Thunder Pic Long
Publié : 12 août 2015 01:57
Bonjour amis des cimes pyrénéennes !
Après pas loin d'un an d'inactivité sur ce beau forum, me voilà de retour avec de nouvelles images fraiches !
Le 21 septembre 2014, j'embarquais dans un A330 à destination de Montréal, au Canada, avec un gros sentiment d'inachevé. Jusqu'à la dernière minute, j'ai espéré trouver une occasion avec mon cher Adrien pour aller ascensionné ce gros tas de cailloux qui nous tient en halène depuis plus de deux ans. Mais, comme à chaque fois, la météo et nos préoccupations respectives m'ont fait renoncé au projet d'une troisième tentative. (Notre première tentative est à lire ici : http://www.pyrenees-team.com/forumpteam ... f=8&t=9380
)
Puis l'Est du Canada, c'est bien pour travailler dans l'audiovisuel et les effets spéciaux, mais alors pour ce qui est de la montagne... C'est plat à en crever !
Puis, après de nombreux mois et après avoir traversé un des hivers les plus rudes de l'histoire récente du Québec, un retour en France se profile enfin. Je rentre deux semaines dans mon pays, et Adrien est disponible pendant cette période !... Deux jours... Pas le choix, si on ne veut pas attendre un an de plus pour tenter notre sommet, il faudra partir le 18 et 19 juillet.
Adrien est disponible, je le suis aussi... Ne nous reste plus que la météo !



[Bulletins 100% authentiques !]
J'avoue que j'en menais pas large en voyant ça, mais l'idée abandonner le projet s'est vite évaporée. "On y va, on verra bien ce que ça donne"
JOUR 0 :
Arrivée peu avant la tombée de la nuit au Barrage de Cap de Long sous un orage de grêle hallucinant. Des éclairs horizontaux qui traversent la vallée, de la foudre, ça gronde ça pète dans tous les sens !


La violence du phénomène nous dissuadera d'aller planter la tente, même une fois l'accalmie venue. On dormira en vrac dans la voiture !
JOUR 1 :
Départ aux aurores. La nuit a été ponctué de quelques passages orageux, bien moins impressionnants que ceux de la veille. Le dernier bulletin météo annonçait des risques d'orages à partir de 11h du matin aujourd'hui. Mais la personne qui a dormi dans le van à côté de nous, nous a dit que ça allait commencer à 8h aux dernières nouvelles !


C'est sur ce truc là qu'il faut qu'on monte ! :

Faut pas trainer, faut gravir la Hourquette Bugarret rapidement pour éviter d'être trop exposé au moment où ça pète.

Ca monte par le Sud !

Arrivés au col à temps. On a de la chance, l'orage est en train d'éclater sur Pragnères, dans la vallée en face.

On s'accorde une pause bien méritée après avoir gravit la Hourquette en un temps inespéré. Mais les nuages noirs de plus en plus présents et les grondements sourds qui s'intensifient nous font déguerpir.

On s'attrapera finalement les premières gouttes au niveau du Lac Couyela Det Mey. A peine de quoi sortir les K-way ! Puis pas de surprise quant au niveau de fréquentation des lieux. Pas un chat ! Déjà que c'est un lieu sauvage, là c'est sûr que la météo a fait fuir les derniers irréductibles.

On atteint finalement le Lac Tourrat vers midi. Tout est bouché. Et cette fois-ci, c'est une vraie bonne averse qui tombe. Par chance, elle s'est décidée à tomber à la seconde où nous avons fini de monter la tente. Synchronisation parfaite !


Puis peu à peu, la pluie cesse, les nuages se dissipent. Le Pic Long apparaît enfin. L'après-midi se profilera sous le signe du soleil et du repos ! Les vraies vacances ! A 18h on s'affairera à s'entrainer à utiliser le matériel d'alpinisme. Les réminiscences de notre sortie au Canigou avec Nieve nous reviennent peu à peu.


Puis à nouveau, des nuages du Sud obscurcissent le ciel. Ils sont encore plus noirs et plus épais que les précédents. La pluie ne se fait pas attendre. On se prépare à manger depuis l'intérieur de la tente. Il est 19 heures, la pluie tombe avec abondance. A 20 heures, les premiers éclairs fendent le ciel. L'orage gagne en puissance. Le craquement de la foudre résonne dans tout le cirque.


Le ciel s'illumine au gré des flashs, de plus en plus fréquents. C'est alors que les bourrasques entrent en jeu. La tente vacille et s'aplatie sous la force du vent. Heureusement, la célèbre Tienda Naranja n'a pas dit son dernier mot, et se redresse fièrement après chaque assaut de la tourmente. Heureusement que j'avais mis un max de caillou sur les cordes tempêtes !
Alors puisqu'on ne peut pas dormir avec le bruit incroyable que font les intempéries sur la toile, à défaut de compter des moutons, on compte les secondes qui nous séparent du point d'impact de la foudre. 1... 2... 3... Au plus près, la foudre est tombée à environ 1,2km. Encore une fois, on a bien choisi notre partie du massif ! Ceux qui étaient du côté du Cambieilh ont du avoir une soirée Rock n' Roll !
A plusieurs reprises pendant l'après-midi, rassuré par ce beau soleil, l'idée nous était venue d'aller planter la tente plus haut sur la crête, plus proche de l'attaque de la voie. Quelle idée lumineuse nous avons eu de rester sagement ici... Puis, finalement vers 22 heures la tempête s'arrête. Convaincu que l'on n'en a pas fini pour cette nuit, je souhaite un bon quart d'heure de sommeil à Adrien. Mais j'avais tord.
JOUR 2 :
Réveil à 5h30, ciel étoilé. On se sent vaseux après nos deux dernières nuits tronquées mais l'espoir et l'envie de grimper sur un 3000 des Pyrénées est la meilleure des vitamines. On se dirige vers la Brèche d'Estibère Mâle.

L'approche de l'arête nous fait toujours autant frissonner...

Et c'est reparti, 3 ans plus tard, nous revoilà sur le tas de cailloux qui fait l'objet de toutes nos appréhensions.

On bascule sur le versant Sud. On effectue nos premiers pas d'escalade sur un terrain abrupt où les blocs instables côtoient un sable gris friable peu rassurant à gravir.

On rejoint le fil de l'arête pour un temps, jusqu'à ne plus avoir d'autre choix que de s'aventurer dans la Face Nord. La corde nous enlève une grosse charge d'appréhension, mais n'enlève pas le vide que l'on a sous les pieds. Etant en tête, je me questionne sans cesse sur le choix de l'itinéraire. Ou plutôt, je psycote... "Est-ce que je suis sûr d'être au bon endroit ?" "Ca fait un moment qu'on n'a pas vu de cairn non ?"
En gravissant un mur très redressé, on regagne le fil une nouvelle fois. On se retrouve alors sur le passage qui a eu raison de nous 3 ans auparavant. C'est un passage d'escalade facile, mais ô combien impressionnant, avec un précipice incroyable des deux côtés. Désormais, c'est l'inconnu. On n'a jamais vu ce qui se trouve derrière ce passage.

Le parcours devient de plus en plus impressionnant. Les passages au dessus de la Face Nord sont à couper le souffle. L'arête devient de plus en plus chaotique.



Un florilège de sensations fortes avant de parvenir au couloir final de la voie normale.
Quand enfin, plus de deux heures après avoir commencé la voie...

LE SOMMET !!!

Pur sentiment de plénitude sur le toit du massif du Néouvielle. On l'a fait ce Pic Long !

Un gros merci à Nieve et à ses congénères pour l'apprentissage intensif sur le Canigou ! La raison numéro 2 pour laquelle on a voulu faire cette formation, c'était pour apprendre à se servir du matériel d'alpinisme et pouvoir faire des courses par nos propres moyens plus tard. La raison numéro 1, c'était de pouvoir faire le Pic Long...
______________________________________
L'épilogue de cette belle ascension, c'est la descente. Adrien est parti en tête. La voie était assez facile à repérer dans le sens montant, mais dans l'autre, c'était une autre paire de manche. Première erreur, on a essayé de rejoindre l'amorce de l'arête trop tôt, et on n'a pas voulu faire demi-tour, moyennant quelques désescalades acrobatiques. Puis à peine la descente de l'arête entamée, voilà qu'on commence à partir tout droit dans la Face Nord. Un foutu cairn perdu au milieu de la paroi, une dizaine de mètres sous nos pieds qui nous a fait prendre cette décision. Avec le palpitant qui frise les 140, on retrouve la bonne voie sur le fil de l'arête. Puis nouveau ratage, on prend une vire sur la Face Nord que l'on n'avait pas prise à l'aller. On cherche partout, les cairns sont vraiment difficilement visibles. Adrien s'évertue à fixer des points d'encrages, mais le terrain croulant ne nous facilite pas la tâche. Ca s'effrite de partout. Les blocs rebondissent dans la face, et résonnent pendant d'interminables secondes. Pourtant, les points si y'a bien un endroit où il faut les mettre, c'est là ! C'est gazeux que ça en peut plus ! Puis histoire de nous achever, la dernière vire sur le versant Sud va nous donner notre dose de sueurs froides. Cochonnerie de sable ! Qu'est-ce que ça fout au dessus de 3000m ça ! Puis enfin, on reprend pied à la brèche. Relier le sommet au départ de la voie nous aura pris plus de trois heures ! Bien loin du temps règlementaire.
Nos conclusions au terme de l'ascension :
- Nous avons fait un choix judicieux en faisant demi-tour la première fois en 2012.
- L'arête Bugarret est bien plus longue qu'elle n'y parait, et que ce que veulent en dire certains topos.
- La cotation PD est très gentille. Après avoir fait la Munia, les Gourgs Blancs, Espadas et autres voies en PD/PD+, on peut dire sans se tromper que l'arête Bugarret est clairement un niveau au dessus.
En espérant que vous aurez apprécié ce long compte rendu !
Skeldron
Après pas loin d'un an d'inactivité sur ce beau forum, me voilà de retour avec de nouvelles images fraiches !
Le 21 septembre 2014, j'embarquais dans un A330 à destination de Montréal, au Canada, avec un gros sentiment d'inachevé. Jusqu'à la dernière minute, j'ai espéré trouver une occasion avec mon cher Adrien pour aller ascensionné ce gros tas de cailloux qui nous tient en halène depuis plus de deux ans. Mais, comme à chaque fois, la météo et nos préoccupations respectives m'ont fait renoncé au projet d'une troisième tentative. (Notre première tentative est à lire ici : http://www.pyrenees-team.com/forumpteam ... f=8&t=9380

Puis l'Est du Canada, c'est bien pour travailler dans l'audiovisuel et les effets spéciaux, mais alors pour ce qui est de la montagne... C'est plat à en crever !
Puis, après de nombreux mois et après avoir traversé un des hivers les plus rudes de l'histoire récente du Québec, un retour en France se profile enfin. Je rentre deux semaines dans mon pays, et Adrien est disponible pendant cette période !... Deux jours... Pas le choix, si on ne veut pas attendre un an de plus pour tenter notre sommet, il faudra partir le 18 et 19 juillet.
Adrien est disponible, je le suis aussi... Ne nous reste plus que la météo !



[Bulletins 100% authentiques !]
J'avoue que j'en menais pas large en voyant ça, mais l'idée abandonner le projet s'est vite évaporée. "On y va, on verra bien ce que ça donne"
JOUR 0 :
Arrivée peu avant la tombée de la nuit au Barrage de Cap de Long sous un orage de grêle hallucinant. Des éclairs horizontaux qui traversent la vallée, de la foudre, ça gronde ça pète dans tous les sens !


La violence du phénomène nous dissuadera d'aller planter la tente, même une fois l'accalmie venue. On dormira en vrac dans la voiture !
JOUR 1 :
Départ aux aurores. La nuit a été ponctué de quelques passages orageux, bien moins impressionnants que ceux de la veille. Le dernier bulletin météo annonçait des risques d'orages à partir de 11h du matin aujourd'hui. Mais la personne qui a dormi dans le van à côté de nous, nous a dit que ça allait commencer à 8h aux dernières nouvelles !


C'est sur ce truc là qu'il faut qu'on monte ! :

Faut pas trainer, faut gravir la Hourquette Bugarret rapidement pour éviter d'être trop exposé au moment où ça pète.

Ca monte par le Sud !

Arrivés au col à temps. On a de la chance, l'orage est en train d'éclater sur Pragnères, dans la vallée en face.

On s'accorde une pause bien méritée après avoir gravit la Hourquette en un temps inespéré. Mais les nuages noirs de plus en plus présents et les grondements sourds qui s'intensifient nous font déguerpir.

On s'attrapera finalement les premières gouttes au niveau du Lac Couyela Det Mey. A peine de quoi sortir les K-way ! Puis pas de surprise quant au niveau de fréquentation des lieux. Pas un chat ! Déjà que c'est un lieu sauvage, là c'est sûr que la météo a fait fuir les derniers irréductibles.

On atteint finalement le Lac Tourrat vers midi. Tout est bouché. Et cette fois-ci, c'est une vraie bonne averse qui tombe. Par chance, elle s'est décidée à tomber à la seconde où nous avons fini de monter la tente. Synchronisation parfaite !


Puis peu à peu, la pluie cesse, les nuages se dissipent. Le Pic Long apparaît enfin. L'après-midi se profilera sous le signe du soleil et du repos ! Les vraies vacances ! A 18h on s'affairera à s'entrainer à utiliser le matériel d'alpinisme. Les réminiscences de notre sortie au Canigou avec Nieve nous reviennent peu à peu.


Puis à nouveau, des nuages du Sud obscurcissent le ciel. Ils sont encore plus noirs et plus épais que les précédents. La pluie ne se fait pas attendre. On se prépare à manger depuis l'intérieur de la tente. Il est 19 heures, la pluie tombe avec abondance. A 20 heures, les premiers éclairs fendent le ciel. L'orage gagne en puissance. Le craquement de la foudre résonne dans tout le cirque.


Le ciel s'illumine au gré des flashs, de plus en plus fréquents. C'est alors que les bourrasques entrent en jeu. La tente vacille et s'aplatie sous la force du vent. Heureusement, la célèbre Tienda Naranja n'a pas dit son dernier mot, et se redresse fièrement après chaque assaut de la tourmente. Heureusement que j'avais mis un max de caillou sur les cordes tempêtes !
Alors puisqu'on ne peut pas dormir avec le bruit incroyable que font les intempéries sur la toile, à défaut de compter des moutons, on compte les secondes qui nous séparent du point d'impact de la foudre. 1... 2... 3... Au plus près, la foudre est tombée à environ 1,2km. Encore une fois, on a bien choisi notre partie du massif ! Ceux qui étaient du côté du Cambieilh ont du avoir une soirée Rock n' Roll !
A plusieurs reprises pendant l'après-midi, rassuré par ce beau soleil, l'idée nous était venue d'aller planter la tente plus haut sur la crête, plus proche de l'attaque de la voie. Quelle idée lumineuse nous avons eu de rester sagement ici... Puis, finalement vers 22 heures la tempête s'arrête. Convaincu que l'on n'en a pas fini pour cette nuit, je souhaite un bon quart d'heure de sommeil à Adrien. Mais j'avais tord.
JOUR 2 :
Réveil à 5h30, ciel étoilé. On se sent vaseux après nos deux dernières nuits tronquées mais l'espoir et l'envie de grimper sur un 3000 des Pyrénées est la meilleure des vitamines. On se dirige vers la Brèche d'Estibère Mâle.

L'approche de l'arête nous fait toujours autant frissonner...

Et c'est reparti, 3 ans plus tard, nous revoilà sur le tas de cailloux qui fait l'objet de toutes nos appréhensions.

On bascule sur le versant Sud. On effectue nos premiers pas d'escalade sur un terrain abrupt où les blocs instables côtoient un sable gris friable peu rassurant à gravir.

On rejoint le fil de l'arête pour un temps, jusqu'à ne plus avoir d'autre choix que de s'aventurer dans la Face Nord. La corde nous enlève une grosse charge d'appréhension, mais n'enlève pas le vide que l'on a sous les pieds. Etant en tête, je me questionne sans cesse sur le choix de l'itinéraire. Ou plutôt, je psycote... "Est-ce que je suis sûr d'être au bon endroit ?" "Ca fait un moment qu'on n'a pas vu de cairn non ?"
En gravissant un mur très redressé, on regagne le fil une nouvelle fois. On se retrouve alors sur le passage qui a eu raison de nous 3 ans auparavant. C'est un passage d'escalade facile, mais ô combien impressionnant, avec un précipice incroyable des deux côtés. Désormais, c'est l'inconnu. On n'a jamais vu ce qui se trouve derrière ce passage.

Le parcours devient de plus en plus impressionnant. Les passages au dessus de la Face Nord sont à couper le souffle. L'arête devient de plus en plus chaotique.



Un florilège de sensations fortes avant de parvenir au couloir final de la voie normale.
Quand enfin, plus de deux heures après avoir commencé la voie...

LE SOMMET !!!

Pur sentiment de plénitude sur le toit du massif du Néouvielle. On l'a fait ce Pic Long !

Un gros merci à Nieve et à ses congénères pour l'apprentissage intensif sur le Canigou ! La raison numéro 2 pour laquelle on a voulu faire cette formation, c'était pour apprendre à se servir du matériel d'alpinisme et pouvoir faire des courses par nos propres moyens plus tard. La raison numéro 1, c'était de pouvoir faire le Pic Long...
______________________________________
L'épilogue de cette belle ascension, c'est la descente. Adrien est parti en tête. La voie était assez facile à repérer dans le sens montant, mais dans l'autre, c'était une autre paire de manche. Première erreur, on a essayé de rejoindre l'amorce de l'arête trop tôt, et on n'a pas voulu faire demi-tour, moyennant quelques désescalades acrobatiques. Puis à peine la descente de l'arête entamée, voilà qu'on commence à partir tout droit dans la Face Nord. Un foutu cairn perdu au milieu de la paroi, une dizaine de mètres sous nos pieds qui nous a fait prendre cette décision. Avec le palpitant qui frise les 140, on retrouve la bonne voie sur le fil de l'arête. Puis nouveau ratage, on prend une vire sur la Face Nord que l'on n'avait pas prise à l'aller. On cherche partout, les cairns sont vraiment difficilement visibles. Adrien s'évertue à fixer des points d'encrages, mais le terrain croulant ne nous facilite pas la tâche. Ca s'effrite de partout. Les blocs rebondissent dans la face, et résonnent pendant d'interminables secondes. Pourtant, les points si y'a bien un endroit où il faut les mettre, c'est là ! C'est gazeux que ça en peut plus ! Puis histoire de nous achever, la dernière vire sur le versant Sud va nous donner notre dose de sueurs froides. Cochonnerie de sable ! Qu'est-ce que ça fout au dessus de 3000m ça ! Puis enfin, on reprend pied à la brèche. Relier le sommet au départ de la voie nous aura pris plus de trois heures ! Bien loin du temps règlementaire.
Nos conclusions au terme de l'ascension :
- Nous avons fait un choix judicieux en faisant demi-tour la première fois en 2012.
- L'arête Bugarret est bien plus longue qu'elle n'y parait, et que ce que veulent en dire certains topos.
- La cotation PD est très gentille. Après avoir fait la Munia, les Gourgs Blancs, Espadas et autres voies en PD/PD+, on peut dire sans se tromper que l'arête Bugarret est clairement un niveau au dessus.
En espérant que vous aurez apprécié ce long compte rendu !
Skeldron