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on leur amènera des saladettes

Mesdames, messieurs, bonsoir,

hier vous avez pu suivre Anthony dans son bivouac pour faignasse. Nous allons aujourd'hui le suivre durant sa journée d'accompagnant de parisien en bob à la montagne.

Lorsque nous l'avons quitté, il finissait de profiter du lever de soleil, et commençait à penser aux prochaines étapes : café-ptitdej-replier, puis une descente jusqu'à la sortie sud de Saint-Lary-Soulan où Denis (nous rappelons que nous avons changé le prénom) devrait l'attendre, le rendez-vous étant fixé à 8h. C'est qu'il s'agit de ne pas être en retard, Denis a une réputation d'exactitude et d'impatience dès que ca touche aux horaires. Anthony regarde sa montre, tout va bien, puisqu'il est....7h26 !!?!! Rien n'est plié, il faut au moins 15 minutes pour descendre, et zapper le café-petit déjeuner est de l'ordre de l'impossible...Bon, finalement, ce qui compte c'est qu'il prévienne, ce qu'il fait.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, Denis ouvre un oeil. Il se dit que comme d'habitude, il doit être vers les 6h, il y a laaargement le temps. Pour sa bonne conscience, il consulte l'heure en appelant l'horloge parlante (Denis est très moderne), tout va bien, puisque celle-ci lui annonce qu'il est....7h44 !!?!! A peine le temps de gober un cannelet qu'il faut partir. Ce que Denis ne sait pas encore, c'est que le cannelet est fier et n'aime pas être gobé comme une vulgaire patisserie, mais on y reviendra.

C'est ainsi que quelques minutes plus tard, Anthony, déboulant du col d'azet, trouve Denis en travers de la route, barrant le passage à toute circulation. Bien que Denis ait tenté de se justifier (oui, ca fait 15 minutes que j'attendais sur l'autre route, mais finalement je me suis dit que ca serait mieux de me mettre directement sur celle-ci prêt à partir, tu comprends, j'étais en train de manoeuvrer), on sent bien que les petites routes, pour son carrosse, c'est difficile.

Le lieu de la randonnée est choisi depuis quelques temps déjà, le comodoto en boucle depuis Espierba. Pour des raisons logistiques, ils décident de se suivre sur une partie de la route. Denis a une réputation de conducteur un peu aventureux, donc Anthony se méfie. Mais finalement, surprise, suivre le carrosse s'avère tout à fait faisable ! Les chevaux devaient être fatigués, ou alors c'est le cannelet qui rendait la charge plus lourde.

La balade peut enfin commencer ! Au menu, sur la gauche des paysages de type montagnes rocheuses, avec des sapi...aie, pas sur la tête ! des PINS, partout. On sent Denis affûté, il a révisé sa topographie locale ainsi que la faune et la flore afin de montrer qu'un parisien peut lui aussi savoir des choses sur les lieux de vie des bouseux.

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Et à droite, la vallée de Parzan, avec la robinera en point culminant.

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Où qu'on regarde, c'est beau, partout.

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Enfin, presque partout.

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Il faut savoir que le parisien a un système digestif qui n'est pas adapté à l'altitude ni au grand air. En dessous d'une certaine pression et d'un certain niveau de pollution, ca commence à déconner sévère dans la tuyauterie. Rajoutant à cela l'orgueil du cannelet qui, n'ayant pas digéré le fait de se faire gober, refuse toute collaboration quant à une hypothétique fin peu glorieuse, ceci résulte en un silence de la montagne légèrement perturbé. Et dans ce cas, pas le choix, il faut absolument ne pas être sous le vent, et si possible loin devant.

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Malgré tout, Anthony a des obligations. Il doit surveiller Denis pour les passages plus risqués, et donc rester derrière.

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23 minutes 50 d'apnée seront nécessaires, dommage que le personnel du guinness des records n'était pas là....Un teint aussi bleu que ca, on n'avait jamais vu.

Usant de sa source de propulsion intégrée, Denis fonce tête baissée dans la montée finale vers le sommet, tandis qu'Anthony fonce nez bouché.

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La vue y est magnifique, sur le mont perdu, le cylindre, le pic de pineta, ..., avec de petits nuages intrigants !

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Le col d'anisclo, dont la montée depuis pineta est parait-il recommandée quand on veut perdre des amis.

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Denis est content, il n'a pas dû remarquer que l'herbe a pris une étrange teinte jaune depuis son passage...

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Le retour s'effectuera en redescendant par la crête ouest du comodoto, une crête assez raide où l'attention d'Anthony sera maximale pour éviter toute chute. Ceci sera très efficace, puisque la chute ne surviendra qu'un peu plus tard, une fois sur le très bon sentier menant à la plana fonda... La piste permettra de finir tranquillement cette belle journée, qui finalement aura montré encore une fois que parmi les parisiens, y en a des biens !

Tu vas te faire exploser la tête par les Bordelais pur jus : on dit (et accessoirement écrit) cannelé !

Ah là là déjà que tu ne fais pas la différence entre un pin et un sapin ou un pommier et un poirier !

une trés belle rando le Comodoto surtout en cette saison et bien conté aussi

Je me permets de signaler que je détiens des photos de ladite descente raide qui rétabliront (si j'ose dire) l'équilibre (de la mauvaise foi).

Mon agenda professionnel ne m'autorise pas à les rajouter ces jours-ci mais cela viendra !

Dalmatien a écrit :agenda professionnel

Je ne peux pas me battre sur le terrain comique avec toi, tu es trop fort !

Très bonnes histoires Anthony... Marc je ne savais que tu pouvais sortir au-délà de Tarascon???

nounours09 a écrit : As tu oublié ton câble pour relier ton daguerréotype à ton minitel ?

Excellent!!

merci !

Le CR que je vous prépare va vous faire baver les filles ! Message envoyé depuis 2288m d'après l'Alpina et 2301 d'après mon altimètre !