neige, glace, rocher au Malaza
Publié : 19 mars 2012 13:25
Samedi dernier, nous avons fait une incursion sur les terre de Dame Laurence et de Sieur Nico66 (et de tous leurs comparses de plus en plus nombreux sur ce forum !).
Vendredi soir, comme d'habitude, branle-bas de combat : "Que va-t-on faire ce week-end ?" Les prévisions météo nous poussent à l'est, car on espère faire une belle course samedi et aussi en profiter dimanche (je suis très optimiste !).
Et nous voilà partis à 5h de la maison samedi matin, les yeux encore un peu collés. On se réveille avec le soleil en arrivant à Planès, d'où l'on démarre : direction le Roc del Boc, ou Malaza, ou encore el Malesa (ouh, c'est compliqué la Catalogne...)
le chemin monte tranquillement dans la forêt, les oiseaux chantent déjà, alors que nos sacs sont remplis de tout un attirail hivernal.
La vallée de Planès pas encore bien réveillée
A l'Estany de Planès, l'enneigement devient continu et la face ouest du Malaza se révèle devant nous, avec ces fameux couloirs : le CRS 58, le couloir central, le balcon des Isards et le couloir en S. Aïe, notre objectif, le central n'a pas l'air très enneigé...
Une cordée est entrain de s'équiper vers l'attaque, du coup, on se déguise un peu plus bas. Benoît en profite pour me refiler tout le matos : je crois bien que je me fais avoir à chaque fois...
Puis on remonte le cône jusqu'au pied du couloir. La première longueur n'est pas très fournie en glace, mais les deux de devant passent en solo : je me dis donc logiquement que ça doit être des alpinistes-super-forts.
Nous, on sort la corde, et même deux ou trois broches dans la longueur pour les rejoindre au premier relais. Ce sont des catalans. Quand même, ils se sont encordés, là ! Brèves présentations avec l'un d'eux, l'autre a déjà attaqué la deuxième longueur, très encaissée et invisible. Et il parle beaucoup. Et évidemment, je ne comprends rien, si ce n'est que visiblement, il ne randonne pas. Il parle de plus en plus fort, j'entends les piolets qui raclent le rocher tout ce qu'ils peuvent, et l'alpiniste-super-fort finit par crier un "parabolt" de joie (ou de soulagement, faut voir) et je vois mon voisin qui le prend sec. Houla la... qu'est ce que ça va donner pour moi, si un type qui vient de faire la première longueur en solo en c... vulgairement dans la deuxième... Je sens le but qui se profile. Heureusement, Benoît me rejoins au relais et tente de me rassurer par un sympathique : "Si ça se trouve, tu es encore plus forte que lui !"
Bref regard en arrière pour apprécier le paysage avant la bataille !
Et je me lance, avec un sourire un poil crispé quand même...
Finalement, c'est un vrai régal cette longueur avec juste ce qu'il faut de petite difficulté technique, un passage entre rocher et glace un peu raide mais pas infaisable. Je me retrouve avec les deux espagnols au relais, qui m'annoncent qu'ils descendent. Ah bon, j'avoue, j'ai du mal à comprendre pourquoi, mais tant mieux, la voie est maintenant à nous !
Suivent deux longueurs avec un peu de glace et on arrive au pied d'un ressaut plus long. C'est là que je me dis que le topo de Mousel est décidément farfelu et que j'ai bien fait de prendre un peu plus de broches qu'il ne le préconise.
En haut du ressaut, avec les mollets qui fument...
La suite, des pentes de neige avec un peu de glace nous mène au pied du ressaut rocheux final.
Il y a vraiment une belle ambiance dans ce couloir.
C'est une énorme chaîne rouge qui m'indique le relais au pied de la dernière longueur entièrement rocheuse. Il y a des spits, mais quand même, la grimpe en crampons, c'est toujours surprenant !
On sort sur l'arête, il faut encore grimper jusqu'au sommet et je commence à être bien fatiguée. Les nuages arrivent de plus en plus, ils ont même envahis la vallée.
Presque au sommet !
La torre d'Eina et sa face nord
Qui voudra bien me dire quels sont ces sommets ?
On descend ensuite par l'arête au sud, petit rappel au niveau du "violoncelle" puis descente dans une large pente orientée ouest pour revenir au pied de la face : il y a quelques trous dans la soupe !
Encore un regard vers notre réalisation du jour : on est vraiment heureux !
Il est déjà bien tard et c'est à la nuit tombée que l'on rejoint le parking, après cette excellente journée en terres orientales.
Pour ceux que ça intéresse, nous n'avions pas le topo "les Pyrénées du levant", mais seulement le Mousel et un autre topo trouvé sur le net. Comme je n'étais pas satisfaite des descriptions qui en étaient faites, j'ai refait un topo que j'ai mis en ligne sur C2C. Il est en lien depuis mon blog :
http://isadanslespyrenees.blogspot.fr/2 ... alaza.html
Ou directement :
http://www.camptocamp.org/routes/336707 ... ir-central
Evidemment, après les efforts consentis ce samedi, dimanche, nous nous sommes contentés de rentre à la maison ! Mais pour sûr, ça m'a bien donné envie d'explorer ces Pyrénées de l'est !
Vendredi soir, comme d'habitude, branle-bas de combat : "Que va-t-on faire ce week-end ?" Les prévisions météo nous poussent à l'est, car on espère faire une belle course samedi et aussi en profiter dimanche (je suis très optimiste !).
Et nous voilà partis à 5h de la maison samedi matin, les yeux encore un peu collés. On se réveille avec le soleil en arrivant à Planès, d'où l'on démarre : direction le Roc del Boc, ou Malaza, ou encore el Malesa (ouh, c'est compliqué la Catalogne...)
le chemin monte tranquillement dans la forêt, les oiseaux chantent déjà, alors que nos sacs sont remplis de tout un attirail hivernal.
La vallée de Planès pas encore bien réveillée
A l'Estany de Planès, l'enneigement devient continu et la face ouest du Malaza se révèle devant nous, avec ces fameux couloirs : le CRS 58, le couloir central, le balcon des Isards et le couloir en S. Aïe, notre objectif, le central n'a pas l'air très enneigé...
Une cordée est entrain de s'équiper vers l'attaque, du coup, on se déguise un peu plus bas. Benoît en profite pour me refiler tout le matos : je crois bien que je me fais avoir à chaque fois...
Puis on remonte le cône jusqu'au pied du couloir. La première longueur n'est pas très fournie en glace, mais les deux de devant passent en solo : je me dis donc logiquement que ça doit être des alpinistes-super-forts.
Nous, on sort la corde, et même deux ou trois broches dans la longueur pour les rejoindre au premier relais. Ce sont des catalans. Quand même, ils se sont encordés, là ! Brèves présentations avec l'un d'eux, l'autre a déjà attaqué la deuxième longueur, très encaissée et invisible. Et il parle beaucoup. Et évidemment, je ne comprends rien, si ce n'est que visiblement, il ne randonne pas. Il parle de plus en plus fort, j'entends les piolets qui raclent le rocher tout ce qu'ils peuvent, et l'alpiniste-super-fort finit par crier un "parabolt" de joie (ou de soulagement, faut voir) et je vois mon voisin qui le prend sec. Houla la... qu'est ce que ça va donner pour moi, si un type qui vient de faire la première longueur en solo en c... vulgairement dans la deuxième... Je sens le but qui se profile. Heureusement, Benoît me rejoins au relais et tente de me rassurer par un sympathique : "Si ça se trouve, tu es encore plus forte que lui !"
Bref regard en arrière pour apprécier le paysage avant la bataille !
Et je me lance, avec un sourire un poil crispé quand même...
Finalement, c'est un vrai régal cette longueur avec juste ce qu'il faut de petite difficulté technique, un passage entre rocher et glace un peu raide mais pas infaisable. Je me retrouve avec les deux espagnols au relais, qui m'annoncent qu'ils descendent. Ah bon, j'avoue, j'ai du mal à comprendre pourquoi, mais tant mieux, la voie est maintenant à nous !
Suivent deux longueurs avec un peu de glace et on arrive au pied d'un ressaut plus long. C'est là que je me dis que le topo de Mousel est décidément farfelu et que j'ai bien fait de prendre un peu plus de broches qu'il ne le préconise.
En haut du ressaut, avec les mollets qui fument...
La suite, des pentes de neige avec un peu de glace nous mène au pied du ressaut rocheux final.
Il y a vraiment une belle ambiance dans ce couloir.
C'est une énorme chaîne rouge qui m'indique le relais au pied de la dernière longueur entièrement rocheuse. Il y a des spits, mais quand même, la grimpe en crampons, c'est toujours surprenant !
On sort sur l'arête, il faut encore grimper jusqu'au sommet et je commence à être bien fatiguée. Les nuages arrivent de plus en plus, ils ont même envahis la vallée.
Presque au sommet !
La torre d'Eina et sa face nord
Qui voudra bien me dire quels sont ces sommets ?
On descend ensuite par l'arête au sud, petit rappel au niveau du "violoncelle" puis descente dans une large pente orientée ouest pour revenir au pied de la face : il y a quelques trous dans la soupe !
Encore un regard vers notre réalisation du jour : on est vraiment heureux !
Il est déjà bien tard et c'est à la nuit tombée que l'on rejoint le parking, après cette excellente journée en terres orientales.
Pour ceux que ça intéresse, nous n'avions pas le topo "les Pyrénées du levant", mais seulement le Mousel et un autre topo trouvé sur le net. Comme je n'étais pas satisfaite des descriptions qui en étaient faites, j'ai refait un topo que j'ai mis en ligne sur C2C. Il est en lien depuis mon blog :
http://isadanslespyrenees.blogspot.fr/2 ... alaza.html
Ou directement :
http://www.camptocamp.org/routes/336707 ... ir-central
Evidemment, après les efforts consentis ce samedi, dimanche, nous nous sommes contentés de rentre à la maison ! Mais pour sûr, ça m'a bien donné envie d'explorer ces Pyrénées de l'est !
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