[quote="Lulu"]Ours, bergers et troupeaux peuvent ils cohabiter sur le même territoire? La réponse est non.
On entend souvent ce genre de raisonnement par là haut...
Il faut pas se le cacher, maintenir une activité agricole dans les alpages relève de l'humanitaire. Mon salaire est directement versé par l'europe (entre autre) à mon groupement pastoral. Mais pourquoi tant de générosité?
Le but avoué de l'opération (mae, cte...), est l'entretien de l'espace montagnard. Arrêter le pastoralisme signifie la fermeture de la montagne par la végétation. Sans vache, chevaux et brebis, fini les beaux alpages, prairies et bois entretenus (les jasses se referment, les soulanes ne sont plus que genets infranchissables, les bois deviennent impénétrables, l'érosion...).
Effectivement, on a quelque part le même rôle que l'ours: décorer les montagnes dans le but mercantile de développer le tourisme.
Mais, d'autre part, qui est content de rencontrer les beaux troupeaux au détour d'un sentier? Qui se régale d'un bon fromage de brebis? Et qui mange le gros steak du veau nourri exclusivement à la bonne herbe des estives (goutez la Rosée des Pyrénées!)?
Croyez moi, c'est un sacerdoce de trouver une alternative à l'agriculture industrielle! On fait pas ça pour gagner du fric, mais parce qu'on est des passionnés de la montagne et des animaux. alors oui, je peux comprendre qu'un berger pète les plombs quand il voit 10 bêtes égorgées et qu'il doit en achever 5 autres. ça fait des années qu'il sélectionne paciament son troupeau; il les connait comme vous connaissez votre animal de compagnie.
Une foie de plus l'ours n'est pas le problème primordial. Il y a 3 jours (le 3.02.05), 113 brebis sont mortes à Dorres (Cerdagne). Une douzaine égorgées, les autres se sont piétinées et étouffées entre elles à cause du stress...Une attaque de chiens errants.
Merci de respecter le pastoralisme autant que l'ours; l'un et l'autre sont en danger. Le viandard par contre...