hrp : d'Hendaye aux forges d'Abel
Publié : 23 juil. 2016 22:03
Hello,
Je relate ici au fur et à mesure les 8 jours que je viens de passer sur un bout de hrp : de Hendaye aux forges d’Abel. J’espère faire la hrp dans sa totalité en 5 fois une semaine, à raison d’une semaine par an. Enfin, quand je dis la hrp, une hrp un peu personnelle.
J0 : samedi 09 juillet 2016
Je pars le cœur gros à 13h42 de la gare de Vinça en voyant mes 2 enfants me faire signe de la main. Je les abandonne 9 jours à leurs 2 grands-mères pour faire un bout de la hrp. J’en ai tant besoin, un peu de temps pour moi, enfin.
Mon sac pèse 12 kg pile poil : 4,6 kg de matériel, 1 kg d’eau et 6,4 kg de bouffe pour 8 jours et demi d’autonomie complète.
La bouffe :

Le sac :

Après 2 correspondances à Narbonne et à Bordeaux, j’arrive à minuit à Hendaye avec ¾ h de retard. Je ne sais pas où aller dormir. Je m’installe dans la salle d’attente de la gare en compagnie de 3 anglais mais un vigile nous demande de partir car il va fermer la gare. Bon, bah, où vais-je ? Je sors la boussole, la mer est au Nord, je file au Sud-Est pour m’éloigner un peu du centre-ville. Après 20 minutes de marche, je trouve un champ du côté d'Olhaso, où je m’installe confortablement sur de la paille. Il ne fait pas froid, il ne pleut pas, je dors à la belle étoile, enfin 3 ou 4 h de sommeil maximum.
J1 : dimanche 10 juillet 2016
Distance : 27 km (openrunner) D+ : 1650 m D- : 1430 m
Je me mets à marcher direction la plage à 6 h pétantes. Pas un chat dans les rues. Je m'installe sur un banc le long de la baie de Chingoudy à 6h20 pour prendre mon petit déj, il y a déjà 3 joggeurs qui me saluent, bin, ils sont matinaux ! J’arrive enfin sur la plage à 7 h, bigre déjà 5 ou 6 gars dans l’eau : paddle, surf…
Les 2 Jumeaux :


le casino :

Ca y est, c’est parti pour ma traversée du pays basque que je ne connais absolument pas, c'est la première fois que je mets les pieds ici.

La baie de Chingoudy :


La hrp et le GR10 coincident :

1ère rencontre : 2 papys qui me disent qu’il va pleuvoir 3 jours de suite à partir de demain, super…
2ème rencontre, Mary, une canadienne anglophone, qui part pour un mois sur le GR10. On parle ensemble ¼ h puis je lui fait comprendre que je veux marcher plus lentement. En fait, je veux être seul. Enfin pas tout à fait seul, je veux être dans les pensées avec Caroline, ma douce, qui me regarde de Là-Haut. Je discute bien de temps en temps au fil des rencontres mais peu et souvent en anglais avec des estrangers, qui sont majoritaires aujourd’hui.
Biriatou :



Coucou :

Du Rocher des Perdrix, vue vers Hendaye :

le mont du Calvaire :

Xoldoko Gaina, où je rencontre un trailer qui n’a pas vu l’ours mais qui a hébergé Georges Véron en 1978 dans sa maison de Biriatou, sympa.


Arrivée au col d’Osingo (Osingo Lepoa)

Je grimpe sur les petits sommets côtés sur la carte : de l’Osingo Zelaia, vue sur le col des Poiriers (Pitare)

Montée au Faalegi dans la forêt : un dolmen ?


Manddale :

Puis c’est l’horreur à Ibardin où je passe quasiment en courant. Beurk, ce lieu nauséabond n’a rien à faire sur le passage d’un sentier si renommé ( comme le Perthus d’ailleurs et d’autres…).
A la rigueur, une tolérance pour ce magasin qui appartiendrait à un éminent membre du forum ?

Le joli petit sommet de Gartzin, côté espagnol :
Je trouve de l’eau un peu saumâtre dans un tout petit ruisseau (Sagasti), il fait une chaleur à crever. Je veux aller sur la Rhune mais en passant par la petite Rhune. Du coup, je suis d’abord une petite piste vers le NE pour ensuite monter sur un petit sommet nommé Aritzmendi par son flanc ouest. Première galère : aïe, aïe,aïe, des fougères et des ronces hautes de partout. Je ressors amoché de cette escapade avec les jambes en sang, quelle idée à la con.
Je retrouve une piste que je suis 10 minutes jusqu'à une bergerie

Puis je monte sur un petit sentier bien raide dans les fougères sur la crête


puis sur la petite Rhune où je ne vois rien du tout, le brouillard étant tombé


C’est ensuite le col Zizkuitz dans la brume puis le bout de route restante pour monter sur la Rhune.
Je suis seul au sommet, cool. Bon, il est 19 h

Je ne vois rien, tant pis, je reviendrai en train avec mes enfants

Je redescends de 50 m et je repasse sous les nuages.
J’ai compté : il y a exactement 542 cairns comportant chacun en moyenne 7 cailloux. 36% d’entre eux sont partiellement éboulés et 12 % en équilibre précaire.

L’Ibantelli au Sud, que j’irai voir demain

Je file à toute vitesse au col de Lizuniaga en suivant la frontière



pour enfin me reposer devant un verre de bière coûtant 2€30. Bon, on ne m’y prendra plus mais au moins, je peux mettre mon bivouac sur la belle herbe devant l’auberge. Je suis nase, j’ai eu très chaud et très soif aujourd’hui.

Je relate ici au fur et à mesure les 8 jours que je viens de passer sur un bout de hrp : de Hendaye aux forges d’Abel. J’espère faire la hrp dans sa totalité en 5 fois une semaine, à raison d’une semaine par an. Enfin, quand je dis la hrp, une hrp un peu personnelle.
J0 : samedi 09 juillet 2016
Je pars le cœur gros à 13h42 de la gare de Vinça en voyant mes 2 enfants me faire signe de la main. Je les abandonne 9 jours à leurs 2 grands-mères pour faire un bout de la hrp. J’en ai tant besoin, un peu de temps pour moi, enfin.
Mon sac pèse 12 kg pile poil : 4,6 kg de matériel, 1 kg d’eau et 6,4 kg de bouffe pour 8 jours et demi d’autonomie complète.
La bouffe :

Le sac :

Après 2 correspondances à Narbonne et à Bordeaux, j’arrive à minuit à Hendaye avec ¾ h de retard. Je ne sais pas où aller dormir. Je m’installe dans la salle d’attente de la gare en compagnie de 3 anglais mais un vigile nous demande de partir car il va fermer la gare. Bon, bah, où vais-je ? Je sors la boussole, la mer est au Nord, je file au Sud-Est pour m’éloigner un peu du centre-ville. Après 20 minutes de marche, je trouve un champ du côté d'Olhaso, où je m’installe confortablement sur de la paille. Il ne fait pas froid, il ne pleut pas, je dors à la belle étoile, enfin 3 ou 4 h de sommeil maximum.
J1 : dimanche 10 juillet 2016
Distance : 27 km (openrunner) D+ : 1650 m D- : 1430 m
Je me mets à marcher direction la plage à 6 h pétantes. Pas un chat dans les rues. Je m'installe sur un banc le long de la baie de Chingoudy à 6h20 pour prendre mon petit déj, il y a déjà 3 joggeurs qui me saluent, bin, ils sont matinaux ! J’arrive enfin sur la plage à 7 h, bigre déjà 5 ou 6 gars dans l’eau : paddle, surf…
Les 2 Jumeaux :


le casino :

Ca y est, c’est parti pour ma traversée du pays basque que je ne connais absolument pas, c'est la première fois que je mets les pieds ici.

La baie de Chingoudy :


La hrp et le GR10 coincident :

1ère rencontre : 2 papys qui me disent qu’il va pleuvoir 3 jours de suite à partir de demain, super…
2ème rencontre, Mary, une canadienne anglophone, qui part pour un mois sur le GR10. On parle ensemble ¼ h puis je lui fait comprendre que je veux marcher plus lentement. En fait, je veux être seul. Enfin pas tout à fait seul, je veux être dans les pensées avec Caroline, ma douce, qui me regarde de Là-Haut. Je discute bien de temps en temps au fil des rencontres mais peu et souvent en anglais avec des estrangers, qui sont majoritaires aujourd’hui.
Biriatou :



Coucou :

Du Rocher des Perdrix, vue vers Hendaye :

le mont du Calvaire :

Xoldoko Gaina, où je rencontre un trailer qui n’a pas vu l’ours mais qui a hébergé Georges Véron en 1978 dans sa maison de Biriatou, sympa.


Arrivée au col d’Osingo (Osingo Lepoa)

Je grimpe sur les petits sommets côtés sur la carte : de l’Osingo Zelaia, vue sur le col des Poiriers (Pitare)

Montée au Faalegi dans la forêt : un dolmen ?


Manddale :

Puis c’est l’horreur à Ibardin où je passe quasiment en courant. Beurk, ce lieu nauséabond n’a rien à faire sur le passage d’un sentier si renommé ( comme le Perthus d’ailleurs et d’autres…).
A la rigueur, une tolérance pour ce magasin qui appartiendrait à un éminent membre du forum ?

Le joli petit sommet de Gartzin, côté espagnol :

Je trouve de l’eau un peu saumâtre dans un tout petit ruisseau (Sagasti), il fait une chaleur à crever. Je veux aller sur la Rhune mais en passant par la petite Rhune. Du coup, je suis d’abord une petite piste vers le NE pour ensuite monter sur un petit sommet nommé Aritzmendi par son flanc ouest. Première galère : aïe, aïe,aïe, des fougères et des ronces hautes de partout. Je ressors amoché de cette escapade avec les jambes en sang, quelle idée à la con.
Je retrouve une piste que je suis 10 minutes jusqu'à une bergerie

Puis je monte sur un petit sentier bien raide dans les fougères sur la crête


puis sur la petite Rhune où je ne vois rien du tout, le brouillard étant tombé


C’est ensuite le col Zizkuitz dans la brume puis le bout de route restante pour monter sur la Rhune.
Je suis seul au sommet, cool. Bon, il est 19 h

Je ne vois rien, tant pis, je reviendrai en train avec mes enfants

Je redescends de 50 m et je repasse sous les nuages.
J’ai compté : il y a exactement 542 cairns comportant chacun en moyenne 7 cailloux. 36% d’entre eux sont partiellement éboulés et 12 % en équilibre précaire.

L’Ibantelli au Sud, que j’irai voir demain

Je file à toute vitesse au col de Lizuniaga en suivant la frontière



pour enfin me reposer devant un verre de bière coûtant 2€30. Bon, on ne m’y prendra plus mais au moins, je peux mettre mon bivouac sur la belle herbe devant l’auberge. Je suis nase, j’ai eu très chaud et très soif aujourd’hui.
