Bonjour à toutes et à tous!
Voilà ce trek d'août réalisé avec beaucoup de bonheur malgré quelques difficultés de santé le 3e jour.
Une petite insolation ou autre ? (malgré pantalon tee shirt chapeau et lunettes de soleil) a failli me faire abandonner

. Mon arrivée à Bachimana a vu ma nausée progresser d'heure en heure et s'achever par une série de vomitos bien déshydratants.
Heureusement, j'ai pu boire à petites gorgées toute la nuit durant et repartir, fébrilement, vaillamment, pour une étape de 20 kms avec heureusement, un dénivelé positif réduit... Je n'allais pas bien vite dans la montée au dessus du lac de Brazato! Et la nausée m'est restée pendant 2 jours. La rando a pris une tournure jeûne et randonnée que je n'avais pas imaginée en amont. Des petits grignotages réguliers m'ont permis de tenir, avec une amande par ci, un grain de raisin par là, sans grande vitalité mais ça a suffi. L'appétit est revenu après une petite visite au poste de Crs de Gavarnie où des personnels très sympas ont pu me donner un cachet magique.
Et la grande forme pour la redescente du refuge de Baysselance vers Pont d'Espagne. L'impression de voler
Sinon, une fenêtre météo de 7 jours idéale pour le bivouac, pas une goutte de pluie, et aucun orage. Quelle chance!
On a adoré l'arrivée vers Ilhéou, refuge qui ressemble à une maison de conte de fée quand on arrive de Cauterets. Sur la 2e étape, le lac du Pourtet nous a émerveillés par son bleu saphir. Quant au bivouac à Wallon, c'est le paradis, bucolique à souhait avec la rivière, l'herbe verte, les arbres. On n'est pas allé aux lacs d'Opale en revanche, qu'on découvrira une autre fois.
Pour la 3e étape, suite aux conseils d'une guide qui randonnait avec un groupe, on est passé par la rive est du lac de Bachimana ce qui nous a permis d'éviter une succession de grands groupes qui montaient aux ibones azules. Il y avait une main courante mais rien de méchant et quelques passages à franchir avec les mains mais idem, c'était facile et ludique. Les ibones azules, ce sera pour une prochaine fois également.
Pour Bachimana Bujaruelo j'étais donc faible physiquement et pas sûre d'arriver au bout. Je suis restée hyper concentrée pendant les 2 premières heures vu que le sentier est plutôt exposé, puis la montée au Puerto viejo de Brazato a été franchement laborieuse vu mon état. Ensuite, descente vers ces merveilles que sont les ibones de los batanes et le long du torrent où se succèdent des vasques limpides et turquoises. L'arrivée à Bujaruelo est terrible quand on est passé par toutes ces beautés et qu'on se retrouve sur un lieu qui cumule des lignes à haute tension, un camping parking où l'on campe au milieu des voitures et des campings cars, et un vent de folie qui soulève des nuages de poussière. Mais je ne pouvais pas faire un pas de plus pour rebrousser chemin et camper ailleurs ou chercher plus loin. On s'est tenu au plan initial et j'ai dû m'endormir à 20h!
Le lendemain, l'ascension vers le Port de Boucharo nous a permis de voir de nombreuses marmottes mais suivre la ligne à haute tension enlève pas mal de charme au lieu. L'arrivée sur le plateau de Bellevue et la découverte du cirque de Gavarnie m'ont quand même beaucoup émue malgré une lumière plutôt blanche et écrasant les reliefs. Mais je comprends bien l'engouement qui existe autour de cet endroit!
Nuit très reposante au bivouac des Granges de Holle, bivouac payant certes mais confortable.
Puis avant-dernière étape pour la montée vers Baysselance. Quelques isards vers la cabane de Lourdes. Pique-nique au bord du lac de barrage d'Ossoue que j'imaginais laid comme nombre de lacs de barrage que j'ai pu voir et qui s'est finalement avéré très beau! Quelques passages un peu exposés pour monter à Baysselance mais la beauté des cascades, du glacier (et quatre visites chez une thérapeute pour ma peur du vide

) m'ont fait aborder cette ascension sereinement. Là haut, la vue depuis le refuge et les lieux de bivouac est superbe et on se dit que ça vaut le coup de grimper à 2600 et quelques! Le bivouac est bien bien poussiéreux en revanche! On a utilisé des pierres pour fixer la tente mais d'autres ont mieux choisi leur emplacement car ils ont réussi à planter leurs sardines. Au final, il n'y a pas eu de vent et on aurait pu laisser la tente posée sur le sol sans trop se fatiguer

Je rigole bien sûr

Il vaut mieux anticiper, sait-on jamais. En tout cas, bel endroit! Pour parfaire ce tableau, il faudrait juste que les cuistots bossent un peu leurs recettes de végé car leur plat était vraiment sec et insipide (riz avec quatre rondelles de carotte et quelques oignons) quand les autres se régalaient d'un plat en sauce délicieux si j'en crois leurs dires. Et je recommençais à avoir de l'appétit! Je leur ai dit, j'espère qu'ils en tiendront compte pour les prochains! Sinon, pour les végétariens, il vaut mieux passer sa route.
Dernière étape en passant par les Oulettes de Gaube, refuge finalement ouvert malgré ce que j'avais pu voir sur le site en avril ou mai, les travaux ayant été reportés à cet automne je crois. On y repassera je pense vu la beauté du lieu et le confort (supposé) du bivouac! La descente le long du torrent est magnifique et peu à peu, la foule qui monte se fait toujours plus dense jusqu'à Pont d'Espagne.
En somme, une semaine magnifique et un secteur où l'on a envie de repasser l'an prochain avec mon père et son ami d'enfance en imaginant un itinéraire avec des points communs et quelques variantes, et le petit Vignemale. Affaire à suivre pour 2026!
Merci de m'avoir lue!
Et si raconter tout ça prend un peu de temps, ça permet aussi de refaire un peu le voyage...