Mont Rouch par le Léziou
Publié : 20 sept. 2015 23:01
Bonsoir à tous !
Après une grosse pause sans montagne au printemps et été, me voilà de retour, et pour fêter ça j'ai décidé d'affronter il y a deux semaines le "mythe" ariégeois du Mont Rouch dont j'avais eu quelques échos sympathiques par ici.
Alors le Mont Rouch, pour faire court, on ne risque pas d'y arriver par hasard !
Je pars de très bonne heure vue la journée qui m'attend, les interminables kilomètres de petite route sinueuse dans le fond encaissé de la vallée du Salat sont avalés pour me laisser au parking au dessus de Salau vers 6h30, aux toutes premières lueurs du jour. Étrangement, le ciel est magnifiquement dégagé, juste de quoi admirer toute cette succession de sommets qui cerne de manière un peu oppressante ce fond de vallée parmi les plus reculés du Couserans. Le tout début sur la piste permet de se chauffer un peu les mollets avant d'attaquer la montée, ça a tellement bien marché avec moi que j'oublie de compter les lacets et je rate le début du sentier, ça commence bien !
Bon, à ma décharge, je ne sais pas si c'est la pénombre du matin, mon esprit embrumé, mais il ne m'a pas semblé voir la pancarte (aurait-t-elle été retirée pour dissuader les plus téméraires ?). Et puis il faut avouer que le sentier ne saute pas aux yeux, en démarrant dans les taillis. En tout cas, on rentre direct dans le vif du sujet, ça grimpe bien régulièrement dans la forêt, le long du torrent puis avec une succession de lacets.
A la sortie de la forêt, le soleil est bien levé, et déjà presque 500m de dénivelés avalés en 1h20 environ. Mais on dirait que l'Ariège s'est souvenue de ses spécialités climatiques, car ça commence à bien s'ennuager ...

30 minutes plus tard, au premier replat, confirmation : c'est complètement bouché maintenant. J'ai compris, c'est juste pour me soutenir le moral en m'empêchant de voir ce qu'il reste à monter ! Et puis même pas peur, je serai au dessus toute à l'heure

En attendant, c'est bien trempé, et pas des plus sympa sur ce sentier bien herbeux, pentu et étroit. La photo qui suit donne une bonne idée de l'état moyen du sentier qui alterne de "très correct" à "vague trace cairnée". Et aussi une bonne idée de l'état du ciel sur l'heure qui a suivi

9h, je débouche au Clots de Dessous, toujours assez "mystique" mais la lumière indique la voie. Euh, je ne vois pas très bien justement ...

Après avoir fait le plein d'eau à la cabane, le bleu commence à être plus présent !

Je commence à mieux y voir, ça part pleine pente et ça se raidit un peu, et les gouttes de rosée sont durcies par le gel. Finalement ça y est, on semble tiré d'affaire !

Arrivé à 10h pile au petit replat sur une crête secondaire à 2400m, la vue s'étend déjà jusqu'au Valier. Grosse motivation pour continuer !

La partie la plus pénible suit de peu, assez raide et caillouteuse, heureusement la terre est gelée en surface ce qui fait une croute parfaitement dure et rugueuse, idéale pour grimper.
Une fois cette partie avalée, sur la frontière, le but est tout proche, plus qu'à suivre la crête !

11h15 : ça y est, c'est fait ! Presque 1900m de dénivelé plus tard, la vue est à moi !
Vers l'ouest !

Vers l'est, en contrebas à droite les Étangs de la Gallina font bien envie, ils sont au soleil, eux ! La délimitation climatique est on ne peut plus nette :

Petit zoom sur l'est vers les crêtes entre Montareing et Certescans :

Et petit zoom vers l'ouest où l'on aperçoit Besiberris, Maladeta, Posets, Luchonnais, Néouvielle et même le Vignemale si on a l'oeil !

Grosse pause et bonne sieste seront amplement méritées, avant une descente par le même itinéraire, fastidieuse et glissante, et au final presque aussi longue que la montée.
Petit bilan de la sortie :
- Nombre de vautours vus : 3, qui espéraient que je rende mon dernier souffle pendant la sieste
- Nombre de randonneurs : 2, en toute fin de journée, qui montaient à la cabane
- Nombre d'isards : 1, qui se demandait quel imprudent humain venait le déranger en plein brouillard
Peut mieux faire
Après une grosse pause sans montagne au printemps et été, me voilà de retour, et pour fêter ça j'ai décidé d'affronter il y a deux semaines le "mythe" ariégeois du Mont Rouch dont j'avais eu quelques échos sympathiques par ici.
![Dan.San :]](./images/smilies/8.gif)
Alors le Mont Rouch, pour faire court, on ne risque pas d'y arriver par hasard !


A la sortie de la forêt, le soleil est bien levé, et déjà presque 500m de dénivelés avalés en 1h20 environ. Mais on dirait que l'Ariège s'est souvenue de ses spécialités climatiques, car ça commence à bien s'ennuager ...

30 minutes plus tard, au premier replat, confirmation : c'est complètement bouché maintenant. J'ai compris, c'est juste pour me soutenir le moral en m'empêchant de voir ce qu'il reste à monter ! Et puis même pas peur, je serai au dessus toute à l'heure


En attendant, c'est bien trempé, et pas des plus sympa sur ce sentier bien herbeux, pentu et étroit. La photo qui suit donne une bonne idée de l'état moyen du sentier qui alterne de "très correct" à "vague trace cairnée". Et aussi une bonne idée de l'état du ciel sur l'heure qui a suivi


9h, je débouche au Clots de Dessous, toujours assez "mystique" mais la lumière indique la voie. Euh, je ne vois pas très bien justement ...

Après avoir fait le plein d'eau à la cabane, le bleu commence à être plus présent !

Je commence à mieux y voir, ça part pleine pente et ça se raidit un peu, et les gouttes de rosée sont durcies par le gel. Finalement ça y est, on semble tiré d'affaire !

Arrivé à 10h pile au petit replat sur une crête secondaire à 2400m, la vue s'étend déjà jusqu'au Valier. Grosse motivation pour continuer !

La partie la plus pénible suit de peu, assez raide et caillouteuse, heureusement la terre est gelée en surface ce qui fait une croute parfaitement dure et rugueuse, idéale pour grimper.
Une fois cette partie avalée, sur la frontière, le but est tout proche, plus qu'à suivre la crête !

11h15 : ça y est, c'est fait ! Presque 1900m de dénivelé plus tard, la vue est à moi !

Vers l'ouest !

Vers l'est, en contrebas à droite les Étangs de la Gallina font bien envie, ils sont au soleil, eux ! La délimitation climatique est on ne peut plus nette :

Petit zoom sur l'est vers les crêtes entre Montareing et Certescans :

Et petit zoom vers l'ouest où l'on aperçoit Besiberris, Maladeta, Posets, Luchonnais, Néouvielle et même le Vignemale si on a l'oeil !

Grosse pause et bonne sieste seront amplement méritées, avant une descente par le même itinéraire, fastidieuse et glissante, et au final presque aussi longue que la montée.
Petit bilan de la sortie :
- Nombre de vautours vus : 3, qui espéraient que je rende mon dernier souffle pendant la sieste
- Nombre de randonneurs : 2, en toute fin de journée, qui montaient à la cabane
- Nombre d'isards : 1, qui se demandait quel imprudent humain venait le déranger en plein brouillard
Peut mieux faire
