Gérard a écrit :Mais que ce passe-t-il pour Gldn ? Quelle forme ! Il a trouvé une fée

ou une potion magique

?
Les deux mon camarade !
Bon, ça y est, la connexion est rétablie. Avec du retard, je vais mettre mon grain de sel

dans le compte-rendu de Luke.
Mais avant le Lézat, il y avait eu la montée au Portillon … Récit.
Le ciel était bleu, l’air sentait bon, je montais tranquillement au refuge du Portillon avec le Lézat comme objectif pour le lendemain, quand soudain, entre le lac d’Oô et le col d’Espingo …

...

Lagrole !
L’ami revenait d’une expé avec frère Nauleck, Robert et Flo64. Il revenait seul. Obligation professionnelle. Ses trois compères étaient ce matin-là partis chatouiller le Seil de la Baque, ou plus exactement les sommets de ce « glacier de la vache ». La veille, ils avaient cabriolé les Crabioules (voir leur magnifique reportage photo).
La causette achevée, nous reprîmes nos chemins. Je trainais, espérant apercevoir le trio descendant sous les Spijeoles mais je dépassai la Coume de l’Abesque sans les avoir vus.
J’arrivai au refuge alors que LukeSmith venait de poser son sac. Finalement il était venu accompagné de deux amis. C’est donc à quatre que nous irions découvrir les joies de la montée au Lézat.
D’accord, le Lézat, c’est pas les Crabioules. Mais c’est quand même un petit peu aérien pour de simples randonneurs. Et puis, il y a le bon cheminement à trouver. Les z’allées du Lézat ne sont pas d’une évidence totale.
Selon le guide Ollivier : « A une centaine de mètres d’altitude au-dessus du lac, tourner à gauche (NE) vers le ressaut de base de la face S, parcouru aux abords de l’angle des faces S et O par un couloir rocheux. Se diriger vers ce couloir sur des pelouses et des éboulis et le gravir. »
Vouais, pas très difficile à trouver même si les cairns marquent la pluralité des cheminements des uns et des autres.
Le guide Ollivier poursuit : « On aboutit au pierrier S du Lézat, que l’on traverse entièrement de gauche à droite à sa base (traces de sentier). On aboutit au pied du dernier couloir à droite, le plus facile dans la paroi de l’arête SE du pic. Ce couloir est constitué d’herbes, d’éboulis puis de rochers. L’escalader jusqu’à la crête que l’on suit au NO vers le sommet. Dans la partie supérieure de dernier couloir, on peut traverser à gauche et rejoindre un autre couloir plus facile pour gagner la crête. »
Là, c’est plus coton. Quel est le « dernier couloir » ? C’est avant ou après la ravine bordant le pierrier ? On est monté avant. C'était pas herbes et éboulis mais rocher dès le début. Y’avait pas de cairns mais ça se faisait. A la descente, explorateur dans l’âme, j’ai quitté les amis et je suis passé plus à l’est. Plus bas, j’ai trouvé des cairns et me suis retrouvé « après » la ravine. « Le dernier couloir ressemble à un Y » nous avait-on dit. Oui, un peu à un X aussi selon le point de départ.
Là c'est par où on est monté (on a continué un peu à droite)

Là c'est par où je suis descendu, le "bon" passage, probablement.

Je sais que les alpinistes trouveront un peu ridicules ces considérations sur le cheminement mais je pense aux randonneurs qui commencent à se frotter à des randos alpines. Et eux, ils aiment bien être certains de ne pas s’engager dans une voie qui va se révéler limite pour leur technique ou leur mental.
Ah, oui, nous sommes sur un forum photo. Bon d’accord, elles arrivent. Mais d’abord, nous voici sur la crête. Là, notre groupe se divise en deux : ceux qui ont un revolver et ceux qui creusent. Euh, non, ç’est pas le bon texte ça ... Ceux qui continuent et ceux qui s’arrêtent là. Ben oui, c’est aérien et arrivé sur la crête, on découvre une petite difficulté pas bien méchante … mais il y a du gaz.

LukeSmith s’engage, conscient de ses responsabilités de chef de l’expédition. Je le suis, gérant le passage à ma manière. Nos deux amis restent, hésitent, sont tentés puis, finalement, restent.
Le sommet est là, tout proche, sur une crête qui s’élargit. Nous ne bivouaquerons pas, mais il y a la place. Photos et on repart assez rapidement, un peu trop à notre goût, vers nos deux camarades qui n’auront pas eu le plaisir de découvrir le beau panorama.
Le panorama, justement ...
Au retour, je franchis, le premier et de face, le passage qui avait bloqué les amis.

Tout est relatif en montagne et une difficulté à un instant peut devenir une broutille l’instant d’après. Entre les deux, la confiance et un regard sans doute plus affuté du terrain.
Descente tranquille, petite collation et nous voici au Portillon. Mes trois complices du jour repartent vers la vallée.

Et moi je reste car il fait beau et j’ai d’autres projets pour le lendemain …
