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dédé : oui mais question bambée, ça va considérablement se calmer avec la canicule.
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Lukesmith : Euh… mais c’est vrai ça, j’y ai même pas pensé …
Pourquoi finir forcément à Banyuls ? Sans doute mon inconscient qui se rappelle des versions de Véron qui traitaient toutes de Hendaye – Banyuls.
Ca doit être sympa de finir au cap Cerbère, on doit avoir la paix entre le Sallfort et le cap d’ailleurs.
A s’en rappeler à la prochaine traversée
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Ludo : J’avoue qu’à partir de la troisième étape, j’ai moins ressenti le truc « traversée »…
Chaque jour, j’avais l’impression de faire une rando habituelle à la journée … tellement je suis passé par là.
Pour ta cheville, j’ai d’ailleurs retrouvé un morceau de ta malléole à côté de ma tente …
désolé Ludo
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dino :
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Bouquetin Boiteux : Merci
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coll roig : Ah oui, passer par là pour pêcher, faut être mordu
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Senpertar : Les nuages des PO sont inoffensifs … euh, en général, vu ceux de la veille au même endroit
J3 : lundi 3 août 2020
Distance : 15 km D+ : 920 m D- : 1380 m
https://www.openrunner.com/r/5839695
Nuit tranquille, pas de vent.
Bon, je me réveille 5 ou 6 fois par nuit, rien ne remplace le matelas de la maison mais ça va, la forme est là le matin.
Et le beau temps aussi, les nuages ne voulant pas monter
Je décolle comme tous les jours entre 7 h et 7 h 30.
La montée au pied du pas dels Porcs est soutenue mais elle se fait bien entre herbe et rochers
Plusieurs couloirs semblent possibles, des peintures jaunes indiquent le plus simple
Le passage en lui-même est sans danger, il faut quand même mettre un peu les mains, vaut mieux ranger les bâtons
D’en haut
On débouche dans la vallée de la Carança face au pic d’Enfer (ou Infern)
Je ne sais pas trop quoi faire aujourd’hui…
La crête à ma droite n’a jamais eu ma visite alors je me laisse tenter
Elle mène au pic de la Fosse du Géant.
Elle ne présente aucune résistance sauf un tout petit pas dès le début.
Au-dessus de ce pas, j’admire le pic del Raco Gros au Nord
Et le Noufonts que je ne voyais pas hier à l’Ouest
La suite de la crête est tranquille
On débouche au col puis au pic de la Fosse du Géant
De retour sur la hrp, je m’apprête à rencontrer du monde…
Non, même au loin, je ne vois personne. Bon, on est lundi.
J’admire le sanctuaire de Nuria sous le Puigmal
Et suis le chemin de crête tout … plat
Le col des neuf croix
La suite avec Vache, Enfer, Géant
Ca broute dur en contrebas. Les isards ont la paix ici
Je crois que c’est la vue que je préfère des PO : les étangs de la Carança depuis le pic de la Vache
J’avais prévu au départ de faire un truc plus original : les deux pics de Coma Mitjana puis celui de Prats de Bacivers et le Cap de Xauxes, idée prise sur une rando de lpnaute.
Mais j’ai fait cette belle rando le mois dernier , en dormant à la cabane de Bassibès.
Du coup, je fais du classique : cap sur l’Enfer
Je rencontre enfin une hrpiste qui va dans l’autre sens, on discute un bon quart d’heure. Des points communs, elle préfère son tarp aux refuges, aime être seule, pas peur de manger des graines.
Bon, elle va retrouver son copain du côté de Gavarnie. Bonne route à toi !
Des dizaines d’isard à deux pas de la cabane de Tirapitz
Je m’amuse à suivre le fil avant l’Enfer
Sur l’Enfer, on admire les estanys de la Coma de l’Enfer et le pas dels Porcs tout là-bas sous le plus proche nuage
Le Coma Mitjana de Dalt
Je continue ma route sur le Freser.
Vue sur l’Enfer
A l’approche du col de Coma Mitjana, je me fais silencieux pour admirer d’autres isards peu inquiets
Puis c’est la remontée sur le pic du Géant (ou Bastiments).
Bon là, on est sur de rencontrer des catalans. Presque pas finalement, je n’en rencontrerai que 3
L’estany del Baciver au Nord
Les deux élégants Gra de Fajol à droite

Le beau vallon vert de Bassibès
Et la très très vilaine station de Vallter, une horreur visuelle en comparaison
Soudain, une drôle d’odeur apparaît, je la reconnais bien, un parfum léger et subtil, fait de thym et d’amandier, de figuier et de châtaignier… un souffle imperceptible de pin, une touche d’armoise, un soupçon de romarin et de lavande… mes amis…ce parfum…. C’est la COR.. non, ce n’est pas la Corse comme dirait Ocatarinabellatchichix… mais c’est le CANIGOU !!!
Cette vue-là signe le début de la fin d’une traversée, dernier massif montagneux avec la Méditerranée.
En attendant, je bulle sur le pic de la Dona
J’y vois ma maison du sommet, près du barrage de Vinça
Je ralentis le rythme pour passer l’après-midi, en visitant le plat pays du Serre Gallinière
Je rejoins le GR 10 puis le refuge de l’Alemany. Il n’est que 16h30.
Que faire maintenant? Rien.
Je me pose ici, et je prends enfin le temps de ne rien faire… J’observe, j’écoute la nature faire sa vie, et c’est loin d’être désagréable.
Un couple est là. Bien plus tard, on entame une conversation très intéressante. Régis et Agnès sont bretons (il y en a beaucoup qui aiment les Pyrénées, non ?). Ils ont tout quitté pour s’installer en Terre courage en Ariège, entre Foix et le col de Péguère. Ils font une traversée dans l’autre sens jusqu’à Mérens.
En cette période troublée par le Covid, je les laisse profiter de la cabane pour la nuit et je mets ma tente en contrebas, sans oublier d’emprunter un bon matelas de la cabane qui me permettra de passer une excellente nuit.