L’an dernier à pareille époque pour faire passer le temps…je vous avais abreuvé d’une pièce composée d’actes réalisés en 2019….je me sentais bien seul….
Heureusement cette année il y a bien plus d’intervenants sur le forum pour animer celui-ci…
Malgré tout…même si j’ai bien déjà évoqué 2020…j’ai quand même retrouvé un épisode juste mentionné sur le thème de l’hydratation…vous allez devoir subir…son récit..
Mardi 4 août 2020….sur un coup de tête je décide de fuir la canicule sur Toulouse…départ début d’après midi….
Chaud sur la route avec évidemment plus de circulation que quand on part aux aurôres..
Peut être aussi que je n’ai pas mentionné cette sortie par honte d’être parti sans en référer à l’illustrissime « El Supremo » et donc sans avoir son « impérial » sceau sur l’attestation pour une fois pas de sortie…mais d’entrée sur son » royaume »…
d'un autre coté après son dernier post....quelques scrupules se sont envolés
Après Baqueira….travaux sur la route donc 2 arrêts à des feux….puis plus haut un sympathique ouvrier choisi ma voiture pour arrêter la file….m’indiquant de couper le moteur….
Evidemment…quand on vous vide un 38 tonnes plein de gravier devant le capot… Question travaux…on n’est plus dans les seaux…
on pense qu’on va pas rallumer le moteur de sitôt…et qu’on a une bonne étoile….
Quelques…. Coups de nivelleuse…bien plus tard…me voici autorisé à passer sur du meuble…mais ça passe…et je franchis la Bonaigua…LLavorsi… et par le vall de Cardos…Tavascan pour continuer la route jusqu’aux granges de Quanca d’où part une piste dont je ne connais pas la viabilité….
Je commence à me préparer..puis voyant passer une voiture sur la piste…j’y vais aussi en voiture…
Pas de tout repos la piste rapidement un endroit avec des voitures garées dont celle qui venait de me montrer la voie…ça continue….après pas mal de virages une portion droite puis une épingle avec 3 voitures garées…mais rien de net…alors je continue….pour me retrouver à la fin de la piste autorisée…
Et m’apercevoir que je suis trop haut….
retour aux trois voitures…dont 2 4X4 l’un du parc l’autre des eaux et forêts…un est garé tellement près du panneau indiquant le départ du sentier qu’il empêche de voir et le panneau et le sentier….
n’empêche que si j’avais mieux regardé la carte….que je suis sot…
Enfin je range la voiture…enfin marcher….au moins avec tout ça j’ai passé les heures les plus chaudes il est 18 heures…
Yes…je suis sur une partie de HRP que je ne connais pas…
je passe la pleta de palomera…croise le gars du parc avec celui des eaux et forêts… un couple plus haut puis c’est fini….
Arrivée à 20 heures au refuge du Mont-Roig….évidemment plein…je vais dormir quand même dedans…sur le banc…qui borde la table et avec les tabourets qui sont à la même hauteur ça passe bien….pas de réchaud…de tout manière il ne marche plus…alors pas de boisson chaude…ni soir… ni matin….ou je m’aperçois qu’un des randonneurs a déserté sa couchette pour aller faire un bivouac dehors…
Bon…de tout manière pour ce que je dors dans les refuges….une première dans une « boite à sardine espagnole »…Yes…
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Lendemain entre les gens du refuge et les campeurs pas loin…un peu d’animation tout de même sur le départ du sentier HRP….à l’estany mitja…je tourne à droite…soudain seul…ça monte par une petite sente…au collado de mont roig…halte pose du sac…le but c’est de faire le pic de la Galina au sud à 2753 m la crête est facile…
Le pic suivant au sud c’est l’inférieur….la jonction peu commode a déjà été faite que ce soit par Philippe Quéinnec en descente N-S soit par Ludo en montée avec son frère…
Nous ce dernier pic on l’avait fait depuis Cerbi en laissant la voiture dès le départ de la piste (on l’avait bien essayé…mais on touchait du bas de caisse….avec un berlingo tout de même…
) on avait donc coté HRP fait juste la jonction entre le col curios et le col de calberante… c’est court….mais les lacs sont jolis (Gola…Calberante…Curios…)
Donc une fois le pic conquis…retour au sac et montée au vertex du Mont Roig 2846 m…il y a quelqu’un au loin sur le sommet principal…
Mais je ne m’inquiète pas du monde…là où je vais…j’ai dans l’idée d’y être seul…
descente de la crête frontière à l’ouest….je l’ai déjà faite dans l’autre sens il y a des lustres à mon premier Mont Rouch…un passage de 3 mètres ou il faut mettre les mains…ça y ‘est je suis au pas de cerbi à 2549 m alpina et le but n’est pas loin le Moustiry à 2576 m pic frontière qui ne ressemble pas à grand-chose…plusieurs pointes disparates… il me reste bien le Mulats au loin….mais trop compliqué à atteindre….faudra que je revienne par le coté français et la VN du Mont rouch…
Reste plus qu’à faire le chemin inverse et remonter ces 300 m de D+….re vertex….crête des Mont Rouch….sur le principal…un ruban jaune…c’est chou….une femme doit être passé…
Je continue la crête de la VN…c’est loin notre montée commune lÃ
avec Lagrole (
jour Peio) et NAULEKH
….
viewtopic.php?f=8&t=4457&hilit=lait#p29781L’Alpina fait apparaître un pic de L’estanyet sur la crête frontière à 2661 m au col suivant col du mail ou Mollas alpina 2548 m je pose le sac et je monte un peu vers le pic des rouges puis passe versant français pour couper…c’est raide un peu puis ça va….puis sur la fin par contre pente super raide à traverser….je regrette d’avoir laissé le piolet avec le sac…
je vais être obligé de remonter un peu pour avoir de la pente moins exposée…petit col…et je vais facilement au Lane des Moulos à 2559 m Yes un 2500…celui là il ne doit pas voir grand monde….vu originale même si peu étendue…
Retour au petit col il en part une super sente en travers (même sur la carte IGN des pointillés) donc je pars vers l’est..puis rejoindrais la crête frontière….
Dommage que je sois assoiffé…vieux usé et fatigué….(quand on regarde juste 1000 de D+ c’était peu…)il aurait été tentant de continuer un peu de crête puis descendre en travers, puis remonter pour aller faire le Roca espana….
Là je vais me contenter de suivre la crête frontière mais vers l’ouest de passer au pic des rouges à 2644 m…retrouver le sac…boire…il fait chaud…mais sur les crêtes finalement ça ne se sent pas trop…et descendre versant espagnol pour retrouver le sentier utilisé la veille pour atteindre le refuge..
Retour voiture…piste et je vais dormir et manger au refuge de la pleta del Prat….gardien sympa…peu de monde…distanciation….vraiment assurée dans un dortoir où je suis seul….
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Lendemain je vais partir vers des pics que depuis le refuge on voit bien en face sur cette belle crête de la serra de canals…
Voiture Tavascan et piste assez roulante jusqu’au presa de Montalto…d’où part une piste interdite à la circulation….on l’a évoquée avec Dalmatien et Luke avec possibilité d’y aller en commun….il y avait une sombre histoire de lacets….mais j'ai réussi à les faire
Une bonne heure et demie plus tard et après avoir pris son embranchement à gauche…me voici au moment où je l’avais initiée dans l’autre sens…
J’hésite à la poursuivre un peu pour prendre le vallon direct…puis je ne sais pas pourquoi repars par l’endroit où je l’avais trouvé…
Quelques mètres plus tard….on se fait peur mutuellement mais moins que la fois précédente…
Je viens de retrouver au même endroit…mon copain sanglier de la dernière fois…il part en râlant « l’emmerdeur est de retour » grogne-t-il….faut dire que Monsieur n’a pas perdu son temps….il s’est depuis trouvé une copine….et il y a de la descendance….tout ce beau monde s’éclipse…
viewtopic.php?f=8&t=16219&p=149711&hilit=sanglier#p149711C’est surement pour ces retrouvailles émouvantes
que mon subconscient m’a fait passer là …je coupe en travers ensuite pour retrouver le « bon » vallon par des petites sentes…
Le remonte un peu avant de partir sur ma droite pour par une pente un peu raide rejoindre l’épaulement et le suivre tranquillement….il fait très chaud…parvenu non loin du sommet…je me sens un peu faible et pense retrouver de l’énergie en mangeant un peu…
Surprise de taille…je suis incapable d’avaler…plus de salive….je n’arrive à me sustenter à minima qu’en faisant passer avec des rasades d’eau…je n’en ai pas beaucoup et il n’y a pas une goutte à l’horizon….bon…
Je vais aller sur le sommet…qui est le pic de Sabolles à 2662 m il a aussi son ruban jaune…la dame du Rouch a du venir ici aussi…
plusieurs pointes que je visite…
Faire la crête vers le sud…elle est longue pas si facile…je ne prends pas le risque et je redescends sur le contrefort puis plus directement qu’à l’aller vers le vallon….
J’aurais la possibilité en le traversant et en faisant un bon travers dans le versant d’en face de monter ensuite vers pic de Soliguera, mais d’une part il me semble que la crête ensuite est difficile et puis je tiens absolument pour une histoire de panorama à compléter…à monter sur le pic du bout le pic del caubo…
La déshydration me pousse à descendre le vallon…je rejoins la piste la suit un peu et prend la décision assez peu raisonnable vu mon état… d’essayer de monter donc sur le pic convoité…le début n’est pas évident terrain avec des gros éboulis il faut naviguer un peu et ça monte raide mais il y a de l’ombre dans un premier temps…j’atteins la crête et la suit au mieux et profitant le plus possible de l’ombre je suis super fatigué…
les pauses sont de plus en plus fréquentes…je monte à l’obstination…
il n’y a pas vraiment de difficultés…
J’atteins enfin le sommet…du pic del caubo à 2569 m, ici aussi un ruban jaune….je suis tellement mal que j’ai des vertiges…
je me souviens quand même que je suis en catalogne et que le ruban jaune a une signification indépendantiste…donc pas de dame sur le sommet…
je récupère un peu….vais à la pointe nord à 2557m et descend au petit col puis dans le vallon qui suit…
C’est dommage…il y aurait sans doute eu moyen d’arriver du Soliguera en travers sous la crête…
Je descends vers l’ombre…en économisant l’eau le plus possible…retour sur la piste…elle sera très longue à parcourir…avant de retrouver enfin la voiture….complètement sur les rotules….
La pandémie me permettra de trouver une place dans un hôtel restaurant de Tavascan….en plein mois d’août….on ne peut pas s’en féliciter….mais sur le coup….j’ai trouvé que je renouais un peu avec la chance…
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Le lendemain..je prends la voiture jusqu’à Cerbi aux alentours de 1450 m…
On est déjà venu ici pour faire la crête depuis le pic d’Escobedo 1906 m (celui avec l’antenne…) jusqu’au Pilas 2657 m….cette crête stratégique pendant la guerre civile présente des restes de celles-ci….
Ce coup ci le but c’est de rejoindre cette crête après ce pic Pilas qui fait partie des 100 Cims...
pour aller voir la suite…
je suis le vallon principal par une piste puis le barranc de Pilas…petite sente…ça monte bien…il fait chaud…mais ce coup ci le torrent permet de s’hydrater quasiment en permanence…malgré tout… j’ai toujours ces problèmes de salive pour avaler….
on ne se réhydrate pas vite en fait….
il faut passer rive droite et contourner le ressaut principal…mais en ouvrant grand les yeux….on arrive à repérer une petite…petite…sente…
J’arrive aux laquets des estanyerres puis rejoins hors sente la crête et enfin le pic Estanyardo 2637 m
comme hier pas âme qui vive à l’horizon….
ce coup ci même plus de ruban jaune…..
très très peu parcouru je pense…je continue sur la crête facile les pointes suivantes… du coup je vais jusqu’au commencement de ma carte Alpina qui indique le cap d’estanyardo à 2612 m juste au dessus de l’estany de buixasse sur lequel on a une belle vue..(avant j’avais juste imprimé un bout de carte IGN Espagne)
Il y aurait possibilité de continuer cette crête facile encore et encore…mais vu ma forme pas terrible et le retour à effectuer….
je rentre par le même chemin en passant juste pour changer par l’estany des estanyerres qui est quand même plus grand que les laquets….
Retour voiture sans problème…mais je suis toujours aussi lessivé…
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Le lendemain météo médiocre….
fatigué dès le lever…j’abandonne les projets initiaux….
la seule idée qui me vient sur le chemin du retour… c’est de m’arrêter avant le col de la bonaigua….au parking quelques lacets au dessus de Mare de deu de les Ares…parking bien rempli car il donne accès au sentier du vall de gerber…
effectivement je suis loin d’être seul sur le sentier…l’idée vient de souvenirs lointains de la lecture d’un topo de Veron avec une variante vers le pic els très puis 2608 sur l’alpina et que Véron et l’IGN Espagne nomment pic de las ares 2616 m…
il ne me semble pas me souvenir de difficultés…mais que par contre il est faisait mention d’un pierrier abominable…
je n’ai vraiment même plus le cerveau qui marche pour en étant crevé avoir l’idée d’aller dans ce chaos…
l’avantage…c’est qu’il n’y a plus personne…tu m’étonnes….vraiment pénible…
je m’y traine et quand je m’en extrait pour partir à gauche en montée…c’est pire….fatigue chaleur…du coup j’essaye de monter d’arbre en arbre et de petit bout d’ombre en petit bout d’ombre… et part du coup plus vers la droite….vers un bord de crête…
je vois de suite qu’elle ne va pas être facile…je pose le sac et essaye de partir en travers pour rejoindre le couloir à gauche….faudrait faire du rappel pour l’atteindre…partir direct dans la face pour essayer de gagner de l’altitude…possible du moins au début…mais délicat….et aléatoire pour en redescendre….après quelques mètres….décision raisonnable…repli….
Retour au sac…je redescends à l’embranchement du couloir que j’aurais du suivre…il n’est même pas question d’essayer de le parcourir il est assez raide mais remontable tout de même….mais je suis sans forces…
Moralement…le fait que le temps se couvre…aide à ne pas perdre totalement la face…de ce but vraiment peu glorieux....
Retour….j’use mes dernières forces à retraverser en sens inverse le chaos…sentier…voiture…
A la maison je me précipite sur le topo Véron…le pic principal donné et le pic de la bonaigua…
Son encart… »….Son accès n’est pas difficile mais pénible par suite des blocs granitiques qui encombrent le vallon situé à l’ouest du col de xemeneis : cet invraisemblable chaos vous laissera un souvenir impérissable ! »……..
Je confirme….
Et il m’aura fallu plusieurs jours pour me remettre de ces jours de déshydratation….
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