SUD-OUEST DIMANCHE
REGION PAYS BASQUE BEARN LANDES
EDITION Le jeune dessinateur dacquois publie "Pyrénées sauvages", retraçant, sous la forme d'un carnet de bord, quatre ans de ballades d'Iraty au Mont Perdu. Portraits sensibles et magnifiques.
MARC LARGE : VUE DES PYRENEES
DIDIER PIGANEAU
L'homme a vu l'ours. Mais pas que l'ours. Il a aussi vu des marmottes, des gypaètes, des tétras, des perdrix, des moutons, des renards, des cabanes de bergers et des bergers, des estives, des fleurs, le pic du Midi d'Ossau doré par le soleil couchant, celui d'Anie sous la neige, le pic d'Orhy nimbé de brume au petit matin... Marc Large a vu tout cela et, surtout, a dessiné tout cela sur son carnet à spirale, qu'il trimabale partout avec lui dans une poche de son sac à dos.
Après quatre ans de balades dans les pyrénées, été comme hiver, entre Iraty et la vallée d'Ossau, avec une incursion dans les Hautes Pyrénées du côté de Gavarnie, de la brèche de Roland et du Mont Perdu, Marc Large, ce Dacquois dessinateur de BD (on lui doit notamment "la Flamme sacrée" réalisée avec Thierry Duclercq, sur les grands personnages des Landes) et de publicité, vient de concrétiser son rêve : offrir sa vision de ces quelques dizaines de kilomètres en dents de scie qui séparent la Soule de la montagne que le preux Roland fendit d'un coup d'épée. Epris de montagnes, et plus particulièrement des Pyrénées, dont on apperçoit les cimes blanches par jour de beau temps, à la sortie de Dax, sur la route de Peyrehorade, il a rassemblé ses dessins à la plume, ses croquis, ses aquarelles, mais aussi notes et impressions dans un très beau et très sensible "Pyrénées sauvages, croquis sur le vif"1.
Au début était une bande dessinée...
Quand Marc Large a commençé à travailler à ce projet, il pensait à une bande dessinée sur l'ours des Pyrénées. Avec un ami photographe, il avait réuni de nombreux clichés, et puis, très vite, il s'est apperçu que l'ours se pliait difficilement à ce genre d'exercice. Le scénario était trop improbable, l'histoire également ! "J'ai préféré arrêter et m'orienter vers quelque chose d'autre, quelque chose de plus intime." Le carnet de voyage, dans son acception originale, celle des botanistes et des zoologistes des grandes découvertes du XVIIIe siècle, lui semblait le mieux adapté pour parler de l'ours, des paysages fantastiques du col de Séguit, des lagopèdes dans leur livrée blanche, de la gentiane de Koch ou de la digitale pourpre : "C'est vrai, la photographie est irremplaçable pour immortaliser un lieu ou un animal. Mais aucune photo ne remplacera le témoignage du dessinateur." Large revendique cet oeil partial, celui qui sait traduire l'identité d'une fleur, capter un animal dans son attitude authentique, saisir le geste exact de l'homme dans son action. Sa description, en neuf planches crayonnées, de la fabrication du fromage de brebis se passe de tout commentaire.
Image d'un rêve.
En une centaine de pages, l'auteur, du bout de son pinceau et de sa plume, nous emmène flâner près du chemin de la Mâture, sur de mystèrieux sites de légendes basques ou laissés par les premiers hommes du côté d'Illarrita ou de Gazteinia, au pied des géants qui tutoient les nuages et bien sûr sur les traces de l'ours en vallée d'Aspe. "J'ai observé sur le terrain de nombreux témoignages de son passage : des arbres abîmés par ses coups de griffes, des fourmilières éventrées. Et puis, un jour, guidés par des spécialistes, je l'ai vu. Enfin plutôt aperçu, dans la forêt. ça a duré quelques fractions de seconde, le temps d'un éclair, mais quelle éternité pour moi !" Marc a jeté sur le papier l'image onirique et fugace qui lui est restée en mémoire : une masse fauve, fugitive, s'enfonçant dans un paysage devenu incertain.
Ni guide ni récit naturaliste ou didactique, "Pyrénées sauvages" est un concentré d'émotions, une poésie illustrée, une galerie de portraits sensibles des habitants de ces plus belles montagnes du monde, comme dit Marc. Les pyrénéistes convaincus seront sous le charme avec ce voyage illustré.
Claude Dendaletche, biologiste de l'université de Pau, qui s'est battu avec quelques autres, voici plusieurs années, pour la protection des ours, et Txomin Laxalt, écrivain, journaliste et poète, ont respectivement rédigé la préface et la postface de l'ouvrage.
Sud-Ouest : Pyrénées Sauvages
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Re: Sud-Ouest : Pyrénées Sauvages
Heureusement qu'il existe au niveau des pyrénées, des zones tres peu fréquentées même en été. C'est le cas de mon département : l'Ariège ou en dehors du secteur Montcalm / Pique d'Estat et Vallier il y a une multitude de sommet totalement vierge de monde.
Je suis frappé lorsque je fais une infidélité à mon secteur par la SURFREQUENTATION de la montagne : exemples récents : Gavarnie, Bouillouses.
C'est peut être une bonne chose.
Je suis frappé lorsque je fais une infidélité à mon secteur par la SURFREQUENTATION de la montagne : exemples récents : Gavarnie, Bouillouses.
C'est peut être une bonne chose.
Re: Sud-Ouest : Pyrénées Sauvages
Bonjour
Marc Large a aussi commis : Euskadi sacré
Comment qu'il parle des Arbailles

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En la cuesta del mudo...Se callan los que coren !
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Re: Sud-Ouest : Pyrénées Sauvages
arham a écrit :Heureusement qu'il existe au niveau des pyrénées, des zones tres peu fréquentées même en été. C'est le cas de mon département : l'Ariège ou en dehors du secteur Montcalm / Pique d'Estat et Vallier il y a une multitude de sommet totalement vierge de monde.
Je suis frappé lorsque je fais une infidélité à mon secteur par la SURFREQUENTATION de la montagne : exemples récents : Gavarnie, Bouillouses.
C'est peut être une bonne chose.
C'est bien vrai ;
Ceci dit sur des secteurs surfréquentés en haute saison , évoqués ici , il est encore possible d'être presque seul : partir très tôt et revenir tard . C'est idiot de dire cela , mais c'est une évidence . Ainsi on peut par exemple être seul au sommet de la Pica d'Estats en haute saison , eh oui et éviter les palabres et assaillements de nos amis catalans à la croix et alentours . Fin Juillet j'ai dormi seul à la belle étoile au sommet du Montcalm .
Demandez aux crétins qui ont descendu la croix en granit du Valier il y a 5 ans , à quelle heure ils sont venus pour accomplir leur forfait ?
C'est comme à la plage , tout le monde vient se baigner à la même heure !!!
Ceci dit c'est une bonne chose que nos Pyrénées soient fréquentées ; elles le méritent et c'est bien utile pour l'économie des vallées .
A chacun de choisir son créneau et sa virée en fonction des éléments et de ses aspirations du moment .
" quand la montagne vous a pris votre âme , tout vient d'elle et tout vous ramène à elle "
Franz Schrader
http://montcalm.over-blog.com
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