucide et sûr de ses appuis, aucune raison de s'équiper.
Dans la troisième « cheminée »
Arrivé à la partie rocailleuse mois intéressante, je commence vraiment à avoir très soif et je me rappelle du petit névé quelques encablures sous le sommet. Je m'y arrête et bois 5 gorgées de neige qui me soulagent instantanément sans bien sûr étancher ma soif.
Je monte sur les deux pointes du Jean-Pierre et profite un long, long moment du merveilleux instant présent, profitant également du réseau pour appeler mes deux loulous qui sont de l'autre côté de la chaine avec leur mamie.
J'aimerais beaucoup les emmener là quand ils seront plus grands, ils devraient aimer.
Je suis au-dessus du Paradis !
Je redescends tranquillement mais sans pause et me retrouve bien vite au col de Suzon où le beau « triple » pic de Saoubiste me fait de l'œil. 20 minutes plus tard, je suis à son sommet et là , pas un chat. Ca change de son illustre voisin.
Je descends ensuite retrouver mon sac où je bois un litre sans discontinuer. Quelle chaleur !
Il est 14 h, trop de monde à Pombie, ça jase un peu trop fort. Je descends un peu sur le sentier du caillou de Soques et mange à côté d'un troupeau de moutons, qui paissent sans leur cerbère patou. Très agréable.
Ouh là , là , va falloir remonter au col d’Arrious…
Le Saoubiste.
La descente ensuite est très ludique, on croise les cabanes de Puchéoux et de la Glère, puis on entre dans une forêt bienvenue pour profiter de sa fraicheur.
Arrivée au caillou de Soques.
Réglementation du PNP.
La remontée au col d'Arrious sera moins ludique: je cuis littéralement pendant les 900 m de D+ sous un soleil écrasant.
La cabane d’Arrious.
La quèbe d’Arrious.
J'ai dû plonger ma tète entière dans le ruisseau d'Arrious au moins 5 fois dans la montée.
Le col convoité.
Au col, il est 19 h 30, je profite enfin de la fameuse vue sur le pic du lac d'Arrious.
J'arrive au début du passage d'Orteig.
Je prends mon temps pour le passer car je suis fatigué et le sac me pèse.
Au beau milieu du passage, les nuages m'enveloppent et je ne vois plus du coup mon malheur. Je comprends que j'ai fini le passage quand il n'y a plus de filin...
Je zigzague sans rien voir (merci les cairns) jusqu'au barrage du lac d'Arrémoulit.
et je vais m'installer sur une banquette herbeuse vers le sud du lac.
Le paysage s’ouvre parfois sur les pics d’Arriel.
Il est temps de manger ma bouillie…
Demain, direction Balaïtous si le temps le permets.
J’aimerais discuter un peu avec des hrpistes mais je n’en ai pas encore rencontré un seul.