Hello jeunes et moins jeunes;
Le sujet de Yoch (
viewtopic.php?f=8&t=13734) a déjà très bien décrit ce beau sommet récemment, mais comme cet été est pauvre pour moi en sorties ("obligations obligent"
), je l'avais ciblé dans mes 2 priorités estivales.
...et je fus servi... par une boucle que certains qualifieraient d'improbable ou "d'Ã la con", selon l'humeur
Il y a 2 sortes de boucles finalement:
* Celles que l'on prépare..
* Et pi les autres
La suite en images, vous allez vite piger........:
Je passe sur la longue montée lac d'Oô-Espingo, pour juste préciser que sous le col d'Espingo, la frontale est déjà éteinte depuis un moment:
Le Spijeoles s'illumine un peu avant la Coume de l'Abesque:
Au-dessus, pause face au Hourgade, majestueux:
La barrage du Portillon est en travaux, il faut le contourner par la gauche. On perd un petit 1/4 d'heure, mais de toute façon, vue ma forme du jour, les retards ne comptent plus:
Ensuite, montée classique en direction du Literole inférieur, pour bifurquer vers 2740m (
merci Robert pour le "cairn-clé" montré en 2013 en allant aux Crabioules ).
La crête Lézat-Crabioules se dévoile rapidement à partir du sentier en dévers un peu casse-pattes:
La cheminée de gauche, rocheuse, plus impressionnante que difficile (en évitant les cailloutis), pour accéder au pierrier:
Depuis la grimpette un peu gazeuse, vue sur Crabioules et col inférieur de Literole:
La suite ne fut pas de tout repos!
L'accès à la dernière partie, au-dessus du pierrier, est bien cairné et je remonte comme prévu le couloir un peu fuyant de gauche à droite, en observant de loin deux montagnards bien sympas rencontrés un peu plus bas, dont l'un a fait le Lézat il y a longtemps.
Puis la pente se redresse, je pose les mains en veux-tu en voilà . Quatre jeunots sportifs reviennent de la crête où ils ont préféré renoncer à la partie finale, en raison d'une brèche profonde. Pour couronner le tout, le duo qui me précédait donc depuis un moment me croise un peu plus haut, ayant également buté sur une portion de crête hyper-gazeuse.
Nous nous apercevons que le "vrai couloir" contourne un peu plus bas ce secteur et que nous étions trop à droite, sur des cheminées et murs cairnés, avec pour finir un gaz d'enfer!
Qu'à cela ne tienne, je poursuis seul en direction du fil de la crête au prix d'une ou deux acrobaties.
Et je bute sur....ça !!!!
Tant pis pour le détour, l'adrénaline est là et la photo souvenir dans la boîte.
Je progresse très prudemment sur ce bout de crête - à droite donc du sommet principal-, puis rejoins un peu plus tard la partie supérieure du vrai couloir. Les deux gars croisés vers 3000m m'observent depuis une brèche et me saluent de manière sympa.
Le sommet est atteint vers 12h 45 et le panorama fidèle à sa réputation, extraordinaire!!!
* sur Portillon, Seil de la Baque, et Posets au second plan:
- sur Gourgs Blancs, Gourdon, Spijeoles, précédant le Schrader:
- sur l'Aneto (zoomé):
- Sur le Grand Quayrat, ainsi que le lac d'Oô environ 2000m plus bas:
- et bien sûr les Crabioules, toujours impressionnants vus d'ici, et le Maupas:
Après un léger casse-croûte, la descente par le couloir de la VN me semblera presque facile par rapport à la crête matinale. Attention quand même, plusieurs passages sont fuyants et les petits éboulis ne demandent qu'à se desceller de la mousse...
Le couloir normal est quelque part par lÃ
Retour interminable aux Granges sous quelques nuages qui font du bien après une si longue journée caniculaire.
Dernier regard sur le sommet depuis le barrage du Portillon. Il a de la gueule le bougre:
Et enfin l'incontournale cascade d'Oô à une heure que la décence m'interdit d'indiquer à mes nombreux chambreurs
Voili voilou, énorme bambée et souvenir à nouveau inoubliable.
Je n'ai toujours pas compris que les cairns les plus beaux (et récents semblent-ils...) mènent tout droit à la crête et non au couloir classique, où j'ai trouvé de nombreux cairns effondrés.
Mais ce détour (à faire sans vent bien sûr) est un régal pour ceux qui aiment le rocher.
Lagrole