Il y a au-dessus du refuge du Pinet un passage très avalancheux car au-dessus les pentes très raides ne peuvent pas retenir la neige. Donc dans les 2-3 jours qui suivent chaque chute de neige, on peut s'attendre à une avalanche de purge qui tombe sur l'itinéraire hivernal du Montcalm.
Donc prudence à ceux qui y monteront un jour ou l'autre.
Avalanche au Pinet
Modérateur : Pteam
Re: Avalanche au Pinet
Bonjour à tous,
C'est un peu un réponse à Ouzpak que je fais dans ce message, même s'il s'adresse bien sur à tout le monde.
Au delà de la tristesse de perdre un montagnard, un compagnon de voyage ou d'aventure, au delà du fait, qu'il y a toujours cette envie de conquérir un pic un sommet, ou juste de se rafraîchir dans un superbe paysage enneigé, de se changer les idées et d'oublier tout le reste, au delà de tout ça, il y toujours cette part de risque qui pèse sur votre tête, que vous soyez seul ou accompagné, que vous soyez expérimenté ou pas.
Ensuite, vient d'expérience, puis vient aussi la chance.
L'expérience, c'est celle qui te permet de voir le risque raisonnable quand il apparaît et c'est aussi celle qui permet de l'interpréter au mieux parce que tu sais quand même analyser un BRA, que tu sais faire ta trace au mieux, et surtout que tu sais faire demi-tour. Mais avant d'avoir l'expérience, il faudra avoir de la chance.
La chance, c'est ce qui te permettra d'acquérir l'expérience, c'est ce qui te permettra de sortir indemne d'un accident, et qui te fera regarder la montagne avec un autre oeil.
Je pense pour ma part avoir eu de la chance dans la passé, et je cotoie des personnes qui ont eu encore plus. Alors aujourd'hui, je sais peut être prendre les décisions différemment que quelqu'un qui ne l'a pas eu.
Pour moi, on acquiert pas l'expérience sans avoir eu de la chance, et je suis à peu sur que la majorité des forumeur de pteam a à un moment donné ont eu de la chance...D'autres ne l'ont pas eu...
Alors ce que je crois, c'est qu'on a pas le droit de critiquer tous ceux qui ont eu des accidents, il faut juste s'en servir, l'analyser et se construire sa propre expérience. Rajouté à la chance, cela fera de nous des vieux Montagnard.
Ce soir, et depuis ce nouvel accident, je suis triste. Pour Christophe, évidemment, même si je ne le connaissait pas, et pour toutes ses personnes que la montagne garde.
****
Alain
C'est un peu un réponse à Ouzpak que je fais dans ce message, même s'il s'adresse bien sur à tout le monde.
Au delà de la tristesse de perdre un montagnard, un compagnon de voyage ou d'aventure, au delà du fait, qu'il y a toujours cette envie de conquérir un pic un sommet, ou juste de se rafraîchir dans un superbe paysage enneigé, de se changer les idées et d'oublier tout le reste, au delà de tout ça, il y toujours cette part de risque qui pèse sur votre tête, que vous soyez seul ou accompagné, que vous soyez expérimenté ou pas.
Ensuite, vient d'expérience, puis vient aussi la chance.
L'expérience, c'est celle qui te permet de voir le risque raisonnable quand il apparaît et c'est aussi celle qui permet de l'interpréter au mieux parce que tu sais quand même analyser un BRA, que tu sais faire ta trace au mieux, et surtout que tu sais faire demi-tour. Mais avant d'avoir l'expérience, il faudra avoir de la chance.
La chance, c'est ce qui te permettra d'acquérir l'expérience, c'est ce qui te permettra de sortir indemne d'un accident, et qui te fera regarder la montagne avec un autre oeil.
Je pense pour ma part avoir eu de la chance dans la passé, et je cotoie des personnes qui ont eu encore plus. Alors aujourd'hui, je sais peut être prendre les décisions différemment que quelqu'un qui ne l'a pas eu.
Pour moi, on acquiert pas l'expérience sans avoir eu de la chance, et je suis à peu sur que la majorité des forumeur de pteam a à un moment donné ont eu de la chance...D'autres ne l'ont pas eu...
Alors ce que je crois, c'est qu'on a pas le droit de critiquer tous ceux qui ont eu des accidents, il faut juste s'en servir, l'analyser et se construire sa propre expérience. Rajouté à la chance, cela fera de nous des vieux Montagnard.
Ce soir, et depuis ce nouvel accident, je suis triste. Pour Christophe, évidemment, même si je ne le connaissait pas, et pour toutes ses personnes que la montagne garde.
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Alain
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Re: Avalanche au Pinet
Effectivement, la facteur chance est essentiel dans l'acquisition de l'expérience car l'expérience se construit en bonne partie sur les erreurs. Le problème c'est aussi de savoir quand on a eu de la chance !
Quand on a pas de bol, ben on ne peut pas apprendre de son erreur vu qu'on est mort. Et quand on a du bol, la plupart du temps on ne le sait même pas, donc on n'apprend pas non plus... Exemple : nombreux parmi nous sont sans doute déjà passés tranquillement sur de belles plaques sans même le savoir et n'ont à cette occasion rien appris.
Il reste donc les très rares fois où on peut constater sa chance : une pente dévale 10 minutes après qu'on soit passé dessus ou alors je me fais emporter mais par miracle je finis à la surface...
Je me souviens d'un jour, à l'armée, on fait une grosse sortie dans le massif de Belledone : une trentaine de bidasses à la queue-leu-leu en ski de rando. On traverse une large pente et une fois arrivés à l'extrémité on découvre une jolie fracture dans le manteau neigeux, 50 m au dessus de nous et on a fini en essayant la lévitation... Ben ce jour là, y'aurait pu y avoir 30 morts !!!
Quand on a pas de bol, ben on ne peut pas apprendre de son erreur vu qu'on est mort. Et quand on a du bol, la plupart du temps on ne le sait même pas, donc on n'apprend pas non plus... Exemple : nombreux parmi nous sont sans doute déjà passés tranquillement sur de belles plaques sans même le savoir et n'ont à cette occasion rien appris.
Il reste donc les très rares fois où on peut constater sa chance : une pente dévale 10 minutes après qu'on soit passé dessus ou alors je me fais emporter mais par miracle je finis à la surface...
Je me souviens d'un jour, à l'armée, on fait une grosse sortie dans le massif de Belledone : une trentaine de bidasses à la queue-leu-leu en ski de rando. On traverse une large pente et une fois arrivés à l'extrémité on découvre une jolie fracture dans le manteau neigeux, 50 m au dessus de nous et on a fini en essayant la lévitation... Ben ce jour là, y'aurait pu y avoir 30 morts !!!
Parce que c'est là-haut !
- Cedric09
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Re: Avalanche au Pinet
J'ai aussi eu un peu de chance comme beaucoup mais franchement si je dois compter sur celle ci pour passer au travers d'une catastrophe, c'est que je suis devenu inconscient et non incompétent.
Et le manque de compétence doit justement t'empêcher d'être inconscient.
Il y a des accidents largement évitable et mon avis reste que celui ci l'était en connaissant seulement les conditions météo des jours précédents. Ce n'est pas manqué respect que de le dire mais on ne peut pas toujours dire que c'est la faute à pas de chance.
Il est possible qu'un jour moi aussi je prenne un carton en montagne. Et avec le nombre de sortie que je fais, je suis loin d'être à l'abri.
Je suis bien souvent trop prudent et je rate de belle sortie, mais je préfère comme çà et vivre de beau moment en montagne encore bien longtemps.
Et le manque de compétence doit justement t'empêcher d'être inconscient.
Il y a des accidents largement évitable et mon avis reste que celui ci l'était en connaissant seulement les conditions météo des jours précédents. Ce n'est pas manqué respect que de le dire mais on ne peut pas toujours dire que c'est la faute à pas de chance.
Il est possible qu'un jour moi aussi je prenne un carton en montagne. Et avec le nombre de sortie que je fais, je suis loin d'être à l'abri.
Je suis bien souvent trop prudent et je rate de belle sortie, mais je préfère comme çà et vivre de beau moment en montagne encore bien longtemps.
Baliseur adjoint
Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer (Paulo Coelho)
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Re: Avalanche au Pinet
Salut Cédric,Cedric09 a écrit :J'ai aussi eu un peu de chance comme beaucoup mais franchement si je dois compter sur celle ci pour passer au travers d'une catastrophe, c'est que je suis devenu inconscient et non incompétent.
Et le manque de compétence doit justement t'empêcher d'être inconscient.
J'ai pas dit qu'il faut compter sur la chance pour éviter les catastrophes, j'ai dit qu'une part de chance te permet de te construire une expérience qui te permettra d'éviter la catastrophe, car ce jour là tu auras pris une autre décision.
Tu te souviens de la Tour! Sacrée sortie!!Cedric09 a écrit : Je suis bien souvent trop prudent et je rate de belle sortie, mais je préfère comme çà et vivre de beau moment en montagne encore bien longtemps.
Pas tout à fait d'accord avec toi! La chance on s'en aperçoit si on est pas complètement stupide, et on en tire les conséquences.ouzpak a écrit :Effectivement, la facteur chance est essentiel dans l'acquisition de l'expérience car l'expérience se construit en bonne partie sur les erreurs. Le problème c'est aussi de savoir quand on a eu de la chance !
Quand on a pas de bol, ben on ne peut pas apprendre de son erreur vu qu'on est mort. Et quand on a du bol, la plupart du temps on ne le sait même pas, donc on n'apprend pas non plus... Exemple : nombreux parmi nous sont sans doute déjà passés tranquillement sur de belles plaques sans même le savoir et n'ont à cette occasion rien appris.
Il reste donc les très rares fois où on peut constater sa chance : une pente dévale 10 minutes après qu'on soit passé dessus ou alors je me fais emporter mais par miracle je finis à la surface...
Je me souviens d'un jour, à l'armée, on fait une grosse sortie dans le massif de Belledone : une trentaine de bidasses à la queue-leu-leu en ski de rando. On traverse une large pente et une fois arrivés à l'extrémité on découvre une jolie fracture dans le manteau neigeux, 50 m au dessus de nous et on a fini en essayant la lévitation... Ben ce jour là, y'aurait pu y avoir 30 morts !!!
Je me suis arrêté deux fois contre un arbuste en tombant, juste avant un précipice à chaque fois.
Et bien maintenant, je ne m'énerve plus en montagne, pour des raisons futiles (quelle idée d'aller en montagne et de s'énerver! on y va pas pour ça) et je ne cours plus bêtement sur des sentiers exposés...
Question avalanche, j'en ai eu aussi, et maintenant j'éviterai de faire un couloir avec une température supérieure à 10°, et avec la pluie qui menace...
J'imagine que dans les 30 bidasses dont tu parles, certains réfléchissent maintenant différemment dans les même conditions!
Voilà mon opinion, qui vaut ce qu'elle vaut.
Alain
- Cedric09
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Re: Avalanche au Pinet
Oui je m'en souviens bien, elle était top et j'ai toujours la cicatrice faite par mes crampons sur mon genou droit quand j'ai dévissé dans la descente...Azimut a écrit : Tu te souviens de la Tour! Sacrée sortie!!
Alain
D'ailleurs c'est lors de cette sortie que j'ai testé pour la première fois(et pour le moment la dernière !!!) l'arrêt piolet en condition réelle

Baliseur adjoint
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