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Gagné ou perdu?

Il y a d'abord eu cette nuit particulière, courte ( lever 3H), qui fait que l'on se lève avec une boule là, juste au niveau de l'estomac :?
Enfin ça y est, le " grand jour arrive".
Après l'avoir tant rêvé, nous y voilà.
Anxiété, excitation, tout y est, mais décuplé; presque à couper les jambes.`Pourtant les jambes on va en avoir besoin et le souffle aussi.
Le camp d'altitude est à 5000m. Le sommet lui à 6345m.
Déjà franchir la barre des 6000, ça serait fantastique, le sommet la cerise sur le gateau.
On déjeune de porridge, fruits, thé, café, chocolat etc...notre " cocinero" s'est une fois de plus surpassé ( la veille il ns avait ft du pop corn maison ), mais ça a du mal à passer.
Puis on y va.J'ai froid aux mains et aux pieds, alors que le temps est magnifique, le ciel dégagé. Un petit vent faible seulement. Les 300 premiers mètres st avalés sans trop de difficulté ( la veille on s'était acclimaté sur les versants du Pomerape, sommet voisin du Parinacota ). On marche d'abord ds du sable noir, volcanique.Ensuite la pente se redresse sérieusement, on attaque les cailloux; on souffle de plus en plus, l'air se raréfie.vers 7H00, le jour pointe le bout de son nez, alors que le nôtre est plutôt ds les cailloux :lol: :lol:
Splendide lever de soleil sur le Sajama.
ça devient de plus en plus difficile; le manque d'air se ft sentir. Mais surtout, continuer, ne pas regarder le Pomerape :
il est 200 m en dessous du Parinacota ; tant que l'on ne le domine pas je sais qu'il reste pas mal de déniv à faire.
Se concentrer sur chaque pas, oublier la douleur qui monte, les jambes qui se font lourdes.
A chacun de mes pas défaillants, il y a une énorme machine qui me remet sur le chemin : la machine P-Team, le rouleau compresseur

Gérard, je pense déjà à vous tous, très, très fort : je n'attends pas le sommet; vous êtes tous à mes côtés, on marche ensemble.C'est réconfortant.
Jordi, si tu savais qu'à ce moment précis, ta petite phrase sous ta signature, prend toute son ampleur ici, sur les pentes boliviennes?...
Je me retourne, maintenant on domine le Pomerape : donc la barre des 6000 est franchie
Quelle victoire, c'est grisant. on voit le sommet du Parinacota: bon sang qu'il a l'air près!!!!
Pourtant il reste environ 200 m de déniv, et pas les plus faciles : on arrive aux pénitents, on chausse les crampons.
Ces pénitents, ce sont des formations de glace qui se présentent comme des rails : pour marcher dessus ( ils font ds les 40-50 cm de haut) il ft casser la tête avec le piolet; le guide s'en charge; on suit derrière. ( Un mot au sujet du guide : il est génial, marche à notre allure, et s'arrête régulièrement pour nous permettre de souffler. Pour vous situer le niveau du gars : le Sajama, plus haut sommet de Bolivie avec ces 6543m, il le dévore en 2H30 :lol: :lol:
Et en 2000, il est monté sur ce sommet avec qquns de ces collègues pour y disputer une partie de foot, à l'occasion du millenium!!!)
Alors autant vous dire qu'avec nous sur le Parinacota, il se ballade :lol: :lol:
Revenons à nos moutons : on touche au but, il est là le sommet, à portée de mains, dégagé des pénitents.Encore 20 m, le guide est parti devant,il s'asseoit au bord du cratère, il ns ft signe avec le piolet : 20 petits mètres que l'on fera en s'arrêtant 2 fois, en ayant l'impression de ne pas y arriver; surtout ne pas s'écrouler maintenant, penser à tous ceux qui ont cru en moins : ne pas les décevoir: je pense à Régine, à P-Team, à mes enfants, à mon père à qui je demandais silencieusement de me communiquer un peu de sa force avec laquelle il s'est battu il y a 5 ans contre le crabe,pour rien.
Et puis soudain, le 18 août 2008, à 12H12 heures locales , après 8h00 de marche et 1350 m de déniv:




le sommet.

un panorama fantastique nous y attend : tous les sommets se dévoilent à nos yeux : le Sajama, magnifique, les sommets chiliens. C'est monstrueusement beau; on aperçoit le camp de base, minuscule dans un décor lunaire.
La visibilité porte très loin : on mesure mieux l'immensité de ce pays; ici on perd tte notions de distances ou de temps.
Je mettrais qq photos de ce périple plus tard : j'en ai ft plus de 600 : y a du boulot pour trier.
A ttes et ts, merci de m'avoir soutenu. C'est une victoire d'équipe

Bravo Laurence et toute l'équipe!! :lol:
Savoures ta victoire un maximum, et puisse ton exemple nous donner à tou(te)s un peu de force pour affronter les obstacles de la vie.

Respect.....

Salut Laurence,

Bravo et respect d’être parvenue si-haut et ainsi réaliser ton projet.

Merci de partager tes émotions et tes sources de motivation dans les moments ou tu sens que ça devient difficile.
Merci d’avoir porté si-haut l’esprit PTEAM.

Bon retour dans tes P-O où le Cambre-d’Aze t’attends :lol: .
@+

Bonjour Laurence,
Félicitation pour cet exploit montagnard. J'espère pouvoir un jour t'imiter en attendant vite les photos!

Avec un peu de retard... Bravissimo, Laurence, pour l'exploit, le texte prenant et les magnifiques images.
Un régal. Merci.

Bravo !!

Récit très émouvant
Félicitations pour cette belle course

Coup de chapeau Laurence pour ce Haut projet mené à son terme et quelle récompense au final !! 8) 8)

Bravo Laurence.
Et en plus avec la photo
Tu devrais être declarée chevaliere de la legion d'honneur PTEAM

Je rentre de congés et je suis en admiration.
Tout a été dit mais j'ajoute encore BRAVO
Il faudrait faire une sortie de remerciement et fêter Laurence

Jacques31

ben justement je pensais : un autre p'tit 6000 l'année prochaine, ça tente qq
Je verrais bien tt p-team sur le Kang Yatsé :lol: :lol:

Bonjour SuperFrogLaurence ,

Merci pour ce récit et LA photo.
Derrière ton émotion perceptible, on devine l’énorme volonté et la fatigue.

BRAVISSIMO.
Gérard


PS

Jacques31 a écrit :Il faudrait faire une sortie de remerciement et fêter Laurence

Très bonne idée.

Salut Laurence,

Je rejoins toute l'équipe pour te féliciter et de dire bravo pour tes exploits boliviens et andains. C'est toute l'équipe de P-team que tu as accompagnée et conduite vers les cimes andines.

Tu as donc délaissé pour quelques temps ce Pays enchanté que sont les Pyrénées, mais pour rejoindre un coin tout aussi enchanteur...et qui te laissera, je suis sûr, des souvenirs impérissables.

Le pari est forcément gagné, et haut la main.

Merci du fond du cœur de nous y avoir associés par la pensée et par les mots, et ainsi de nous avoir fait rêver au travers ta fabuleuse odyssée.

bonjour laurence ,

félicitation , peut tu me dire comme on se sent à 6300 m , car g le projet de dépasser mon maxi (5700 m ) soit au nepal ( mera ou island peack) ou en bolivie comme toi ,voir ailleur ! , car a partir de 5500 dans mon cas je commençais a sentir légerement le manque d'air :?

à partir de combien (altitude) tu as trouvé la neige ?? ,

encore BRAVO , c cool de voir le tee shirt de P team au sommet

Bonsoir à tous,

vos propos me vont droit au coeur.

Sparda, on se sent d'abord tout(e) petit(e)
Ensuite le manque d'air commence à se faire sentir dès 3800/4000m lorsque l'on y est constamment : monter des escaliers ft souffler plus que d'habitude.
mais on bout de qq jours ma foi, le corps s'y habitue, on en souffre moins.
Par contre à partir de 5000m, là on se rend compte qu'il y a qq chose en moins ( ce précieux O2 :lol: )
On marche au ralenti, on ne ft que les gestes vraiment nécessaires, le superflu n'a plus sa place.On ft des pauses plus souvent. A 6000m le corps " ramasse" pas mal ms on tient encore debout.
On reprend son souffle tous les 10/15 pas.
C'est dur. Je pense qu'il faut à ce moment plus de mental que de physique: t'as l'impression que t'as plus de jus ds les mollets, et pourtant c'est comme si une force invisible te pousse en avant. Et t'arrives en haut.
Lorsque j'approchais du sommet , malgré les neurones qui tournaient au ralenti, je pensais aux " grands" qui font l'Everest".
Ils font un pas, ils soufflent. je pensais à la terrible souffrance qu'ils enduraient, et ça motive :?
Curieusement, j'ai qd même moins souffert au Parinacota qu'au Cayambé ( Equateur ); pourtant ce dernier est moins haut : 5795 m) et je me rappelle m'être maintes fois dit " là, j'abandonne, j'en peux plus"; pourtant à chaque fois je repartais.Va savoir ce qui nous pousse en avant :roll: :roll:

Avant la Bolivie, je m'étais sérieusement entrainé : en plus des randos en montagne, je faisais des footings et du vtt.
C'est sûr qu'une bonne condition physique, ça aide sacrément; faire attention aussi à l'alimentation.

Pour ce qui est de la neige, en fait on n'en a pas trouvé!! si ce n'est sous forme de pénitents de glace, vers 6100/6200m, juste ss le sommet.
ça m'a rappelé le Kilimanjaro.

voilà, j'espère avoir répondu à tes attentes. N'hésite pas à poser d'autres questions.