Citations sur la montagne

[Jean-Robert]

" Une paroi est une prison où tu entres volontairement en faisant le pari de trouver

la clé pour t'évader . "


Rainier MUNSCH alias " Bunny "

[Jean-Robert]

" En montagne la lueur est un leurre ,

mieux vaut chercher la lumière

au-dessus des nuages ."


Gérard SARREMEJANE ; son récent livre " En Quête de Lumière "

[Jean-Robert]

" Bien jeune encore , j'ai vu les Pyrénées .

La vive impression que firent sur moi

leurs masses sourcilleuses ne s'est plus effacée..."



Vincent de CHAUSENQUE

[Jean-Robert]

" A mesure que la nuit envahit les vallées , les glaciers et les pics ,

quelques colosses neigeux conservent encore une rougeur infernale ,

comme si un effrayant déluge de sang avait passé dessus ;

mais , un à un , ils s'éteignent tous et une immense tristesse s'empare de la nature . "



Henry RUSSELL - Souvenirs d'un Montagnard

[Jean-Robert]

" Je sais qu'en cas de difficulté , d'imprévu , on ne dispose que des objets et vivres emportés .

Je sais que chaque fois que j'ai soupçonné la boussole ou l'altimètre , c'est moi qui me trompais.

Je sais qu'en montagne , c'est souvent quand on se croit tiré d'affaire que l'on fait des erreurs

grossières ; c'est souvent quand on joue le rôle de guide que l'on commet des bourdes que l'on

ne ferait jamais étant tout seul ;

je sais surtout que nos connaissances sont fragiles , en particulier quand on affronte le mauvais

temps . "



Georges VERON

[Eterlou]

Bonjour,
Ce n'est pas inutile de rappeler les conseils de Véron, merci Jean-Robert.

Il disait également:
"Ne jamais tenter de se faufiler en apercevant des carabiniers: se présenter normalement; savoir faire preuve d'amabilité, de patience, de diplomatie."

Utile dans ces temps de fermeture de frontières !

[Jean-Robert]

" Vous avez visité peut-être les Alpes , les Andes , les Cordillères ;

vous avez depuis quelques semaines les Pyrénées sous les yeux ;

quoi que vous ayez pu voir , ce que vous apercevez maintenant ne ressemble à rien de ce que

vous avez rencontré ailleurs ...

...............

mais je le répète , vous n'avez nulle part ce que vous voyez en ce moment à l'horizon .

Est-ce une montagne ? est-ce une muraille ?

C'est une montagne et une muraille tout à la fois ; c'est l'édifice le plus mystérieux du plus

mystérieux des architectes ; c'est le colosseum de la nature ;

c'est Gavarnie . "



Victor HUGO - Alpes et Pyrénées

[Jean-Robert]

" Il suffit de lire le cheminement de la roche et l'interpréter .

Les parois sont des livres et , pour peu que nous les ouvrions à la bonne page ,

ils donnent les secrets des voies . "


Gérard SARREMEJANE - son dernier livre " En Quête de Lumière "

[Jean-Robert]

" Es-tu en route pour les Pyrénées ?

Ah ! je t'envie , je les aime tant ! "



George SAND - lettre à Gustave Flaubert

[Jean-Robert]

" La montagne , n'éprouve qu'aversion pour ces accrocs du chronomètre , bêtes de foires foraines

bêtes de courses , compétiteurs de l'Alpe .

Aiment-ils la montagne , ou n'éprouvent - ils de sentiments pour elle qu'eu égard au terrain de

jeu offert pour satisfaire leur ego démesuré qui leur monte à la tête ?

Il faudrait leur poser la question pour connaître leurs sentiments éprouvés .

L'homme pressé , voilà ce que nous sommes devenus , mais voilà ce que la montagne n'aime

pas ; être pressé .

Comment le sais-je , comment puis-je affirmer cela ?

Elle et moi nous nous parlons depuis longtemps , depuis mon premier jour puisque j'y suis né .

Nous sommes dans un dialogue permanent , mais silencieux , qui se passe de paroles... "



Jean Thomas ARA - son dernier livre " Vertiges et Solitudes "

JT Ara montagnard pyrénéen a été le responsable technique des refuges CAF des Pyrénées puis
ensuite le gardien emblématique du refuge des Oulètes de Gaube .

[My name is...Tim]

" Es-tu en route pour les Pyrénées ?

Ah ! je t'envie , je les aime tant ! "

George SAND - lettre à Gustave Flaubert

Pardon de revenir sur la précédente citation, Jean-Robert, mais je ne résiste pas à en citer un peu plus :
"Es-tu en route pour les Pyrénées ? Ah ! je t’envie, je les aime tant ! J’y ai fait des courses insensées, mais je ne connais pas Luchon. Est-ce beau aussi ? Tu n’iras pas là, sans aller voir le cirque de Gavarnie, et le chemin qui y conduit ? Et Cauterets, et le lac de Gaube ? Et la route de Saint-Sauveur ? Mon Dieu, qu’on est heureux de voyager, de voir des montagnes, des fleurs, des précipices ! Est-ce que tout cela t’ennuie ? Est-ce que tu te rappelles qu’il y a des éditeurs, des directeurs de théâtre, des lecteurs et des publics, quand tu cours le pays ? Moi j’oublie tout, comme quand Pauline Viardot chante."

Gustave Flaubert, dans sa jeunesse (en 1840), est aussi allé sur les lieux dont parle George Sand et s'en est ému. Mais la lettre de Flaubert, 7 jours plus tard (le 12 juillet 1872) propose un silence éloquent quant aux questions de George Sand :
"Me voilà ici [à Luchon] depuis dimanche soir chère maître, & pas plus gai qu'à Croisset [la maison familiale où vit Flaubert] ! un peu moins même, – car je suis très désœuvré. on fait tant de bruit dans la maison que nous habitons qu'il est impossible d'y travailler. – La vue des bourgeois qui nous entourent m'est, d'ailleurs, insupportable ! Je ne suis plus fait pr les voyages. Le moindre dérangement m'incommode ! "

Devant le spectacle des Pyrénées, George Sand arrive à passer outre le monde et la fréquentation, alors que Flaubert, trente ans plus tard, ne voit que ça. Toute ressemblance avec des situations contemporaines ne serait que pure coïncidence...

[Jean-Robert]

" Es-tu en route pour les Pyrénées ?

Ah ! je t'envie , je les aime tant ! "

George SAND - lettre à Gustave Flaubert

Pardon de revenir sur la précédente citation, Jean-Robert, mais je ne résiste pas à en citer un peu plus :
"Es-tu en route pour les Pyrénées ? Ah ! je t’envie, je les aime tant ! J’y ai fait des courses insensées, mais je ne connais pas Luchon. Est-ce beau aussi ? Tu n’iras pas là, sans aller voir le cirque de Gavarnie, et le chemin qui y conduit ? Et Cauterets, et le lac de Gaube ? Et la route de Saint-Sauveur ? Mon Dieu, qu’on est heureux de voyager, de voir des montagnes, des fleurs, des précipices ! Est-ce que tout cela t’ennuie ? Est-ce que tu te rappelles qu’il y a des éditeurs, des directeurs de théâtre, des lecteurs et des publics, quand tu cours le pays ? Moi j’oublie tout, comme quand Pauline Viardot chante."

Gustave Flaubert, dans sa jeunesse (en 1840), est aussi allé sur les lieux dont parle George Sand et s'en est ému. Mais la lettre de Flaubert, 7 jours plus tard (le 12 juillet 1872) propose un silence éloquent quant aux questions de George Sand :
"Me voilà ici [à Luchon] depuis dimanche soir chère maître, & pas plus gai qu'à Croisset [la maison familiale où vit Flaubert] ! un peu moins même, – car je suis très désœuvré. on fait tant de bruit dans la maison que nous habitons qu'il est impossible d'y travailler. – La vue des bourgeois qui nous entourent m'est, d'ailleurs, insupportable ! Je ne suis plus fait pr les voyages. Le moindre dérangement m'incommode ! "

Devant le spectacle des Pyrénées, George Sand arrive à passer outre le monde et la fréquentation, alors que Flaubert, trente ans plus tard, ne voit que ça. Toute ressemblance avec des situations contemporaines ne serait que pure coïncidence...

Je connais la lettre que tu évoques de George Sand ; s'il est vrai que la réponse de Flaubert laisse supposer que l'attrait de la montagne ne l'emporte pas sur les perturbations évoquées , on ne peut nier l'attrait des Pyrénées pour lui . Entre autre sa découverte enthousiaste de la Maladeta au port de Venasque où à Gavarnie : " Le temps était pur et les masses grises de montagnes du Marboré , bordées de neige , se détachaient dans le bleu du ciel et au dessus d'elles roulaient quelques petits nuages blancs dont le soleil illuminait les contours .
On reste ravi , et l'esprit flotte dans l'air , monte le long des rochers , s'en allant vers le ciel avec la vapeur des cascades . "
Voyage aux Pyrénées

Quant aux nuisances en montagne , parfois on ne voit que ça ; par exemple il m'est arrivé de partir en courant quand face à la tombe de Schrader en plein coeur du cirque de Gavarnie , une escouade de touristes bruyants s'agite à n'en plus finir .

[Jean-Robert]

" Techniquement cette voie classique est une oeuvre accessible à pas mal d'admirateurs ,

à condition de ne pas la sous-estimer ni la prendre à la légère .

Il leur faudra juste savoir la déchiffrer , comprendre la structure de cette toile de maître pour

éviter les naufrages qui s'y produisent régulièrement .

De loin , son itinéraire semble évident , surtout avec un topo et un crayon dans les mains ,

ainsi qu'une bonne paire de jumelles , voire une bonne bière pour être totalement compétitif !

Mais , quand vous êtes à ses pieds , la situation se complique et vous avez rapidement toutes

les peines du monde à vous re situer sur cette toile de maître géante .

Vous avez le nez collé dessus : comment trouver sa place dans ce tableau , alors que vous n'en

êtes qu'une fourmi ? "



Jean Thomas ARA - son dernier livre " Vertiges et Solitudes "

JT Ara montagnard pyrénéen a été le responsable technique des refuges CAF des Pyrénées puis
ensuite le gardien emblématique du refuge des Oulètes de Gaube .

- dans cet extrait il s'agit bien sûr de la face Nord du Vignemale .

[Jean-Robert]

" C'est un monde qui finit , un autre qui commence ; au Nord tout est neige , glace ou rochers

abrupts , au Sud on aperçoit tout d'un coup un horizon rougeâtre enflammé de soleil avec des

lueurs de Sahara .

Le Mont Perdu domine très haut les montagnes espagnoles et par dessus leurs cimes arides ,

le regard plane sur des régions qui paraissent déjà à moitié africaines . "


Louis RAMOND - voyage au sommet du Mont Perdu 9 et 10 Août 1802

[Jean-Robert]

" Mais sous mes pieds , le chemin n'est plus le chemin , rien que mon rêve . "


Yves BONNEFOY

extrait de " Traversée à 4 voix " Didier Sorbé , Marc Girard , Olivier Delord , JF Labourie