Dalmatien a écrit :
Et surtout cela remet en place ces idées artificielles de langues locales couvrant de grandes superficies avec quasiment une littérature attachée
Oui, comme dans tout, rien n'est jamais tout blanc ni tout noir.
Donc c'est clair qu'il n'y a jamais eu de langue unique sur ces grandes superficies. Mais l'aire d'influence linguistique avec une synergie commune sur ces fameuses grandes superficies existent réellement. Et la littérature à grande échelle mais de manière plurielle existe réellement. C'est juste qu'elle n'est pas unique selon des normes linguistiques uniques qui n'ont jamais existé au cours des siècles.
Donc pour qu'une langue s'impose (même régionale), il faut l'unifier. ce qu'ont essayé de faire les promoteurs des langues régionales à l'aire moderne. Perso, j'y vois pas de problème mais ils se sont perdus dans les débats militants et ont perdu (plus précisément n'ont pas réussi à récupérer ou dynamiser) la motivation de base à savoir que les gens aient envie de parler la langue. Donc il y a eu les pro de l'occitan dans sa forme plurielle (la grande aire avec les tendances intercompréhensibles dont j'ai parler). Les gascons se sont énervés exigeant le terme de gascon hors occitan. Puis à l'intérieur de la zone gasconne, ils ont fait un standard gascon (d'ailleurs le standard gascon est aussi utilisé par ceux qui utilisent le mot occitan en parlant de variante gasconne). Alors évidemment, ceux dont le dialecte gascon est le plus proche du standard gascon ont bien aimé, les autres (parlers gascons plus éloignés) beaucoup moins ... . Donc ça se mange aussi les foies à l'intérieur de la zone gasconne. Et donc on n'en finit pas dans les animosités. Et en attendant, a l'exception des militants ou qq passionnés, la/les langue/s disparait/ssent.
LukeSmith a écrit :Du coup, la chanson, elle s'appelle "Se Canti" (comme le prétendent les éminents toulousains), "Se Canta" (comme le prétendent les intellectuels palois), ou "Se Canto" (qui se prononce comme à Pau d'ailleurs, comme le petit Tarbeux bouseux ne le prétend même pas)...? Et est-ce que c'est finalement la même chanson, ou plusieurs traductions en divers occitants?...
C'est la même chanson avec des variantes soit graphique soit linguistique.
se canto = se canta (c'est juste que le a final se prononce o ouvert (pas le o normal) - le fameux o dont se moquent les parisiens quand on vient de Toulouse (et pourtant j'avais pas un fort accent

)
ce sont des variantes graphiques : il y a ceux qui défendent une écriture suivant la phonétique française pour ne pas déboussoler les gens et ceux qui soutiennent une graphie différente à part entière
se canti est béarnais (je sais pas expliquer le i qui est lié à je et pas dans les autres versions)
à priori la chanson trouve ses origines en Béarn
paragraphe avec refrain en béarnais
1. Devath ma frinèsta
I a un auseron
Tota la noeit canta
Canta sa cançon
Refrain :
Si canti, jo que canti
Canti pas per jo;
Canti per ma mia
Qui ei auprès de jo
2. Aqueras montanhas
même chose en languedocien
1. Dejós ma fenèstra
I a un aucelon
Tota la nuèit canta
Canta sa cançon
refrain
Se canta, que cante
Canta pas per ieu
Canta per ma mia
Qu’es al luènh de ieu
2 Aquelas montanhas