Dans un état comateux, le sujet peut
cependant être réanimé sous contrôle médical.
Ensevelie depuis près d'une heure sous une avalanche, une
personne dont la température interne est tombée à
25°C peut être ramenée à la vie en milieu
hospitalier et ne pas garder de séquelles. Gardez confiance
si vous participez à une opération de recherches de
victimes d'avalanche ou à une évacuation d'urgence
d'un blessé car il n'est pas toujours trop tard, malgré
les apparences.
La prévention
A l'évidence, on se protège du froid en étant
bien couvert. Il faut donc toujours prévoir les mauvaises
surprises et emporter dans son sac à dos des vêtements
chauds, même si la météo s'annonce radieuse.
Une bonne forme physique et un bon moral permettent aussi de mieux
supporter les changements climatiques imprévus. Si vous êtes
pris au piège par la tempête (sans orage) ou perdu
dans la nuit noire, il faut trouver le meilleur abri afin de vous
protéger du vent : sous le feuillage très dense et
protecteur d'un arbre (en moyenne montagne) ou dans une anfractuosité
du terrain (en haute montagne).
Dans tous les cas, il faut se mettre en position ftale, se
recroqueviller pour garder le maximum de chaleur corporelle. Pensez
également à laisser une marque pour signaler votre
présence, si vous pensez que l'on vous recherche.
Et l'hyperthermie?
Il semble que la loi des contraires
ne soit pas applicable à la biologie humaine. L'organisme
supporterait en effet moins bien l'hyperthermie (température
interne dépassant 41,5°C) que l'hypothermie (température
du corps descendant en dessous de 35°C). Les deux pathologies
ont pourtant un symptôme commun : les frissons. Signes de
fièvre ou de refroidissement, les frissons correspondent
en fait à un " ajustement" du métabolisme,
un réglage du thermostat humain en quelque sorte.
Transpirer ou pas?
Le rendement mécanique du corps humain est plutôt faible,
de l'ordre de 20%. Le reste de l'énergie produite est transformée
en chaleur superflue qu'il faut absolument éliminer afin
d'éviter la " surchauffe " de l'organisme.
L'évacuation de la chaleur se fait par des sécrétions
à travers les pores de la peau, autrement dit par la transpiration.
La sueur, c'est de l'eau (et quelques toxines). Contrairement aux
idées reçues, un sportif qui transpire peu n'est pas
forcément en meilleure forme que les autres (même s'il
est plus confortable de ne pas mouiller son tee-shirt au moindre
geste) et une sueur abondante n'est pas forcément synonyme
d'un poids excessif ou d'une mauvaise hygiène alimentaire
par exemple.
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