Bon après une grosse pénitence démontrant que mes pattes rajeunissent tous les jours

je voulais refaire une rando sans trop savoir si je pourrais aller bien loin...
Ce WE de 4 jours étant propice aux grandes transhumances, restait plus qu'a suivre la météo: 2 jours de beaux Vendredi et Samedi, YES

!!
Bon maintenant le cadre et les acteurs:
quelques MP bien sentis à des Old's friands (ne pas lire friends: ils ne sont pas accros

) de sensationnel et voilà ROBERT qui propose le théâtre idéal: course courte, D+ moyen, celui qui savait lire entre les lignes avait compris qu'il y aurait une boucle avec une épine dorsale sympathique
Tout ce dont je rêvais secrètement: avec une pointe d'EGO, je pourrais dire que la topographie des lieux a été crée pour ce retour

et puis avec un tel programme, ça n'a pas trainé: en 48h le casting s'est rempli de 12 stars de P TEAM, tous les styles réunis: les érudits et autres maitres es montagne, les comiques (parfois les 2 à la fois!), les grosses caisses (et houai y a pas que les mobylettes: nous aussi on a nos traceurs (ou tracteurs je sais plus!)), les autochtones...une pincée de figurants(dont je fais parti) venus là pour se taper la cloche et le ventre en même temps

bref tout ce que ce monde à fait de meilleur!
Voila pour le décor, maintenant le scénario:
la rando calée le samedi, j'avais un jour pour me tester un peu (sans péter une durit quand même) et puis cette belle journée qui s'annonçait: un tour dans les bois s’imposait, sentir les odeurs de l'automne, se baigner dans le soleil du sud après la grisaille et la pluie froide du nord, j'en avais la truffe toute humide

, revenir à mes amours de jeunesse, fouler les chemins des 400 coups, se gratter à l'écorce de mes vieux chênes: il en faut peu pour être heureux!
Pour ceux qui ne connaissent pas, je me dois de citer la plus belle route (à mon sens des Pyrénées): entre Capvern et Mauvezin dans le 65, la D938 offre 2 kms de pur bonheur: elle domine toutes les Baronnies et propose un belvédère magnifique sur la partie centrale de la chaine.
Et puis je voulais gâter mes héros: faire découvrir (ou rappeler pour certains) la recette des cèpes à la Ors en haut d'un pic.
Mais d'autres plantigrades avaient déjà fait le déplacement et ratissé la zone

, ... heureusement sans autant de flair que le Balou(rd) de service: les trompettes ça se trouvent au nez et à l'oreille!! mais chut!

et ça se mérite: c'est comme le D+ : une fois trouvées, c'est 1 h de cueillette par kg!!
Ma poêlée dans la besace, vérification auprès de 2 complices de l'intendance: ça y est c'est dans la boite! on allait pouvoir fêter dignement le retour de Martin
Jour de 1ère :
D’entrée le RDV de l’autoroute donnais le ton : journée de franche rigolade, de chambrage, ça sentait bon la rentrée des classes ; PEIO 1ère victime collatérale !
Puis au col de Ment(h)é, pas besoin d’en commander une pour briser la glace
Robert superbe organisateur distribuait les pains aux raisins comme une maitresse d'école partant à la retraite les bons points, tandis que JCB filtrait le café de l’amitié.
Rapide tour des munitions, manière d’en laisser quelques pour le retour
Mise en train tranquille sur la piste forestière, Naulekh réglant le Larsen puis avec les premières pentes après le refuge de Larreix la tension montait d’un cran : échanges vifs entre les partisans du
toutopo et ceux du
toudroi !:
-le chemin est par là
-Oui mais on va couper dans le bois !
-Tu fais Ch… c’est pas un sentier !
-On va te le faire le Ch..emin nous!
D’où une certaine dispersion « ovine » jusqu’au CAGIRE qui fit dire à l’ours : ça pacage !
Rassemblement naturel au sommet : les brebis c’est avec du sel, la P-TEAM c’est avec la bannière et la muselière de DINO qui profitait de l’occase pour fêter ses 55 000 ans…

enfin je crois, il y a eu une bourrasque de vent à ce moment là et je n’ai pas osé le faire répéter !
Photo de famille en intégrant les bizuts,
passat àl pic oun poc , taben l’esquia det ase
et nous voilà parti pour le chemin des crêtes qui valait mieux passer par beau temps avant la grêlée de bouchons…
Encore 2 écoles : les adeptes de la Thalasso qui prirent le chemin sur le flanc nord et les crêtois préférant braver gispet et rochers calcaires
Pour ma part j’ai bénéficié de l’attention de mon guide nordique

car il avait bien senti mon anémie et ce besoin de grand air
Acte 2
Midi avait déjà bien sonné à toutes les heures, même la solaire quand une fois les passages aérés derrière nous,
les sacs ont glissés à terre découvrant des kits de survie pars encore inscrits dans la liste des dopants mais ça ne devrais tarder

, face au roi de Pyrénées, tombant la chemise, nous avons intensifié les échanges socioculturels :
-Qui veut du pâté basque ?
-Goutez mon saucisson de sanglier !
-Moi c’est de la saucisse !
-Fait péter le chorizo !
-Vous n’allez pas laisser cet Ardi gasna : je le ramène pas !
Pour la partie solide
Et pour le liquide, on se serait cru au parlement européen : Pinot, Rioja, Madiran, Var, ont entamé une sarabande effrénée et mortelle entre les timbales : très peu ont survécu

!
Bon c’est vrai, les légumes et les fruits ont un peu boudé la conférence, mais il parait qu’ils supportent mal l’altitude

!
Ah non, je me trompe : le gâteau aux noix et la verveine de CHRYSTEL prouvent le contraire.
Mystérieuse verveine se buvant froide quand la brise lointaine apporte les réflexions à haute voix du révérend GAUCHER :
« — Buvez ceci, mon voisin ; vous m’en direz des nouvelles.
Et, goutte à goutte, avec le soin minutieux d’un lapidaire comptant des perles, le curé de Graveson me versa deux doigts d’une liqueur verte, dorée, chaude, étincelante, exquise… J’en eus l’estomac tout ensoleillé. »
Extrait des lettres de mon moulin. Alphonse DAUDET
Et cette maudite cloche qui sonne, qui sonne toujours plus vite
C’est nous qui avons eu de la
veine d’attirer CHRYSTEL et ses amis dans cette folle aventure !
Et de la
verve : c’est pas denrée rare chez nos montagnards !
Cet élixir nous évita une sieste pourtant bien méritée,
Chacun brancha son pilote automatique, serra un peu les freins pour la descente, et sans tambours ni trompettes laissa filer l’attelage jusqu’au point de départ.
Epilogue
Débarrassé des sacs, des vêtements moites, prêt pour une virée nocturne, pas vrai Jean-Claude ? mais pas pressé d’abréger la rencontre, à l’ombre de plus en plus sombre des hêtres, la fraicheur nous enveloppant, comme un rite ancestral, les fidèles ont partagé l’omelette aux trompettes si mal nommées ! les dernières amphores n’y ont pas résisté !
Et mon genou dans tout ça : il a tenu ! merci pour lui !
UN SEUL MOT POUR CONCLURE : MERCI A TOUS POUR CETTE REPRESENTATION UNIQUE
nb: merci de m'excuser pour les quelques fautes qui doivent encore rester mais la tirade est longue et il se fait tard!