Astau - Coume Abesque par cabane de Sarnés
Publié : 13 juin 2021 21:34


Week-end tranquilou au départ des Granges d'Astau.
Départ 7h du parking, RAS jusqu'à Oo et col d'Espingo.
Chemin (piste), lac et alentours fortement marqués par le passage de l'être humain, rien de charmant, mais ça permet de se mettre en jambes.
Sous le col d'Espingo, je suis le GR10, me laissant la surprise du site (inconnu pour moi) qu'il y a derrière pour la suite du week-end.
La montée jusqu'à la Hourquette de Hount Secs est assez sympathique et je croise mes premiers et derniers randonneurs de la matinée, qui eux terminent une semaine de GR10 aujourd'hui.
La suite est très jolie jusqu'à la Coume de Bourg.
A partir de là, j'embraye plein sud direction la cabane de Coume Nere.
Le sentier est effervescent, très peu marqué et très à flanc, très sauvage, c'est parfait. (même si je n'y emmènerais pas mes enfants)
La cabane est fermée, je scrute la suite de l'itinéraire et aperçois un méchant névé d'une vingtaine de mètres qui barre le chemin. Je repère un passage de substitution une centaine de mètres plus bas au cas où.
Je me lance et en effet, ça bloque, jolie pente, pas de trace.
Descente, donc pour remonter 200m+ sur une belle pente herbeuse parsemée d'éboulis pour récupérer le chemin (quasiment inexistant) de base.
La suite est une belle descente exposée depuis une belle échancrure jusqu'à la cabane de Sarnés où je fais de l'eau à la source.
Il est midi et demi, les nuages commençant à monter et vu le risque d'orage, je compte bien rester ici à observer le beau cirque de Crabioules parsemé de névés qui zèbrent un peu le tracé bien visible.
Pas chaud pour continuer je décide de rester faire la sieste puis passer la nuit dans cette cabane accueillante et reculée de toute civilisation, pour aviser le lendemain.
Quelques minutes plus tard, un homme seul arrive, avec un piquet rouge de signalisation de neige en guise de bâton, et me dit qu'il va passer la nuit ici également.
Mon désir de solitude en prend un coup. Mais cet homme et notre conversation s'avèrent très intéressants et nous décidons au bout d'une heure d'aller découvrir le col de Sarnès ensemble, 400m plus haut. D'autant plus que la situation nuageuse semble se maintenir plus ou moins.
Je prends mon sac, au cas où un itinéraire nouveau s'ouvre à l'horizon et nous grimpons, droit dans le gispet en avalant très rapidement le dénivelé tout en conversant.
Arrivés là-haut au col de Sarnès, il nous manque quelques mètres pour arriver sur un petit pic accueillant, nous nous y rendons.
La claque ! Le soleil et...
Une des plus belles vues qu'il m'ait été donné de voir...
Je conseille fortement (pic coté 2676) et n'en dis pas plus.
La descente vers le Saussat m'attire et nous scrutons avec attention la possibilité de celle-ci, à première vue, ça peut passer.
Mon ami du jour, qui a laissé son sac à la cabane, me propose gentiment d'ouvrir le passage. Je l'en remercie chaleureusement.
Sans lui, je n'aurais jamais découvert ce panorama et ce passage.
On descend les premiers mètres prudemment, sur les fesses, puis nous nous séparons; lui, guettant mes premiers pas par sécurité, et moi filant dans la descente et me retournant quelques fois pour vérifier s'il avait bien réussi à remonter.
Adieu de la main, grand merci.
La suite, c'est 700 de D- sur à peine plus d'un kilomètre, autant dire que j'y vais cool, en surutilisant mes bâtons pour sauver mes genoux.
Arrivé au Saussat, je décide de monter à la Coume de l'Abesque.
Cela fait quelques mois que j'avais repéré ce coin et espérais y bivouaquer un jour, histoire d'éviter la foule d'Espingo-Saussat et le sol rocailleux du Portillon.
C'est chose faite !
Après un petit tour au laquet je pose ma tente entre quelques rochers du marécage, rinçage glacé, cuisine, étirements et m'endors paisiblement.
Le lendemain, redescente sur les Granges.
Puis trajet en voiture jusqu'au pont du Prat pour monter au pied du Port de la Pez. (pas jusqu'en haut car encore trop de névés et plutôt envie de profiter du beau temps en me prélassant près de la rivière, sous un soleil de plomb)
Endroit sublime, désertique, je n'ai rencontré personne dans cette vallée avant midi ! Contraste avec la descente d'Espingo quelques heures plus tôt avec une centaine de randonneurs croisés et le parking de pont du Prat plein à craquer.
Les gens préfèrent les lacs, je peux comprendre, mais la belle Pez, à 1h du parking, n'a rien à leur envier. Pourvu qu'elle reste un peu sauvage quelques temps.
Deux trois photos floues, histoire de justifier le post de ce récit dans la rubrique photos-vidéos

itinéraire:



la-haut, le col sans nom sous le pic des hount secs



le port de la Pez
