Etape 58 : cabane de Lourdes au col d'Arratille
Lundi 14, mardi 15, mercredi 16 juillet 2025
J1:
J'ai dormi un peu en dessous de Gavarnie et à 5 h je prends la route du barrage d'Ossoue. Pas un chat à Gavarnie, c'est agréable...
AR:
Je démarre du barrage à 6 h, il fait 11 °C.
Direction cabane de Lourdes, on sent franchement l'odeur d'œillets de Montpelier.

Cabane à 6 h 30:
Traversée:
Je reviens à la voiture prendre le gros sac et j'en profite pour charger à fond la batterie du téléphone.
Je prends la rive droite du ruisseau des Oulettes comme préconisé sur les panneaux:
Après, ça monte. Je croise du monde qui, je suppose, a dormi au refuge.
Météo mitigée:
Refuge de Bayssellance à 9 h 40.
Une centaine de mètres plus haut, j'arrive à la Hourquette d'Ossoue. Nuages au-dessus, du vent, fait pas bien chaud, non je ne vais pas me taper les 300 m du Petit Vignemale dans les nuages!
Descente vers le refuge des Oulettes de Gaube.
A l'intersection avec la direction du col d'Arraillé, un bouffon me demande quel est le chemin du Petit Vignemale, encore un qui a bien préparé sa randonnée.
C'est par là que je dois aller:
Je verrai beaucoup de monde très souvent avec le gros sac et très fréquemment jeune (moins de trente ans), ce fait m'a marqué.
J'ai bien repéré le chemin montant au col des Mulets et je voulais biaiser pour éviter de passer par le refuge mais je tarde trop. Ensuite, je suis tellement près du refuge que je ne sors pas du chemin.
Pour le col des Mulets, on sort du GR et ça se remarque tout de suite, c'est plus raide! Faut le mériter ce col! J'y arrive à 13 h 20.
Versant espagnol:
Courte descente, j'arrive à l'intersection à 2520 m avec le chemin qui descend dans la valle Alto del Ara. Dans ma première mouture , je voulais terminer l'étape ici.
Le chemin allant au col d'Arratille:
On descend encore légèrement jusqu'à 2450 m puis c'est la remontée vers le col où des bouquetins souhaitent la bienvenue aux randonneurs.
AR:
Joli lac du col d'Arratille.


Sur la carte, le lac de la Badéte est torturé, je veux voir ça. Avant le point 2363 m, je coupe, ça descend un peu, ça remonte un peu. Oui, ce lac vaut bien le coup d'œil !


Je rejoins les petites mares et le sentier.


Lac d'Arratille:


Je m'arrête plus bas à un ruisseau et à l'ombre à 2120 m, il est 16 h 15.
Ma foi, le coin est sympa: petit ruisseau, de l'ombre, du plat avec une bonne couche d'herbe, une pierre pour servir de siège et de table. Hop, ce sera le bivouac. D'autant que la météo prévoit cette nuit des nuages jusqu'à 2000 m, je préfère rester au-dessus. Et effectivement, à partir de 21 h, je vois le brouillard monter, à 3 h, je serai juste au-dessus.

J2:
Départ à 6 h 30.
J'arrive à l'intersection sous le refuge Wallon-Marcadau à 1800 m à 7 h 15.
Je descends ensuite le Gave du Marcadau, je passe le Pont d'Estalounqué, puis vers le point 1725, je reste sur la piste jusqu'au ruisseau de Pouey Trémous.

Arrivée au chemin, la rigolade est terminée:

Ca grimpe dur sur un peu moins de 300 m dans une certaine moiteur!
On arrive à un joli vallon, un bon coin à bivouac, aucune trace de bétail.



Vers 2000 m, le brouillard s'estompe et laisse voir un magnifique cirque. Pour le moment, il y a un chemin, des cairns, mais le col, c'est lequel ?


A un moment, il faut quitter ce confortable vallon et monter plein sud puis SSE. Je perds les cairns, j'en vois plus loin. J'avais bien remarqué le couloir par lequel il fallait monter mais évidemment je suis le cairn qui me fait grimper à l'ouest. En continuant, je risque de me casser les dents sur des dalles, je préfère redescendre une quarantaine de mètres. Plus haut, je verrai que ça passait.
Un couloir, quasiment plus de cairns, encore une montée bien raide, ça commence à tirer sérieusement, je sens le poids du sac.


J'arrive au cirque terminal, peut être au point 2528 m. Des cailloux, que du caillou! Il est où le col Peyrot ? pas le truc plein d'éboulis à gauche j'espère! Non, vu la carte, c'est plus à droite. Je vois à l'extrême droite un col, le plus proche, je vais aller là!

Bon, lorsque je trouve 2 mètres d'herbe pour pousser sur les bâtons, je suis heureux.


J'arrive laborieusement à la brèche, ce n'est pas le bon col. Je ne veux pas de problème, je ne vais pas descendre de ce côté!

Le col Peyrot n'est pas loin, juste après ce névé:

La brèche précitée:

Ouf, col Peyrot à 12 h 20. Ca m'a bien rincé! Pas mal la vue.



Et re ouf, de l'autre côté ça descend facilement dans l'herbe. Je m'arrête au ruisseau pour le casse-croute, longue pause.



Beau lac du Chabarrou:



Encore une pause à l'ombre d'un rare sapin en dessous.


Et sieste. Quand je redémarre, le brouillard envahi la vallée. Je n'ai vu personne de la journée mais ça va changer arrivé sur l'autoroute.
Suite du programme: refuge des Oulettes de Gaube, col d'Arraillé, descente puis bivouac en direction du lac de Labas. Je regarde le dénivelé, la descente du col balisé avec des petits points, trouver un bivouac... Trop long, je n'ai plus de jus, le col m'a bien vidé. Le chemin de croix, non merci.
Je trouve un bon coin juste avant la petite montée au refuge pour le bivouac à côté du torrent à 2090 m à 15 h 30. Mi brouillard, mi soleil jusqu'à la fin d'après midi, pas désagréable.

J3:
Bien, pas de brouillard ce matin! Départ à 6 h 30.

Dans la plaine du refuge, c'est le camping des Flots Bleus! Tous les uns sur les autres, moi j'étais seul.

J'arrive à l'intersection à 2435 m qui mène au col d'Arraillé. Même si ce matin, je suis assez en forme, je renonce à faire le tour col d'Arraillé, lacs du Gave d'Estom, col des Gentianes. Trop long.
C'est vrai qu'il n'est pas loin ce col:

Je vais tout de même voir les lacs d'Arraillé, je laisse le sac en bas. Je ne me souviens même pas que j'ai vu le lac supérieur il y a deux jours sur le chemin ! je le découvrirai ensuite sur les photos.


Arrivée à la Hourquette d'Ossoue à 8 h 45. Non, je ne vais toujours pas monter au Petit sommet !

J'aurais dû descendre par-là du col des Gentianes!

L'occasion de revenir pour voir les lacs derrière.
Ah, encore le trou dans la montagne:

Je rappelle à dalmatien qu'il y a une pierre gravée.
Descente, je croise des trains de randonneurs. Arrivée à la défunte passerelle, je traverse le torrent pour la rive gauche histoire de dire que j'ai fais une boucle.

Voiture à 10 h40. c'était la grosse étape de l'été avec portage intégral du gros sac. De beaux paysages, un bon "petit" col, parfois un peu trop de monde à mon gout.
Arrivée à Gavarnie. Dingue, à la précédente étape, j'avais trouvé qu'il y avait foule, mais là, ça dépasse l'entendement. Plus une place sur les parkings, les gens doivent monter jusqu'au parking des Granges de Holle. Mais s'ils aiment ça... Les marchands de souvenirs et de glace doivent adorer en tout cas, c'est sûr!
Je rentre dans le Biros avant l'effervescence du Tour de France le lendemain.
Traversée: 1575
AR: 1885