Bonjour,
Suite au fait qu'il ai beaucoup neigé et tardivement sur les Pyrénées cette année mais que malheureusement l'été a été plutôt chaud et finalement peu arrosé,
est-ce que l'on peut tirer déjà quelques conclusion de l'état d'enneigement des Pyrénées ? Est-ce que nos glaciers pyrénéens vont reprendre du poil de la bête cette année ?
Pierrot :
enneigement pyrénées ?
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Cedric09
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Franchement je ne crois pas que les glaciers soient plus en forme cette année.
Le cycle de recul est marche depuis trop longtemps et l'enneigement même excellent ne changera rien à çà.
Regarde des photos récentes de l'Aneto pour voir l'état du glacier, c'est triste
Le cycle de recul est marche depuis trop longtemps et l'enneigement même excellent ne changera rien à çà.
Regarde des photos récentes de l'Aneto pour voir l'état du glacier, c'est triste
Baliseur adjoint
Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer (Paulo Coelho)
Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer (Paulo Coelho)
J'imagine bien que c'est plusieurs années avec un bon enneigement et des étés pas trop chaud qui peuvent changer la situation. Mais j'ai toujours espoir de voir nos glaciers un peu plus bombés et non pas avec des langues terminales toutes plates agonisantes devenant de plus en plus minces comme à l'heure actuelle.
Vu les dernières photos j'ai l'impression que le glacier suspendu du Mont perdu (la partie basse) est entrain de se scinder en deux.
Vu les dernières photos j'ai l'impression que le glacier suspendu du Mont perdu (la partie basse) est entrain de se scinder en deux.
Le constat :
http://asso.moraine.free.fr/htdocs/evolution.htm
La prospective pour le Perdido!!!
http://asso.moraine.free.fr/htdocs/perspective.htm
http://asso.moraine.free.fr/htdocs/evolution.htm
La prospective pour le Perdido!!!
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pougatchev
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Je profite de cette discussion pour apporter un témoignage.
Cet été j'ai passé une nuit au refuge de la Pilatte, dans le massif des Ecrins. Il est bâtit sur une large vire, autant dire un balcon, qui surplombe d'une grande cinquantaine de mètres la langue terminale du glacier de la Pilatte, en face des Bans et de l'Ailefroide, sur l'un des itinéraires glaciaires qui mènent de la Bérarde à Ailefroide. Le paysage est grandiose, mais dès notre arrivée, des habitués nous ont expliqués que les forteresses granitiques en direction du col du Sélé que l'on était en train d'admirer étaient encore recouvertes de glace dans les années 80. Quant au chemin qui permettait alors de descendre directement du refuge sur le glacier, il est condamné depuis quelques temps par le recul de celui-ci. Quand on arrive au refuge, on est immédiatement frappé par une déchirure qui traverse sa façade et coupe le réfectoire, colmatée comme on peut. La partie du réfectoire située coté du glacier de la Pilatte présente un affaissement d'une vingtaine de centimètres par rapport à celle située du coté de la falaise qui monte au Gioberney.
J'ai dîné à la même table que deux géologues en mission pour déterminer les causes possibles de cet affaissement qui menace le refuge. Ils n'en étaient pas arrivés aux conclusions de leur étude, mais ils nous ont appris que le glacier de la Pilatte est l'un des glaciers dont le recul est le plus rapide, avec une diminution d'épaisseur de 3 mètres par an depuis quelques années, et un recul du front de l'ordre de 10 mètres par an également. Les glaciers ne font pas que creuser la roche: ils maintiennent également des équilibres par la pression qu'ils exercent sur les parois qui les enserrent. Avec leur disparition, ces pressions cessent et les couches rocheuses "travaillent". Probablement, les sols du balcon sur lequel est construit le refuge de la Pilatte sont soumis à ces forces. Si c'est vraiment le cas, le refuge n'a sans doute plus très grand avenir...
Cet été j'ai passé une nuit au refuge de la Pilatte, dans le massif des Ecrins. Il est bâtit sur une large vire, autant dire un balcon, qui surplombe d'une grande cinquantaine de mètres la langue terminale du glacier de la Pilatte, en face des Bans et de l'Ailefroide, sur l'un des itinéraires glaciaires qui mènent de la Bérarde à Ailefroide. Le paysage est grandiose, mais dès notre arrivée, des habitués nous ont expliqués que les forteresses granitiques en direction du col du Sélé que l'on était en train d'admirer étaient encore recouvertes de glace dans les années 80. Quant au chemin qui permettait alors de descendre directement du refuge sur le glacier, il est condamné depuis quelques temps par le recul de celui-ci. Quand on arrive au refuge, on est immédiatement frappé par une déchirure qui traverse sa façade et coupe le réfectoire, colmatée comme on peut. La partie du réfectoire située coté du glacier de la Pilatte présente un affaissement d'une vingtaine de centimètres par rapport à celle située du coté de la falaise qui monte au Gioberney.
J'ai dîné à la même table que deux géologues en mission pour déterminer les causes possibles de cet affaissement qui menace le refuge. Ils n'en étaient pas arrivés aux conclusions de leur étude, mais ils nous ont appris que le glacier de la Pilatte est l'un des glaciers dont le recul est le plus rapide, avec une diminution d'épaisseur de 3 mètres par an depuis quelques années, et un recul du front de l'ordre de 10 mètres par an également. Les glaciers ne font pas que creuser la roche: ils maintiennent également des équilibres par la pression qu'ils exercent sur les parois qui les enserrent. Avec leur disparition, ces pressions cessent et les couches rocheuses "travaillent". Probablement, les sols du balcon sur lequel est construit le refuge de la Pilatte sont soumis à ces forces. Si c'est vraiment le cas, le refuge n'a sans doute plus très grand avenir...
Penser pour ne pas être pensé