Partez vous souvent seul en montagne ?

[Shlaag]

Justement parce que je pars seul, j'évite le risque en partant du principe que je dois pouvoir refaire en arrière tout ce que j'ai grimpé auparavant, que ce soit en rocher ou en neige. Ce qui explique que je n'ai pas de souvenirs de situations critiques à proprement parler.

Moi je suis un trés mauvais élève...

Je pars pratiquement toujours tout seul.
Pour couronner le tout je signale rarement où je vais.

Par contre mes sorties sont archies préparées.

Bon, j'occulterais volontairement le côté sécurité

C'est intéressant de voir qu'il existe beaucoup de perceptions différentes dans la manière de randonner.

[Cedric09]

Il m'arrive très souvent de partir seul.
Comme je pêche en lac, être seul est souvent un avantage et en plus cela me permet d'explorer les recoins de l'Ariège qui me manque encore à voir en toute liberté.
Le plus dur c'est que je pars souvent quelque soit la météo( mis à part orage) et passer des journées entières sous la pluie et même souvent la neige en juin en étant seul, c'est pas marrant à chaque fois. Mais une fois de retour dans la vallée, je suis toujours content de mes journées passées là haut.

Je dis en général où je vais à mes parents mais ils ne s'en souviennent jamais Donc personne ne sait où je me trouve.

Nous ne sommes certainement pas de bons exemples pour les débutants en montagne mais on ne va pas nous changer maintenant.

[Shlaag]

Je dis en général où je vais à mes parents mais ils ne s'en souviennent jamais Donc personne ne sait où je me trouve.

Tiens ! on dirait qu'ils sont comme mon père ...

[jack]

Je dis en général où je vais à mes parents mais ils ne s'en souviennent jamais

Moi j'évite au contraire de leur dire, le coeur c'est fragile à partir d'un certain age
Le problème c'est quand ils tombent sur des photos sur FB là...

Non sinon perso je ne sors jamais seul à part sur des courses que je connais par coeur

Après quand j'organise la sortie je la prépare à fond, avec topos, et cartes.

Quand c'est une sortie plus technique en général je suis second donc je regarde les topos que je trouve sans forcément approfondir, ce qui nous a valu un petit tir à Gavarnie récemment (en même temps c'était ma prmière course avec mon premier de cordée alors c'est compréhensible).

Pour demain par exemple je ne sais absolument pas où je vais mais compte tenu de l'expérience de la personne qui m'accompagne et de sa marge à la fois physique et technique sur la course, je ne m'inquiète pas trop, même si pour lui aussi c'est une découverte.

Pour l'heure on s'est fixé 18h avec ma copine, au delà elle commence à s'inquéter. A 20h là c'est les secours. Ok ça ne veut rien dire mais bon. Et puis ça dépend avec qui je suis. Certains aiment prendre leur temps, d'autres préfèrent rentrer vitre chez eux; certains sont très expérimentés d'autres moins ,ceratines courses difficiles etc...donc adaptable quand même

[christian65]

Je pars la plupart du temps seul. Mais je n'ai pas de position arrêtée là-dessus, c'est aussi très sympathique et enrichissant de partir à plusieurs.
Pratiquer seul donne de bonnes et de mauvaises habitudes. Les bonnes: avec l'expérience, on devient plus sûr dans tous les terrains, même de moyenne difficulté, été comme hiver, avec une autonomie appréciable si des difficultés imprévues surviennent. Les mauvaises: à part le basique (piolet, crampons, raquettes), partir seul ne nécessite aucun matériel, même si j'ai toujours une ou deux sangles au fond du sac; de ce fait j'ai de grosses lacunes en matière d'encordement, de noeuds ou d'assurance en général, même si je sais m'attacher, assurer quelqu'un ou faire (pas toujours de manière orthodoxe...) un rappel. Mais je n'ai pas à ce niveau-là les automatismes qui seraient bien utiles pour progresser ou simplement gagner du temps.
Je prépare bien mes randos et mon itinéraire, ce qui ne m'empêche pas de me planter quelquefois comme tout le monde. Je donne mon point de départ, et le but de ma rando (avec étapes) avant de partir, avec le n° du PGHM du secteur. Je ne change pas d'itinéraire en cours de rando sauf si c'est dans le même secteur donc sans conséquence sur des recherches éventuelles. Par contre je ne suis pas très précis dans les horaires communiqués à cause des imprévus possibles, de toute façon ma femme sera par nature inquiète si je ne suis pas rentré avant 15H au moins...
Justement parce que je pars seul, j'évite le risque en partant du principe que je dois pouvoir refaire en arrière tout ce que j'ai grimpé auparavant, que ce soit en rocher ou en neige. De ce fait j'ai certainement manqué des choses par prudence, mais prudence est mère de sûreté, et encore plus quand on est tout seul dans un coin perdu, et ça m'arrive souvent. Ce qui explique que je n'ai pas de souvenirs de situations critiques à proprement parler, juste de moments tendus où du fait du terrain scabreux ou exposé, il a fallu rester bien concentré pour éviter toute erreur.

Tu résumes bien ce que je disais
A plusieurs, on peut se permettre d’aborder la montagne différemment, de faire des couses qui sortent des itinéraires classiques ; tiré vers le haut par des camarades, on peut multiplier les activités liées à cet environnement et ainsi mieux exploité les possibilités que la montagne nous offre

[myoppy]

En général Voyou et moi on part tous les deux. On n'a fait que 3 randos accompagnés cette année.

Comme j'ai la chance de travailler au milieu des montagnes, dehors en plus, je prépare nos sorties le nez en l'air, ou plongé dans les cartes pendant la pause déjeuner, tout au long de la semaine; mais je me décide très souvent au dernier moment. Le fil à suivre, c'est : mais là, le matin, elle est comment, la lumière ?

J'ai en gros 3 secteurs que j'aime énormément, je fais tourner. Je m'invente des variantes, en Dabantaygue j'en ai à l'infini. J'ai une feuille avec des idées à réaliser, qui souvent me viennent pendant une précédente rando. Et alors, surtout, quand je veux aller en haut d'un sommet pour la première fois, je ne prépare RIEN. J'y vais, je me plante, j'y retourne, et encore, je passe devant, derrière. J'adore faire comme çà.

Depuis peu je laisse un mot à ma douce, pour qu'elle ne s'inquiète pas. En moyenne montagne, le risque est faible.

Un jour, sur le sentier de Coste Sayette, vers la piste qui monte à Isaby, en même temps j'ai fait une grosse hypo, pas d'eau, rien à manger, et en plus j'étais perdu. C'est très désagréable.

[Shlaag]

J'ai une feuille avec des idées à réaliser, qui souvent me viennent pendant une précédente rando. Et alors, surtout, quand je veux aller en haut d'un sommet pour la première fois, je ne prépare RIEN. J'y vais, je me plante, j'y retourne, et encore, je passe devant, derrière. J'adore faire comme çà.

Je disais à peut pres la même chose. Je pense que je vais faire de plus en plus comme toi. J'ai énormément apprécier cet été, l'idée de partir et de découvrir sans avoir forcément tout planifier d'avance. Le sentiment de liberté est encore plus fort je trouve.

[pougatchev]

Même si m'arrive rarement, j'aime bien partir seul pour des périples de quelques jours . Ce que j'aime de plus en plus, c'est partir sans trop savoir où je vais.
Il y a une contrainte, c'est au niveau du poids, il faut prévoir un peu plus large.
Il y a un danger, c'est que personne ne sait où je suis en cas de pépin. Ca oblige à certains renoncements : cet été par exemple j'ai marché début juillet vers le col du Lettrero derrière la Grande Fache, une matinée entière sans rencontrer absolument personne, j'ai pas osé descendre le col versant Bujaruelo où il y avait un névé à 40 degré: j'étais dans une solitude totale et personne ne savait que j'étais là. En fait ça m'oblige à "être raisonnable" et à me cantonner à n'improviser que des trucs faciles ou déjà parcourus (exemple : le petit Vignemale ou le Néouvielle par la voie normale).

Mais sinon, quel pied ! La liberté absolue.

[pierrrot]

Bonjour,

Depuis peu il m'arrive de partir seul. Je ne prépare pas vraiment un itinéraire. Je n'ai pas pour habitude de prendre de gros risque, je vérifie le niveau de la rando avant. C'est vrai que je n'y pense pas mais c'est mieux d'avertir quelqu'un de l'endroit.

Il est vrai que de partir seul on ressent une certaine liberté. Il est vrai aussi que l'on rencontre des gens avec qui on discute; ce qu'on ne ferait pas systématiquement quand on est avec un groupe. Mais un peu comme Olivier ("Olibarbo") depuis que je me suis mis à consulter P Team j'ai rencontré des gens tres sympa.

Le pire qui m'est arrivé, c'est début septembre au Pic Seil de la Baque. J'étais vraiment seul il n'y avait personne là-haut. C'est en redescendant que j'ai chuté sur un pierrier très instable. Je me suis rapé tout le bras, je me suis mis du sang partout. La chute était plus impressionnante que les maux. Cette fois-ci quelqu'un était au courant où j'étais : le gardien Régis du refuge du Portillon. Pendant la chute je pensais à lui. D'ailleurs au refuge il note lors de notre arrivée où on a l'intention d'aller.

Ca fait tout de même bien de partir seul quelque fois. Je pense faire le HRP par tronçon et il est probable que je le fasse seul.

voilà pour moi

Pierrot