Ca doit être bien énervant de ne pas pouvoir aller où on veut. Mais il faut reconnaitre une chose aux américains : eux ont réussi à protéger la population d'ours, et autres bêtes sauvages, contrairement à nous. Notre pauv' parc national, comme le nouveau parc ariégeois d'ailleurs, a malheureusement pour objectif ou pour conséquences d'augmenter le tourisme, et non pas de protéger le milieu naturel, et c'est bien dommage. Les zones à ours dans le 64 ont bien souvent été exclus du Parc, et quand on voit l'épaisseur du parc au niveau de Gavarnie ... ou le projet d'extension de Piau-Engaly à quelques mètres de Barroude. Sniff, pauvres montagnes qu'on grignote un peu de partout.néthou a écrit : à l'américaine, à des sentiers obligatoires hors desquels il est interdit de se perdre (sans parler de planter une tente, cuire sa tambouille, etc, etc...).
Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
Modérateur : Pteam
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
Je suis tout à fait d'accord avec toi. (Quelle synthèse, une fois de plus !néthou a écrit :Les remarques qui précèdent sont fort intéressantes et même révélatrices de notre époque: on sacralise d'une certaine façon le milieu naturel, qui est bon en soi, pour le protéger des activités humaines qui lui sont néfastes. A l'exception des nobles randonneurs à même d'en apprécier les beautés sans le souiller.
![Dan.San :]](./images/smilies/8.gif)
Il faut aussi reconnaître que le territoire américain n'est pas comparable avec le nôtre. Ils ont les grands espaces que nous n'avons pas.cyril a écrit :Mais il faut reconnaitre une chose aux américains : eux ont réussi à protéger la population d'ours, et autres bêtes sauvages, contrairement à nous. Notre pauv' parc national, comme le nouveau parc ariégeois d'ailleurs, a malheureusement pour objectif ou pour conséquences d'augmenter le tourisme, et non pas de protéger le milieu naturel, et c'est bien dommage.
On finit parfois par aimer de la neige et des pierres comme s'il y avait une âme sous les palais en ruine de la nature...(Russel)
http://isadanslespyrenees.blogspot.com
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Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
C'est déjà le cas chez nous.cyril a écrit :Ca doit être bien énervant de ne pas pouvoir aller où on veut. Mais il faut reconnaitre une chose aux américains : eux ont réussi à protéger la population d'ours, et autres bêtes sauvages, contrairement à nous. Notre pauv' parc national, comme le nouveau parc ariégeois d'ailleurs, a malheureusement pour objectif ou pour conséquences d'augmenter le tourisme, et non pas de protéger le milieu naturel, et c'est bien dommage. Les zones à ours dans le 64 ont bien souvent été exclus du Parc, et quand on voit l'épaisseur du parc au niveau de Gavarnie ... ou le projet d'extension de Piau-Engaly à quelques mètres de Barroude. Sniff, pauvres montagnes qu'on grignote un peu de partout.
A moins que tout ça ait changé depuis, d'après la réglementation du Parc d'Ordesa, la zone haute située entre Mont Perdu et Soum de Ramond est réserve intégrale avec interdiction absolue d'y aller. J'aimerais bien en connaître les raisons, surtout maintenant que les bouquetins (qui n'y étaient déjà pas auparavant) ont entièrement disparu d'Arrazas et de la Faja de Pelay.
Mais bon, on en est plus à un paradoxe près; dans les Alpes, on a aussi créé une réserve intégrale dans le vallon au-dessus du lac de Lauvitel en Oisans. Lequel lac étant magnifique, la montée jusqu'à icelui est extrêmement fréquentée l'été avec un magnifique sentier, mais l'accès au vallon très sauvage (il l'était déjà avant l'interdiction) qui fait suite strictement interdit. Chercher l'erreur, ou plutôt la logique de protection du milieu naturel...
Edit: à propos du projet d'extension de Piau, lire une solide double page dans Montagnes Magazine de ce mois-ci. Sur les limites du Parc National quelquefois bizarres, on remarquera d'ailleurs que lors de leur établissement au milieu des années 60, elles ont soigneusement et très bizarrement évité l'actuel site de Piau, à une époque où la station de Piau-Engaly (qui ouvrira en 1973) n'existait pas... (sauf, sans doute, à l'état de projet pour les aménageurs de l'époque)
Vu sur une carte au 50 000ème, c'est édifiant.
- Cedric09
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Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
A mon sens, résumé bien trop rapide de la pensée des autresnéthou a écrit :Les remarques qui précèdent sont fort intéressantes et même révélatrices de notre époque: on sacralise d'une certaine façon le milieu naturel, qui est bon en soi, pour le protéger des activités humaines qui lui sont néfastes. A l'exception des nobles randonneurs à même d'en apprécier les beautés sans le souiller.
Attention à cette logique qui mène à interdire totalement la fréquentation de certains sites, ou à limiter leur fréquentation, à l'américaine, à des sentiers obligatoires hors desquels il est interdit de se perdre (sans parler de planter une tente, cuire sa tambouille, etc, etc...).
Il est aussi bon de rappeler qu'avant la Guerre de 14, grosso modo, c'est à dire à une période que certains considèrent comme une sorte d'âge d'or où tout était à voir, découvrir et escalader, la montagne était particulièrement habitée et fréquentée, bien plus qu'elle ne l'est maintenant.
On peut aussi penser qu'elle était alors bien plus "vivante", dans tous les sens qu'on voudra bien donner au mot, qu'elle ne l'est maintenant.

Pour ma part pas de sacralisation du milieu naturel mais juste une réponse à un post qui disait que sans troupeau la montagne ne serait que roncier.
Chose qui n'est pas du tout évidente et qui est plus une idée reçue.
Baliseur adjoint
Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer (Paulo Coelho)
Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer (Paulo Coelho)
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
bonjour tout le monde
c'est vrai que les ronciers c'est plutot mal tourné de ma part
mais je suis satisfaite de vos diverses réponses
sans m'étandre sur le sujet, il est vrais qu'en alpage l'influence des troupeaux et un sujet sensible et n'es pas forcément le top pour la nature.
mais dans mon espris imagé
je fréquente moi plutot la moyenne montagne
il en faut
et dans certaines zone désertée on vois la végétation prendre le dessus sur les pelouses, un mal pas forcément dans certains cas
mais dans d'autres certaines espèces ne suportant pas la concurance s'évaire qui s'en suit ne repoussent pas
, les paysages changent radicalement
bref bon ou pas chacun a son avis et s'est tant mieu
je vous en envoi une photo dans un autre mésage
a bientot
c'est vrai que les ronciers c'est plutot mal tourné de ma part


sans m'étandre sur le sujet, il est vrais qu'en alpage l'influence des troupeaux et un sujet sensible et n'es pas forcément le top pour la nature.
mais dans mon espris imagé



et dans certaines zone désertée on vois la végétation prendre le dessus sur les pelouses, un mal pas forcément dans certains cas

mais dans d'autres certaines espèces ne suportant pas la concurance s'évaire qui s'en suit ne repoussent pas


bref bon ou pas chacun a son avis et s'est tant mieu

je vous en envoi une photo dans un autre mésage
a bientot
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
[img][IMG]http://img821.imageshack.us/img821/8097/image248.jpg[/img]
Uploaded with ImageShack.us[/img]
voila de quoi je veux parlé
a bientot
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voila de quoi je veux parlé
a bientot
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
Bonjour,
Je trouve également que la Néthou est un maître dans l'art de la synthèse.
D'une histoire de roncier, nous voici à parler de l'état sauvage de la montagne...
La montagne s'étage du fond de vallée au sommet, en passant par les zones intermédiaires. J'aime faire du hors sentier, j'aime observer la faune et la flore, j'aime randonner en évitant de croiser trop de monde, mais j'aime aussi une montagne vivante dans laquelle paissent des troupeaux. Des sites Natura 2000 préconise d'ailleurs le pâturage raisonné pour maintenir le bon fonctionnement des tourbières par exemple. Après, tout est question de bon sens : des troupeaux avec un taux de chargement adapté à l'estive et des pratiques de bergers consensuelles (mais ça, on ne le maîtrise pas). Ensuite, des ronciers à 2000m, non mais des rhododendrons à n'en plus finir, je pense que oui.
J'aurais tendance à être plus nostalgique des zones intermédiaires entretenues où les terrasses et les granges seraient en bon état Aujourd'hui, les arbres arrivent au bord des routes, les prés ne sont pas ou peu fauchés. Il est sûr qu'aux yeux de citadins (et je les comprends), voir tous ces arbres, c'est magnifique. Mais pour ceux qui vivent dans un village de montagne, tous ces terrains en friche, c'est le signe que le village se meurt d'un point de vue agricole...
David
Je trouve également que la Néthou est un maître dans l'art de la synthèse.
D'une histoire de roncier, nous voici à parler de l'état sauvage de la montagne...
La montagne s'étage du fond de vallée au sommet, en passant par les zones intermédiaires. J'aime faire du hors sentier, j'aime observer la faune et la flore, j'aime randonner en évitant de croiser trop de monde, mais j'aime aussi une montagne vivante dans laquelle paissent des troupeaux. Des sites Natura 2000 préconise d'ailleurs le pâturage raisonné pour maintenir le bon fonctionnement des tourbières par exemple. Après, tout est question de bon sens : des troupeaux avec un taux de chargement adapté à l'estive et des pratiques de bergers consensuelles (mais ça, on ne le maîtrise pas). Ensuite, des ronciers à 2000m, non mais des rhododendrons à n'en plus finir, je pense que oui.
J'aurais tendance à être plus nostalgique des zones intermédiaires entretenues où les terrasses et les granges seraient en bon état Aujourd'hui, les arbres arrivent au bord des routes, les prés ne sont pas ou peu fauchés. Il est sûr qu'aux yeux de citadins (et je les comprends), voir tous ces arbres, c'est magnifique. Mais pour ceux qui vivent dans un village de montagne, tous ces terrains en friche, c'est le signe que le village se meurt d'un point de vue agricole...
David
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
bonjour tout le monde
luke snith moi aussi j'aime les chemins peu fréquentés et dont la nature a pris le dessus, cette promenade je l'ai fait avec mes enfants et la moitier de notre chemin improvisé était de ce genre.
mais c'est vrais aussi que j'aime que certains espaces soit encore entretenus un minimum afin qu'ils ne soit pas totalement fermé par la végétation.
avec mon mari on avait entamé une rando dans les pyrénées orientale deu coté de sournia et nous avons dut rebroussé chemin a cause d'un versant entier de broussailles en tout genre (ca pique
)
a bientot
luke snith moi aussi j'aime les chemins peu fréquentés et dont la nature a pris le dessus, cette promenade je l'ai fait avec mes enfants et la moitier de notre chemin improvisé était de ce genre.
mais c'est vrais aussi que j'aime que certains espaces soit encore entretenus un minimum afin qu'ils ne soit pas totalement fermé par la végétation.
avec mon mari on avait entamé une rando dans les pyrénées orientale deu coté de sournia et nous avons dut rebroussé chemin a cause d'un versant entier de broussailles en tout genre (ca pique


a bientot
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
circaete a écrit :bonjour tout le monde
mais c'est vrais aussi que j'aime que certains espaces soit encore entretenus un minimum afin qu'ils ne soit pas totalement fermé par la végétation.
avec mon mari on avait entamé une rando dans les pyrénées orientale deu coté de sournia et nous avons dut rebroussé chemin a cause d'un versant entier de broussailles en tout genre (ca pique![]()
)
a bientot
En été; je pratique que " le hors sentier ".
Ben si ça pique; il y'a un remède absolument extraodinaire...Une invention révolutionaire...
A la place d'un short, caleçon, bermuda...il suffit de mettre un pantalon léger de randonnée.
Et là...quel bonheur....On peut mème marcher à travers les orties.

Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
LukeSmith a écrit :+1, je n'ai jamais les jambes nues en montagne!ARNAUD66 a écrit :En été; je pratique que " le hors sentier ".
Ben si ça pique; il y'a un remède absolument extraodinaire...Une invention révolutionaire...
A la place d'un short, caleçon, bermuda...il suffit de mettre un pantalon léger de randonnée.
Et là...quel bonheur....On peut mème marcher à travers les orties.
Effectivement...de là à mettre en place des troupeaux pour que ceux ci te transforme des terrains sauvages en belles pelouses à des touristes en short et en marcel...pour éviter que ceux ci aient la peau éritée, et des égratinures...
Là....on atteind vraiment des sommets....

Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
oui tu as raison on ateind vraisemblablement les 3000
a bientot


a bientot
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Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
S'il y a des orties, c'est déjà qu'il y a trop de ruminants produisant (pour être poli) de l'azote à tire-larigot. Allez voir sur les estives de Pouilh en montant au port de Salau ou au port de Lers, dans le cirque d'Artigue en remontant l'Estours ou encore au cirque de la Plagne ce que trop veut dire; là c'est pas des pantalons longs qu'il faut seulement, mais aussi une bonne paire de botte caoutchouc pour s'aventurer en hors sentier!ARNAUD66 a écrit : Et là...quel bonheur....On peut mème marcher à travers les orties.
Il y a quarante ans, ses endroits étaient tous, déjà, des estives, mais les éleveurs et les bergers savaient, parce qu'ils connaissaient la nature, quelle quantité de bêtes on pouvait y mettre sans détériorer le milieu. Maintenant, on est passé, en montagne comme en plaine à l'intensification de l'élevage et on concentre, parce que c'est plus rentable, les troupeaux dans une douzaine de sites facilement accessibles et on délaisse le Léziou, le Bégé, le Mail ou Anglade par exemple pour parler de la montagne de Salau.
Et du coup, la pelouse perd en diversité, seules les graminées supportant la tonte rase et répétée prospèrent et les fromages, Rogallais, Moulis ou Bethmale n'ont plus de goût.
Je pense que l'alternative n'est pas entre une montagne sanctuaire ou un montagne livrée à l'élevage intensif; non, il faut juste réapprendre à connaître et à respecter les fragiles équilibres de la nature dont le mode de production dingue d'aujourd'hui se fout comme de sa première centrale nucléaire.
Philippe
Philippe
- montcalm09
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Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
bonjour a tous
Moins de pastoralisme provoquerait des conséquences importante sur la moyenne montagne, qui se recouvrirait peu à peu, non pas de ronces, mais de forêts. Cela provoquerait la disparition d'une multitude de d'espèces... Comme quoi le pastoralisme peut aider la biodiversité...
Moins de pastoralisme provoquerait des conséquences importante sur la moyenne montagne, qui se recouvrirait peu à peu, non pas de ronces, mais de forêts. Cela provoquerait la disparition d'une multitude de d'espèces... Comme quoi le pastoralisme peut aider la biodiversité...
Re: Coup de gueule sur le berger du village de Ens (St Lary)
Bonjour,montcalm09 a écrit :bonjour a tous
Moins de pastoralisme provoquerait des conséquences importante sur la moyenne montagne, qui se recouvrirait peu à peu, non pas de ronces, mais de forêts. Cela provoquerait la disparition d'une multitude de d'espèces... Comme quoi le pastoralisme peut aider la biodiversité...
Le rude climat en montagne se charge justement de la sélection naturelle des arbres, des arbustes...
On n'a forcément besoin de troupeau, systèmatiquement pour que la montagne " se transforme en forèt géante "....
Faut il le rappeler...
Le climat en montagne est particulier...La nature aussi " fait le ménage toute seule ".
1) les neiges de chutes sont importantes. Quand ça arrive; il y'a une multitude d'arbres, d'arbustes qui sont écrasés sous le poids de la neige. Certains sont recouverts une bonne partie de l'hiver...J'ai constaté des dégats au cours de mes sorties hivernales. Par exemple; mème de jeunes arbres, sapins étaient sectionnés en 2 et à basse altitude 1700/ 1800M.
2) il y'a le froid aussi...qui fait des dégats
3) les maladies des arbres, les parasites.
4) Les zones avalancheuses ( qui en été ressemble à des " zones bien vertes ")
5) Le vent ( qui peut ètre trés trés violent ) ensuite qui se charge de faire coucher les arbres les plus faibles...
6) les éboulements, chutes de rochers...qui font aussi le ménage
Et beaucoup d'autres raisons...
Les endroits ou la biodiversité était la plus abondante??
Je me suis cette question plus d'une fois...
A chaque fois; il n'y avait de troupeaux...
Par exemple; j'ai pu observer ainsi des EUPROCTE, des salamandres,un chat sauvage, des sangliers...etc une densité de fleur et de plante nettement plus abondante que dans les zones fréquentées par les troupaux.
C'est juste une constation.
Par contre; je ne suis pas systèmatiquement contre le pastoralisme.
Je suis plutot pour un pastoralisme "modéré " et à basse altitude.
ARNAUD.