Molimolano Gully, session goulotte à Mantet
Publié : 28 nov. 2011 15:30
Salut,
Retour sur ce superbe week à Mantet en compagnie d'Arnaud66 et JL.
Partie pour deux jours, avec pour objectif le premier, la goulotte Molimolano Gully sur la face Nord du pic de la Done, et le second le corredor Petit Didac sur la face Nord du Prats Bassibès.
Samedi, départ du charmant village de Mantet, le temps est limpide, enfin! Après un mois de pluie et grisaille sur les PO.
La vallée de Mantet au petit matin,
L'enneigement commence vers 2200m. Rapidement, nous arrivons au refuge de l'Alemany où nous abandonnons nos affaires pour la nuit.
Refuge de l'Alemany,
Malgré les pentes magnifiquement enneiger de la Porteilla de Mantet:
La star incontestable du week serra lui!: LE Canigou
Il impose sa masse.
Rapidement, nous arrivons à la limite de l'enneigement, vers 2200m donc. La neige est béton, pas besoin de crampons. Le passage des pierriers en direction de la Coma de la Dona ne serra qu'une simple formalité.
Le pic de la Done, et la partie basse de sa face Nord se dévoile,
La forêt s'éclaircie, l'ambiance grand bleu et blanc devient tout simplement sublime.
LUI, le massif du Canigou,
A l'entré de la Coma de la Dona, le mot montagne prend alors tout ses sens. Fini l'été et ses chaleurs abominable, sa poussière, sa monotonie. La neige magnifie le paysage, et donne son véritable caractère à la montagne. Elle lui dégage toute sa force, sa rudesse et ce froid implacable de cette tramontane qui commence à devenir très poussive.
Coma de la Dona,
Partie basse de la face Nord du pic de la Done,
JL à l'approche de la face Nord au fond,
La face Nord du pic de la Done,
Et Molimolano Gully au centre,
La voie est courte (200m), et semble facile, mais l'ouvreur Pako Sanchez la donne en AD/AD+, et de plus près, effectivement s'est très raide!
La première longueur se constitue du passage clef. D'abord 5m en 55° suivi très rapidement d'un ressaut à 70° sur deux mètres. Et enfin 20m à 60/65°. La longueur, comme toutes les autres, est très difficilement protégeable à causse d'un rocher très compact avec peu de fissure. Alors la pluparts des relais se feront sur pitons et plombs. Encordés à double, Arnaud et JL m'assurent à R0, et je me présente devant le haut ressaut. Quelle bonne surprise de trouver de la glace compacte suivi d'une neige polystyrène où les piolets mordent après des mois d'abstinences. Après dix minutes perdus au pied du ressaut à essayer de visser une broche de 13 qui ne voulait pas mordre dans la glace, je me rends compte que... je tourné dans le mauvais sens!!!!!!!!
Une fois en place, j'avale rapidement la difficulté, en serrant les fesses et j'installe R1 trente mètres plus haut dans un bon 60°.
Depuis R1, vers le bas,
La suite, L2,
Arnaud se présente devant le ressaut après le passage de JL,
Les quatre longueurs suivantes seront plus faciles, mais toujours dans des pentes très soutenues entre 50 et 60°. La neige change également, elle devient croutée mais reste globalement bien portante.
Depuis R2, vers le bas,
La suite, L3,
Images d'ambiances entre R3 et le basculement sur les pentes sommitales de R4,
Une idée de la pente sur fond de Canigou dans L3,
Arnaud et JL à R3,
La pente s'adoucie, la sortie se présente enfin,
Depuis R4, seul dans les pentes sommitales, vue vers le bas après un sérieux passage en neige crouté 60°,
Corniche sur les pentes,
Arnaud arrive,
Epuisé après mes quatre longueurs en tête, je laisse Arnaud finir la dernière longueur soutenue. L'ambiance devient solennelle, très alpine. Les images sont irréelles dans cette face insoupçonnée de ce sommet aux apparences débonnaires. Le froid, lui aussi, devient de plus en plus mordant, les vis des mousquetons, les cordes, les gangs et les pieds gèlent à vitesse grand V.
Arnaud dans la dernière longueur,
Arnaud à R5,
JL à R4 attend son tour,
J'arrive en libre sur la crête Est du pic de la Done. Le vent est très fort, il fait très froid.
Le sommet est proche:
Le Canigou qui me surveille toujours de loin, jaloux certainement de ma longue absence sur ses flancs!
Arnaud et JL sortent à leur tour des pentes sommitales,
Rapidement, nous arrivons au sommet de la Done, point culminant de cette course,
Heureux, malgré un froid très vif à cause d'une tramontane modérée, le paysage reste toutefois sublime, vue sur le Canigou,
Le Géant et le Prats Bassibès,
Dans la déscente, le Gra de Fajol Gran et le Géant
,
Roc Colom et Costabone,
Le retour par la Porteilla de Mantet,
De retour au refuge de l'Alemany, nous passerons une très agréable soirée en compagnie de quatre Espagnols.... NON CATALANS, avec un très bon vin et surtouts des très grosses pensées pour Cédric09 pour qui, nous souhaitons de très joyeuses fêtes!
Dimanche, levée à 5h pour la longue approche du corredor Petit Didac. Départ à 6h du refuge pour attaquer la rude montée du col del Pal. Mais à mis pentes, plus de jambes, l'épuisement de la course de la veille ne me permet plus d'avancé. De plus, il aurait été trop dangereux de faire un nouveau couloir dans ces conditions de fatigues. Alors, dans une très grande fraicheur matinal, nous nous installons dans les genêts vers 2300m, à attendre un levé de soleil majestueux sur le massif du Canigou avant de nous délecter des premiers rayons qui nous réchauffes nos corps courbaturés
Le Canigou,
Une petite visite matinale,
Un très grand merci à JL et Arnaud pour cette sublime course.
La suite de mes photos,
https://picasaweb.google.com/NicoAlpi/M ... 2627112011#
A+
Nicolas
Retour sur ce superbe week à Mantet en compagnie d'Arnaud66 et JL.
Partie pour deux jours, avec pour objectif le premier, la goulotte Molimolano Gully sur la face Nord du pic de la Done, et le second le corredor Petit Didac sur la face Nord du Prats Bassibès.
Samedi, départ du charmant village de Mantet, le temps est limpide, enfin! Après un mois de pluie et grisaille sur les PO.
La vallée de Mantet au petit matin,
L'enneigement commence vers 2200m. Rapidement, nous arrivons au refuge de l'Alemany où nous abandonnons nos affaires pour la nuit.
Refuge de l'Alemany,
Malgré les pentes magnifiquement enneiger de la Porteilla de Mantet:
La star incontestable du week serra lui!: LE Canigou
Il impose sa masse.
Rapidement, nous arrivons à la limite de l'enneigement, vers 2200m donc. La neige est béton, pas besoin de crampons. Le passage des pierriers en direction de la Coma de la Dona ne serra qu'une simple formalité.
Le pic de la Done, et la partie basse de sa face Nord se dévoile,
La forêt s'éclaircie, l'ambiance grand bleu et blanc devient tout simplement sublime.
LUI, le massif du Canigou,
A l'entré de la Coma de la Dona, le mot montagne prend alors tout ses sens. Fini l'été et ses chaleurs abominable, sa poussière, sa monotonie. La neige magnifie le paysage, et donne son véritable caractère à la montagne. Elle lui dégage toute sa force, sa rudesse et ce froid implacable de cette tramontane qui commence à devenir très poussive.
Coma de la Dona,
Partie basse de la face Nord du pic de la Done,
JL à l'approche de la face Nord au fond,
La face Nord du pic de la Done,
Et Molimolano Gully au centre,
La voie est courte (200m), et semble facile, mais l'ouvreur Pako Sanchez la donne en AD/AD+, et de plus près, effectivement s'est très raide!
La première longueur se constitue du passage clef. D'abord 5m en 55° suivi très rapidement d'un ressaut à 70° sur deux mètres. Et enfin 20m à 60/65°. La longueur, comme toutes les autres, est très difficilement protégeable à causse d'un rocher très compact avec peu de fissure. Alors la pluparts des relais se feront sur pitons et plombs. Encordés à double, Arnaud et JL m'assurent à R0, et je me présente devant le haut ressaut. Quelle bonne surprise de trouver de la glace compacte suivi d'une neige polystyrène où les piolets mordent après des mois d'abstinences. Après dix minutes perdus au pied du ressaut à essayer de visser une broche de 13 qui ne voulait pas mordre dans la glace, je me rends compte que... je tourné dans le mauvais sens!!!!!!!!
Une fois en place, j'avale rapidement la difficulté, en serrant les fesses
et j'installe R1 trente mètres plus haut dans un bon 60°.Depuis R1, vers le bas,
La suite, L2,
Arnaud se présente devant le ressaut après le passage de JL,
Les quatre longueurs suivantes seront plus faciles, mais toujours dans des pentes très soutenues entre 50 et 60°. La neige change également, elle devient croutée mais reste globalement bien portante.
Depuis R2, vers le bas,
La suite, L3,
Images d'ambiances entre R3 et le basculement sur les pentes sommitales de R4,
Une idée de la pente sur fond de Canigou dans L3,
Arnaud et JL à R3,
La pente s'adoucie, la sortie se présente enfin,
Depuis R4, seul dans les pentes sommitales, vue vers le bas après un sérieux passage en neige crouté 60°,
Corniche sur les pentes,
Arnaud arrive,
Epuisé après mes quatre longueurs en tête, je laisse Arnaud finir la dernière longueur soutenue. L'ambiance devient solennelle, très alpine. Les images sont irréelles dans cette face insoupçonnée de ce sommet aux apparences débonnaires. Le froid, lui aussi, devient de plus en plus mordant, les vis des mousquetons, les cordes, les gangs et les pieds gèlent à vitesse grand V.
Arnaud dans la dernière longueur,
Arnaud à R5,
JL à R4 attend son tour,
J'arrive en libre sur la crête Est du pic de la Done. Le vent est très fort, il fait très froid.
Le sommet est proche:
Le Canigou qui me surveille toujours de loin, jaloux certainement de ma longue absence sur ses flancs!
Arnaud et JL sortent à leur tour des pentes sommitales,
Rapidement, nous arrivons au sommet de la Done, point culminant de cette course,
Heureux, malgré un froid très vif à cause d'une tramontane modérée, le paysage reste toutefois sublime, vue sur le Canigou,
Le Géant et le Prats Bassibès,
Dans la déscente, le Gra de Fajol Gran et le Géant
,Roc Colom et Costabone,
Le retour par la Porteilla de Mantet,
De retour au refuge de l'Alemany, nous passerons une très agréable soirée en compagnie de quatre Espagnols.... NON CATALANS, avec un très bon vin et surtouts des très grosses pensées pour Cédric09 pour qui, nous souhaitons de très joyeuses fêtes!
Dimanche, levée à 5h pour la longue approche du corredor Petit Didac. Départ à 6h du refuge pour attaquer la rude montée du col del Pal. Mais à mis pentes, plus de jambes, l'épuisement de la course de la veille ne me permet plus d'avancé. De plus, il aurait été trop dangereux de faire un nouveau couloir dans ces conditions de fatigues. Alors, dans une très grande fraicheur matinal, nous nous installons dans les genêts vers 2300m, à attendre un levé de soleil majestueux sur le massif du Canigou avant de nous délecter des premiers rayons qui nous réchauffes nos corps courbaturés
Le Canigou,
Une petite visite matinale,
Un très grand merci à JL et Arnaud pour cette sublime course.
La suite de mes photos,
https://picasaweb.google.com/NicoAlpi/M ... 2627112011#
A+
Nicolas
!
du Molimolano Gully... 
!!