Dimanche, avec Robert, on avait parié que le beau soleil annoncé " du coté sud de la chaine " déborderait largement sur la crête frontière et qu'on se régalerait de la belle boucle qu'il avait préparé dans le cirque de Lescun.
Pari perdu!!!
Nous nous retrouvons à Oloron et en remontant la vallée d'Aspe, nous doublons un troupeau de mouton en transhumance. Il me semble reconnaitre un patou qui nous avait donné du fil à retordre l'été dernier sous le lac d'ansabere. Pile dans le mille, le berger nous confirme qu'ils montent aux cabanes d'ansabere et qu'un de ses chiens a un caractère disons " un peu particulier " Donc, vous êtes prévenus: si vous trainez vos guettres du coté d'ansabere, contournez trés trés largement le troupeau, sinon, vous rentrerez les guettres vides.
Départ sur les coups de 7h du parcking Aumet, une des portes du parc national.
Les nuages sont bien bas et bien présents.
Robert avait prévenu: Boucle inédite et en grande partie hors sentier.
Donc, en préambule, à froid, joli tout droit de 400 m dans une pente herbeuse et trempée où nous avons du cramponner pour rejoindre le col de la gourgue que seul les moutons connaissent.
Nous suivrons la crête herbeuse sud sud ouest en évitant autant que possible le chemin creusé par les troupeaux et qui se présente aujourd'hui comme un ruisseau de boue liquide et parfois bien profonde jusqu'au sommet de lamatche, puis vers ouratou.
Nous aurons la chance de croiser un isard solitaire avant d'atteindre ouratou 1822, premier cairn de la journée.
Jusque là, on était encore en mode optimiste, nous répétant comme un mantra " ça va se lever, ça va se lever " Ben non, ça s'est pas levé, et pour atteindre le col de pau, on a bien dérouillé, neige, grésil, et dès l'aproche de la crête frontière, tempète de vent qui transforme le grésil en sablage de peau.
Col de pau ou puerto de palo, coix frontière 276, passage du chemin de ST Jacques, nous retrouvons également la HRP
J'étais pas chaud pour faire le sommet, mais qui peut résister à Robert ? On part donc à toute crête, à la boussole dans le brouillard.
Faut vraiment être givré pour pas rester sous la couette des dimanches comme ça.
Au sommet, içi aussi ya une boitte aux lettres, et dedans, un message qui pourrait réchauffer
Retourner sagement sur la HRP ?
Impossible, ya le deuxième pic de burcq et 5m plus haut !!
Toujours dans la tempète, toujours à la boussole, toujours sur la crête, nous atteignons et dépassons tout sud ce sommet 2010 et retrouvons enfin à un petit col le chemin balisé.
Nous le suivrons en contournant ( pour cette fois ) un sommet coté 2025, de toute façon, celui là on l'a pas vu, jusqu'au col de la cuarde.
Pas de photos de cet aimable moment vu que j'ai les doigts gelés sous les gants que je n'aurait pas quitté même sous la torture.
Col de la cuarde, la plaque en homage aux passeurs
et la croix frontière N° 277 bien mal en point et que Robert a nettoyé pour la postérité
Nous suivons maintenant la HRP jusqu'au col de saoubathou, il fait toujours trés froid.
De là, nous devions partir hors sentier vers la table de souperet pour monter sur le Labigouer, mais passablement secoués par les intempéries, nous décidons d'écourter la balade en descendant à la voiture par les cabanes de caillau.
Je laisse à Robert le soin de compléter de ses images et de raconter ce que j'ai zappé, et le remercie de cette promenade où l'humour et la bonne humeur ont avantageusement remplacé une journée sous le soleil.
Bonnes balades
Eyra
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