Récit de 2 jours dans le Cirque de Broate (Catalogne) avec (presque) l'intégrale des sommets, depuis la France, l'Artigues (09).
Les retrouvailles avec Morphelin82 furent sportives, 3600m de D+ sur 2 jours et quelques sommets faciles dans une ambiance sympa malgré le temps voilé. La qualité des photos s'en ressentira un peu.
Nous ne verrons personne en 2 jours, bien sur
Nous partons de l'Artigues et passons par le sentier rive droite (que nous perdons
après la traversée du torrent)Vue sur Bassies et Belcaire :
Nous prenons la HRP qui mène au Port de l'Artigues. Un beau chemin de printemps qui devient un beau chemin d'automne.
Sous le replat des Légunes :
Puis nous prenons à gauche en direction de l'étang de Montestaure, sous les murailles de granit clair :
A 2200, l'étang et le Pic de Puntussan, selon les cartes :
Ca monte bien vite en direction du col de Broate :
Les falaises de l'arête de Montestaure :
Au col (2588m), direction un parcours de crête, facile, qui enchaîne tous les sommets nommés "Broate" selon les cartes : pics, tuc, cap...
Sur le chemin : Pic (2710m) et Cap (2733m) :
De jolies vues sur l'étang de Montestaure et le massif de Bassiès :
A la brèche, vue sur le Certascan avec sa voie Est encore en conditions?
Au Cap, les douces pentes du versant sud contrastent avec les rudes falaises du versant nord :
Nous bouclons au col de Broate puis nous nous remettons en marche pour aller au Guinns de l'Ase par une série de petits sommets (Pic de Montestature, Guins de taps)
Un coup d’œil en passant au passage du Bang, finalement pas si impressionnant de la crête :
Ambiance. Une idée pour l'hiver...
Au Guins de Taps (2700m), 300 mètres plus bas, c'est l'étang d'Estats.
Nous laissons les sacs au col du Guins de l'Ase pour le sommet en AR.
C'est une pente raide, où nous posons les mains... sur un rochers très médiocre. Le gneiss ferrugineux du massif est craignos.
Vue au sommet sur Estats-Suttlo :
Et sur la pointe du Montcalm :
Nous filons maintenant dans le vallon de Broate pour rejoindre une cabane en fer. A noter qu'il n'y a aucun cairn, aucune trace, rien-nada
depuis le col de Broate.Arrivée au refugi de Broate :
Nous méditons sur le bon itinéraire à prendre demain. Je convaincs mon partenaire de na pas faire l'arête classique du Suttlo, mais de prendre par l'arête des Hollandais. J'ai peur du rocher pourri de l'arête et de l'humidité qui rend le gneiss très glissant. Mais mon choix s'avèrera finalement contestable... Le rocher est pourri PARTOUT
ici.Le refuge et les fausses Encantats :
Nous partons tard du refuge, 8h00, pour trouver, tant bien que mal, la fameuse voie (Alejos). Le Certascan ne me lâche pas.
Peu de cairns au départ, 2 ou 3 trouvés après le premier étang. Au second, la muraille du Suttlo est impressionnante, par où faut-il passer?
Eh bien, à 2650m, on voit la fameuse arête des Hollandais. Réjouissant
En fait, c'est simple, quand les pentes croulantes deviennent trop raides pour y rester, il faut prendre le rocher, qui lui est pourri. Mais le test de chaque prise s'imposant, nous progressons finalement correctement.
Le Pic des Estanys et le pic de Baborte + des anonymes :
On débouche sur l'arête. Encore une brèche à affronter et nous serons au sommet :
Vue sympa, quoique ciel voilé : la Pica d'Estats :
Le vallon sauvage (que je recommande, ambiance formidable
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) de montée avec la crête encore dans l'ombre :
Toujours le Certascan et le Valier :
Nous descendons versant français. Rémi en a encore sous la chaussure : il vaut aller à l'Estats par la voie directe du Verdaguer. Pour ma part, je n'ai plus "faim"
Je prends le chemin de l'artigues par la variante des étangs. Un sentier un peu plus pentu et plus sauvage que la voie normale. Très sympa. Un peu avant le refuge du Pinet ("Chez Patrick"), un petit clin d'oeil :
Finalement, Morphelin me rejoint au parking. Il aura mis 2h30 pour descendre de la Pica
Toujours en forme, quoi.A+
Benoit
