bon tout d'abord, je suis heureux de pouvoir te répondre ce soir (ou plutôt ce matin) Jack, car si je te réponds c'est que tu as raconté ta sortie...
après comme je vois que c'est parti à chauffer sur ce post et que c'est l'heure des confidences et des stats non tenues à jour, je vais vous raconter ce qu'il m'est arrivé ce WE (et je vous jure que tout est véridique!), comme quoi ce WE c'était dangereux à tous les étages (et même au niveau de la mer!

):
l'histoire commence samedi soir quand Eric m'envoie un message pour faire une sortie dans le pays basque. je l'appelle, on parle des conditions, des accidents à répétition et qu'il vaut mieux éviter la neige. de mon coté ayant du boulot dans mon jardin, je ne suis dispo que le matin et finalement la prudence nous fait ajourner
donc libre de contraintes Dimanche matin,j'attaque assez tôt sans attendre le dégel nocturne et je finis la taille de ma haie commencée la veille; ah oui, je dois vous dire qu'elle est un peu haute: je la retaille à 2.5m!
presque à la fin, je place mon escabeau un peu brinquebalant sur des branchages coupés et je monte. de suite je sens que c'est pas bon, je le replace un peu et c'est reparti, je monte sur la dernière marche et au moment d'engager le taille haie, ma monture me la fait zig puis zag et me voilà désarçonné (si vous avez déjà vu un pilote de moto gp se faire éjecter de sa machine...). même les bottes en caoutchouc si apprécié ci-dessus n'ont rien changé à l'affaire...
10 ans de rugby sans me prendre un tel cadrage débordement!

et...n'étant pas encordé par la rallonge électrique

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c'est la chute, verticale!
juste le temps de jeter le taille haie d'un coté (heureusement, j'avais pas de dragonne!...) et voilà l'ours par terre de l'autre.
je me ramasse... autant penaud que vexé (hors de question d'appeler les secours, je vais me débrouiller tout seul! et puis j'avais pas envie de faire rire les voisins matinaux

)
un peu mal à un poignet, les 2 tibias pelés sur les marches de ce P.... d'escabeau!, je récupère mon taille haie planté comme Excalibur et je m'y remets: cette fois ci je plante mon escabeau dans le sol et c'est reparti rageusement!! et je termine d'un seul trait!
comme dit plus haut, je ne suis pas ours à se plaindre et j'ai fini ma rando (euh pardon ma journée):
20 grosses brouettes à charrier jusqu’à la déchetterie à 300 m; ça m'a pris jusqu'à la moitié de l'après-midi!
(Eric, finalement on a bien fait: si j'avais commencé à 14h, je finissais à la frontale

)
et bien sûr, vous voulez une morale à tout ça, des leçons et des enseignements

:
d'abord, ne partir qu'en connaissant les conditions et en sachant renoncer
quelque soit l'altitude, ne pas sous-estimer les risques
ne pas sous estimer la durée de la tâche
être sûr de son matériel et bien l'entretenir!
savoir contourner les difficultés et ne pas s'obstiner à "passer en force" quand on ne sent pas le truc!
assurer le coup si on ne peut pas faire autrement
les bottes en caoutchouc ça ne résout pas tous les pbs
savoir se rattraper et tomber correctement en cas de chute
faire son bilan après et vérifier si on peut continuer (ou rentrer tout seul)
bon il se fait tard; là aussi je suis à la frontale!
j'espère que vous allez faire de beaux rêves en rigolant de la gamelle de l'ours
et puis le rire ça dégèle l'atmosphère
