3 jours derrière les barreaux : Florac m'a TUER
Publié : 23 juin 2014 19:32
Florac m’a tuer…les bras !!
Mais avant d’en arriver là, on avait toute notre raison
Et raison d’être là, parce que cette région est vraiment fantastique.
Je décide de retourner sur des vias du côté de la Lozère et de l’Aveyron, cette fois avec Crabe 66 ; lors de mon dernier passage, j’avais encore repéré des VF bien athlétiques, qui devraient nous occuper un moment
Je pars donc vendredi, Fred me rejoindra le soir ; je m’échauffe d’abord sur la via du Boffi, pas loin de Millau, dans l’Aveyron. Là bas, les rochers poussent comme des champignons : on est près du chaos de Montpellier le Vieux.
La via démarre au bout d’une piste forestière ; cotée D+, elle n’est tout de même pas si physique que ça ! Ça commence d’abord par une descente, avant un dévers légèrement à bras ; y a du gaz, la via est très sympa, un peu raide par endroit ; le pano vaut le coup d’œil ; on évolue au dessus des Gorges de la Dourbie.
la suite des photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Le soir, je rejoins le charmant petit village de Liaucous ; je discute avec Agecanonix qui me vante les mérites de son VTT dernier cri :
Le village fait face à une splendide VF du même nom.
Crabe arrive vers minuit ; on bavasse un peu puis zou, dodo ; demain il fera chaud, on démarrera à 8H.
La via évolue sur une très belle falaise, ou 2 parcours se recoupent, avec possibilité d’échapper au plus dur ; on passe dans une grotte ce qui est assez original
Le parcours dit difficile est côté ED ou TD selon les topos ; on dira que TD nous a paru correct. Cette VF comporte des parties déversantes et un passage athlé consiste à escalader ceci :
la Poire.
Rocher très esthétique. Certes, ça tire sur les bras, mais c’est rien par rapport à ce qui nous attend le lendemain matin.
Suite à la Poire, une partie descendante assez physique ; on s’achèvera sur une chouette tyrolienne.
Fred sur la tyro :
les photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Et ensuite on reprend les voitures , direction La Canourgue pour la VF de Roqueprins.
VF très sympa, moins physique que la précédente, mais qui a la particularité de nous faire arriver à un moment donné dans un filet de 11m, qu’il faut remonter :
Fred dans la paroi :
les photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Puis de nouveau on reprend les voitures et direction Florac pour une via qui vaut son pesant de cacahuètes la via de la mort.: la VF de Rochefort. 
On la fera le dimanche.
Autant le dire : c’est une via qui comporte un passage démentiel, en passe de détrôner la vf la plus dure de France , la Jules Carret, dans les Alpes.
La VF vue du haut, sur le chemin d’accès :
Ce passage extrêmement difficile est surnommé la Casquette ; et qd on le voit, on comprend pourquoi !! ça se monte ça ?
Bon, au départ, on ne sait pas trop encore si on aura le niveau, on verra sur place !
On entre dans la VF par un canyon, qui lorsqu’on en sort, nous offre une vue superbe sur la vallée ; après passerelle et pont de singe, le parcours se sépare en 2 : un parcours facile et l’autre le « difficile » qui comme le mentionne le topo : « fait un détour par qq escalades » ; les amuse gueules, quoi !
On escalade un beau pilier : le Ron de Picard, où les bras commencent leur échauffement.
Y a du gaz, mais ça reste « gentil »
Aérien qd même, vertigineux, certes, mais là, pour l’instant, tout va bien ; on s’éclate sur la tyro de 50m, et ensuite, on entre dans une autre dimension; tout de suite après la tyro, on se retrouve dans le pilier de Rochefort ; à ce moment précis, on peut encore sauver ses miches et ses neurones
en s’échappant par l’issue de secours ; on choisit, tout naturellement de continuer ; s’ensuit une traversée sportive ; puis on arrive au pied du mur :
Là encore on peut se sauver ; la sagesse nous souffle de prendre la porte de sortie
; on fait la sourde oreille 
: les 2 sorties proposées tapent, une dans le TD, l’autre dans le AD. On commence à monter le mur très raide, et de nouveau un échappatoire ; le der des der, la sortie la plus simple pour éviter la plus dure est cotée …ED-.
La sortie en ED -:
Là qd même, on réfléchit : a-t-on le niveau pour ce truc( ED/ED+) qui paraît irréel tant c’est surplombant ?
on pèse le pour et le contre, finalement je dis à Fred que ça me parait faisable ; « tu le sens, toi ? » « oui, » qu’il me répond ;de toute façon au pire on se vache sur la longe courte.
Alors, feu, on s’engage dans ce truc qui nous paraît de plus en plus dingue au fur et à mesure que l’on monte ; les surplombs arrivent très vite ; oui « LES » parce que bien sûr ça aurait été trop simple s’il n’y en avait eu qu’un !
Et là, aïe, aïe aïe, les bras ramassent comme jamais ; j’avais déjà fait de l’ED- à Tovière, et ça m’avait tellement marqué que 2 ans après, je m’en souviens comme si c’était hier ; j’avais également passé le redoutable surplomb de l’Ermite en ED, à Thônes, mais là, c’est de l’ED/ED+. Comment ça s’appelle déjà , la force qui nous tire inexorablement en arrière, hein ?
la force d’attraction, non?
Les surplombs st tellement hard, qu’à un moment, les barreaux qui servent pour les pieds, ben ils servent plus à rien , parce que lorsque je choppe avec les mains le barreau du haut, le pieds quittent le bout de ferraille et on se retrouve pendu par les bras, les pieds ds le vide. Woahhh, la décharge d’adré dans les veines, je vous dis pas ; ça dure le temps d’une seconde, mais on a le temps de la sentir passer.
Et encore, là,c’est quand on arrive à poser les pieds sur les barreaux ! parce que qd c’est pas possible( trop déversant) je crochète le talon, j’use encore et encore de la vache courte, presque j’y mettrais les dents !!
Arghhh, les bras !!! Qu’est ce que je leur mets !! y a pas une fibre musculaire qui peut se la couler douce : non, non, non, que nenni, tout le monde sur le pont !
Malheureusement pas de photos de nos efforts ds les surplombs: Fred n'avait plus de batterie, et moi, accrochée à mes barreaux j'avais pas assez de mains pour tout faire
Faut vraiment être barge pour aller là dedans !!
Mais en même temps, c’est …grisant
Ça doit être à ce moment précis que ma raison a dû basculer, préférant mettre les voiles
Fred attend patiemment à l’étage du dessous que je sorte de ces pas durs pour se lancer.
Quand enfin arrive la sortie, on a le nez à ras du caillou.
Voilà, c’est fait ; Fred arrive ; on l’a sorti ; on a fait cette terrible Casquette, qui mérite bien son ED/ED+
C’est la première fois que je fais une VF aussi dure .
Au dire des topos, elle surclasserait la VF Jules Carret, actuellement la plus dure de France ; à voir ….
Les photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Florac c’est pas de la tarte ; heureusement les sorties sont variées et chacun peut y trouver son compte : les sages et les fous. Faudra y revenir pour récupérer les neurones qui se sont fait la malle sur la via et pour faire les autres sorties ; et puis aussi parce que la région est vraiment magnifique : Gorges du Tarn, de la Jonte, etc….
Merci à Fred de m'avoir accompagné sur ces vias; on a passé un super WE.
Mais avant d’en arriver là, on avait toute notre raison
Et raison d’être là, parce que cette région est vraiment fantastique.
Je décide de retourner sur des vias du côté de la Lozère et de l’Aveyron, cette fois avec Crabe 66 ; lors de mon dernier passage, j’avais encore repéré des VF bien athlétiques, qui devraient nous occuper un moment
Je pars donc vendredi, Fred me rejoindra le soir ; je m’échauffe d’abord sur la via du Boffi, pas loin de Millau, dans l’Aveyron. Là bas, les rochers poussent comme des champignons : on est près du chaos de Montpellier le Vieux.
La via démarre au bout d’une piste forestière ; cotée D+, elle n’est tout de même pas si physique que ça ! Ça commence d’abord par une descente, avant un dévers légèrement à bras ; y a du gaz, la via est très sympa, un peu raide par endroit ; le pano vaut le coup d’œil ; on évolue au dessus des Gorges de la Dourbie.
la suite des photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Le soir, je rejoins le charmant petit village de Liaucous ; je discute avec Agecanonix qui me vante les mérites de son VTT dernier cri :
Le village fait face à une splendide VF du même nom.
Crabe arrive vers minuit ; on bavasse un peu puis zou, dodo ; demain il fera chaud, on démarrera à 8H.
La via évolue sur une très belle falaise, ou 2 parcours se recoupent, avec possibilité d’échapper au plus dur ; on passe dans une grotte ce qui est assez original
Le parcours dit difficile est côté ED ou TD selon les topos ; on dira que TD nous a paru correct. Cette VF comporte des parties déversantes et un passage athlé consiste à escalader ceci :
la Poire.
Rocher très esthétique. Certes, ça tire sur les bras, mais c’est rien par rapport à ce qui nous attend le lendemain matin.
Suite à la Poire, une partie descendante assez physique ; on s’achèvera sur une chouette tyrolienne.
Fred sur la tyro :
les photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Et ensuite on reprend les voitures , direction La Canourgue pour la VF de Roqueprins.
VF très sympa, moins physique que la précédente, mais qui a la particularité de nous faire arriver à un moment donné dans un filet de 11m, qu’il faut remonter :
Fred dans la paroi :
les photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Puis de nouveau on reprend les voitures et direction Florac pour une via qui vaut son pesant de cacahuètes la via de la mort.: la VF de Rochefort.
On la fera le dimanche.
Autant le dire : c’est une via qui comporte un passage démentiel, en passe de détrôner la vf la plus dure de France , la Jules Carret, dans les Alpes.
La VF vue du haut, sur le chemin d’accès :
Ce passage extrêmement difficile est surnommé la Casquette ; et qd on le voit, on comprend pourquoi !! ça se monte ça ?
Bon, au départ, on ne sait pas trop encore si on aura le niveau, on verra sur place !
On entre dans la VF par un canyon, qui lorsqu’on en sort, nous offre une vue superbe sur la vallée ; après passerelle et pont de singe, le parcours se sépare en 2 : un parcours facile et l’autre le « difficile » qui comme le mentionne le topo : « fait un détour par qq escalades » ; les amuse gueules, quoi !
On escalade un beau pilier : le Ron de Picard, où les bras commencent leur échauffement.
Y a du gaz, mais ça reste « gentil »
Aérien qd même, vertigineux, certes, mais là, pour l’instant, tout va bien ; on s’éclate sur la tyro de 50m, et ensuite, on entre dans une autre dimension; tout de suite après la tyro, on se retrouve dans le pilier de Rochefort ; à ce moment précis, on peut encore sauver ses miches et ses neurones
en s’échappant par l’issue de secours ; on choisit, tout naturellement de continuer ; s’ensuit une traversée sportive ; puis on arrive au pied du mur :
Là encore on peut se sauver ; la sagesse nous souffle de prendre la porte de sortie
; on fait la sourde oreille : les 2 sorties proposées tapent, une dans le TD, l’autre dans le AD. On commence à monter le mur très raide, et de nouveau un échappatoire ; le der des der, la sortie la plus simple pour éviter la plus dure est cotée …ED-. La sortie en ED -:
Là qd même, on réfléchit : a-t-on le niveau pour ce truc( ED/ED+) qui paraît irréel tant c’est surplombant ?
on pèse le pour et le contre, finalement je dis à Fred que ça me parait faisable ; « tu le sens, toi ? » « oui, » qu’il me répond ;de toute façon au pire on se vache sur la longe courte.
Alors, feu, on s’engage dans ce truc qui nous paraît de plus en plus dingue au fur et à mesure que l’on monte ; les surplombs arrivent très vite ; oui « LES » parce que bien sûr ça aurait été trop simple s’il n’y en avait eu qu’un !
Et là, aïe, aïe aïe, les bras ramassent comme jamais ; j’avais déjà fait de l’ED- à Tovière, et ça m’avait tellement marqué que 2 ans après, je m’en souviens comme si c’était hier ; j’avais également passé le redoutable surplomb de l’Ermite en ED, à Thônes, mais là, c’est de l’ED/ED+. Comment ça s’appelle déjà , la force qui nous tire inexorablement en arrière, hein ?
la force d’attraction, non?
Les surplombs st tellement hard, qu’à un moment, les barreaux qui servent pour les pieds, ben ils servent plus à rien
, parce que lorsque je choppe avec les mains le barreau du haut, le pieds quittent le bout de ferraille et on se retrouve pendu par les bras, les pieds ds le vide. Woahhh, la décharge d’adré dans les veines, je vous dis pas ; ça dure le temps d’une seconde, mais on a le temps de la sentir passer. Et encore, là,c’est quand on arrive à poser les pieds sur les barreaux ! parce que qd c’est pas possible( trop déversant) je crochète le talon, j’use encore et encore de la vache courte, presque j’y mettrais les dents !!
Arghhh, les bras !!! Qu’est ce que je leur mets !! y a pas une fibre musculaire qui peut se la couler douce : non, non, non, que nenni, tout le monde sur le pont !
Malheureusement pas de photos de nos efforts ds les surplombs: Fred n'avait plus de batterie, et moi, accrochée à mes barreaux j'avais pas assez de mains pour tout faire
Faut vraiment être barge pour aller là dedans !!
Mais en même temps, c’est …grisant
Ça doit être à ce moment précis que ma raison a dû basculer, préférant mettre les voiles
Fred attend patiemment à l’étage du dessous que je sorte de ces pas durs pour se lancer.
Quand enfin arrive la sortie, on a le nez à ras du caillou.
Voilà, c’est fait ; Fred arrive ; on l’a sorti ; on a fait cette terrible Casquette, qui mérite bien son ED/ED+
C’est la première fois que je fais une VF aussi dure .
Au dire des topos, elle surclasserait la VF Jules Carret, actuellement la plus dure de France ; à voir ….
Les photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
Florac c’est pas de la tarte ; heureusement les sorties sont variées et chacun peut y trouver son compte : les sages et les fous. Faudra y revenir pour récupérer les neurones qui se sont fait la malle sur la via et pour faire les autres sorties ; et puis aussi parce que la région est vraiment magnifique : Gorges du Tarn, de la Jonte, etc….
Merci à Fred de m'avoir accompagné sur ces vias; on a passé un super WE.
quel gaz 
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