Du col d'Azet au tunnel de Bielsa par les crêtes
Publié : 20 juil. 2020 12:52
Je vous partage un retour ainsi que quelques photos d'une traversée qui me tenait à coeur : faire le tour de la vallée d'Aure par les crêtes. Un voyage parfois difficile mais tellement beau et varié. J'avais fait quelques recherches l'année dernière. On s'est décidé le vendredi pour départ le soir même au col d'Azet. J'ai pu réviser correctement le premier jour mais j'ai joué le jeu de la découverte (relative) pour le lendemain.
Jour 1 : col d'Azet - Parraouis par la voie normale - Lustou - Batoua par la crête - Pic d'Ourdissétou par la crête frontière ou au plus près - dodo au lac d'Urdiceto
https://photos.app.goo.gl/w77ujLX6q7an3D2u5
L'accès au Parraouis puis au Lustou demande de poser un peu les mains mais reste facile. Ensuite, pour résumer, je considère trois difficultés notables sur la crête Lustou - Batoua : la brèche sous le pic de Lustou autour des pics d'Estiouère et de Tour, la montée au pic de la Niscoude (ou Balinet) avec cette brèche nécessitant une descente puis une remontée en III et la zone autour du pic de Guerreys avec un passage en III puis une portion horizontale découpée.
La descente jusqu'au port de Cauaère est somptueuse avec un doux relief qui contraste avec ce que nous avons vu pendant 4/5 heures. Nous restons ensuite au plus près de la frontière facile hormis l'escarpement rocheux de la pène de Millarioux, facilement accessible par le S. C'est une charmante balade jusqu'au pic d'Ourdissétou. Déjà connu, nous le contournons par la droite car un cairn nous fait de l'oeil. Nous pensons que ce dernier indique une descente facile vers la piste puis le lac. Une descente oui, mais bien plus délicate que facile. Plus de cairns, un pierrier puis un cheminement très raide entre les barres nous déposent enfin sur la piste, ouf !
La cabane du col d'Urdiceto est en bon état mais sommaire avec seulement un poele, une chaise et sans source à proximité. Nous lui préférons donc le refuge du lac d'Urdiceto (2390 m). Baignade revigorante puis magnifique coucher de soleil sur les Posets et la Punta Suelza qui se reflète dans les eaux calmes du lac. Au moment de se coucher, les deux espagnols avec qui nous partageons l'étage ont vraisemblablement oublié le sens du mot discrétion ! Nous nous "vengerons" en nous levant à 6h15 le lendemain.
Jour 2 : pic de l'Espade depuis le port d'Ourdissétou puis crête frontière ou au plus près selon les difficultés ou les choix jusqu'au port d'Héchempy. Retour au tunnel de Bielsa par le collet sous le pic de Pène Abeillère que je croyais être le port de Bataillence...
https://photos.app.goo.gl/ZAC5cZrApYWKrgwe8
Montée sans pb au pic de l'Espade puis évitement de la pointe suivante par un couloir d'éboulis versant espagnol. Je n'avais pas d'infos sur ce ressaut (après renseignement, ça doit bien passer) et souhaitais aller plus directement au pic d'Arriouère mais c'était sans compter un petit détour au pic de Castet. Très facile ensuite jusqu'au pied du pic de Lia défendu par une petite escalade (II).
Entre la pointe 2654 (parfois punta Marcatiecho pour les espagnols) et le pic de Marty Caberrou, la crête devient plus escarpée. Sous la pointe 2654 m, je reste dubitatif devant un ressaut vertical et qui me semble vraiment exposé. Ai-je loupé qqch ? D'en haut, ça m'a paru supérieur à la cotation II+ que j'ai pu lire après coup. La fatigue a certainement joué un rôle. Évitement de cette partie et montée au pic de Marty Caberrou.
Pour la fin du périple, traversée vers le lac de Héchempy. Je n'étais jamais allé au port de Bataillence et bien c'est encore loupé. Depuis le début de la journée, je pensais que le port de Bataillence était le col bien marqué juste sous le pic de Pène Abeillère à cause des traces bien marquées au dessus du lac de Héchempy semblant aller dans cette direction. Par conséquent, descente laborieuse pour rejoindre le bon chemin puis le tunnel de Bielsa.
Bon, j'avais garé la seconde voiture à l'ancienne douane vers 1550 m pour se laisser une option pour le pic de Garlitz qu'on a laissé tomber dès le pic d'Arriouère.
Merci à la voiture nous ayant épargné la portion de route.
Jour 1 : col d'Azet - Parraouis par la voie normale - Lustou - Batoua par la crête - Pic d'Ourdissétou par la crête frontière ou au plus près - dodo au lac d'Urdiceto
https://photos.app.goo.gl/w77ujLX6q7an3D2u5
L'accès au Parraouis puis au Lustou demande de poser un peu les mains mais reste facile. Ensuite, pour résumer, je considère trois difficultés notables sur la crête Lustou - Batoua : la brèche sous le pic de Lustou autour des pics d'Estiouère et de Tour, la montée au pic de la Niscoude (ou Balinet) avec cette brèche nécessitant une descente puis une remontée en III et la zone autour du pic de Guerreys avec un passage en III puis une portion horizontale découpée.
La descente jusqu'au port de Cauaère est somptueuse avec un doux relief qui contraste avec ce que nous avons vu pendant 4/5 heures. Nous restons ensuite au plus près de la frontière facile hormis l'escarpement rocheux de la pène de Millarioux, facilement accessible par le S. C'est une charmante balade jusqu'au pic d'Ourdissétou. Déjà connu, nous le contournons par la droite car un cairn nous fait de l'oeil. Nous pensons que ce dernier indique une descente facile vers la piste puis le lac. Une descente oui, mais bien plus délicate que facile. Plus de cairns, un pierrier puis un cheminement très raide entre les barres nous déposent enfin sur la piste, ouf !

La cabane du col d'Urdiceto est en bon état mais sommaire avec seulement un poele, une chaise et sans source à proximité. Nous lui préférons donc le refuge du lac d'Urdiceto (2390 m). Baignade revigorante puis magnifique coucher de soleil sur les Posets et la Punta Suelza qui se reflète dans les eaux calmes du lac. Au moment de se coucher, les deux espagnols avec qui nous partageons l'étage ont vraisemblablement oublié le sens du mot discrétion ! Nous nous "vengerons" en nous levant à 6h15 le lendemain.


Jour 2 : pic de l'Espade depuis le port d'Ourdissétou puis crête frontière ou au plus près selon les difficultés ou les choix jusqu'au port d'Héchempy. Retour au tunnel de Bielsa par le collet sous le pic de Pène Abeillère que je croyais être le port de Bataillence...
https://photos.app.goo.gl/ZAC5cZrApYWKrgwe8
Montée sans pb au pic de l'Espade puis évitement de la pointe suivante par un couloir d'éboulis versant espagnol. Je n'avais pas d'infos sur ce ressaut (après renseignement, ça doit bien passer) et souhaitais aller plus directement au pic d'Arriouère mais c'était sans compter un petit détour au pic de Castet. Très facile ensuite jusqu'au pied du pic de Lia défendu par une petite escalade (II).
Entre la pointe 2654 (parfois punta Marcatiecho pour les espagnols) et le pic de Marty Caberrou, la crête devient plus escarpée. Sous la pointe 2654 m, je reste dubitatif devant un ressaut vertical et qui me semble vraiment exposé. Ai-je loupé qqch ? D'en haut, ça m'a paru supérieur à la cotation II+ que j'ai pu lire après coup. La fatigue a certainement joué un rôle. Évitement de cette partie et montée au pic de Marty Caberrou.
Pour la fin du périple, traversée vers le lac de Héchempy. Je n'étais jamais allé au port de Bataillence et bien c'est encore loupé. Depuis le début de la journée, je pensais que le port de Bataillence était le col bien marqué juste sous le pic de Pène Abeillère à cause des traces bien marquées au dessus du lac de Héchempy semblant aller dans cette direction. Par conséquent, descente laborieuse pour rejoindre le bon chemin puis le tunnel de Bielsa.
Bon, j'avais garé la seconde voiture à l'ancienne douane vers 1550 m pour se laisser une option pour le pic de Garlitz qu'on a laissé tomber dès le pic d'Arriouère.
