Dalmatien a écrit :Bon il faut quand même que je vous raconte un bivouac avec Senpertar.....
Ça commence ainsi :
Tu as une tente?
Non
Tu as un duvet ?
Non
Tu as un réchaud ?
Non
Je passe sur les menus autres détails bien sûr.....
Les jeunes c’est l’avenir…c’est eux qui déterminent les « tendances »….
Donc j’ai décidé de prendre exemple sur un des « éminents » de la génération montante…
C’est bon…je coche toutes les cases….même El Supremo validerait…
Je prends bien sur l’objectif….
Bon là….les jeunes font toujours des trucs d’envergure….alors faut rester au niveau « vieux »…
Donc…je pars d’Eylie….
avec un sac pas énorme…mais pour moi…lourd…
Finalement je me retrouve à monter à peu près au même rythme que 2 jeunes pas rapides…
le sentier est bon…mais ça me fait peut être monter un tout petit peu plus vite que je ne devrais….
A la cabane d’urets 1000 m plus haut…
pause….j’en profite pour demander à la bergère….sa prospective des évolutions du troupeau juste au dessus….qui à la fâcheuse tendance à partir vers mon objectif…
Mes échos sont que dans le coin ça garde avec des patous…
Elle m’indique que normalement ils n’iront pas jusqu’au col d’estiouère où je compte prendre la crête…
Je file sur le sentier du past…il est plat donc c’est possible de marcher assez vite…
je croise le berger qui me confirme les évolutions du troupeau et sa garde par 3 patous…. »assez brave » et avec lesquels il suffit de montrer de l’autorité….c’est pas forcément de nature à me rassurer….
mon autorité sur les patous n’étant même pas nulle mais en dessous de zéro….
J’ai un peu d’avance…quand les aboiements du premier patou se font entendre…le troupeau est loin j’entame la montée vers le col…pendant que les moutons descendent…c’est bon….je suis presque au col….
c’est là que je m’aperçois qu’une autre partie du troupeau avec patou qui aboit…fonce très haut en transversal….si le versant est traversé…je vais les avoir sur la crête à un endroit….où ça ne croise pas…
Me voici donc à me dépêcher…alors que la crête n’est pas de tout repos…évitement d’une première pointe…j’étais parti pour le faire par la droite dans de l’herbe très raide mais qui n’est pas encore sèche…même avec le piolet…pas top….je me ravise et passe pleine pente à gauche dans de l’herbe sèche…ensuite c’est pleine crête…
Rien de difficile…mais c’est raide…avec de la végétation…c’est pas des coins où l’on se presse….
Tout d’un coup le suspens prend fin…le troupeau s’est arrêté…finalement loin…je décompresse….ça m’a pompé beaucoup d’énergie cet épisode…la fatigue se fait sentir..
Je finis les 200 m d’ascension de cette crête qualifiée de peu agréable par Philippe…elle prend fin à un énorme cairn…pour devenir une large crête ronde débonnaire….mais traitre pour le visuel…ça monte bien….
Et me voici au pic Garbé à 2552 m….j’ai mis 5 heures….
à partir de là vous aller pouvoir apprécier la vitesse de l’escargot….une heure pour atteindre le pic de Rouche à 2709 m….150 m de D+ et il n’y a pas des kilomètres…et pas de difficultés….et une heure de plus pour atteindre le maubermé à 2880m soit 180 m de D+….on doit mettre les mains par çi par là…mais à peine….
A quelque chose de se trainer est bon…quand j’arrive 2 français entament la descente de la VN…mais je ne serais pas seul un couple très sympa de 2 jeunes espagnols mode light, arrive dans les secondes qui suivent…
Finalement hormis le coté physique….techniquement j’ai trouvé plus facile que je ne craignais…
Par contre vu mon physique pas question de se lancer dans la descente directe vers le port d’urets…on avait déjà fait le même constat…il y a longtemps…quand on venait du Crabère…
Descente par la VN avec les 2 jeunes on croise sous le sommet un espagnol (le dernier sur le sommet de la journée sans doute) son compagnon a déclaré forfait un peu plus bas…
Au moment où les jeunes espagnols récupèrent leurs sacs (d’où le light…) on tombe sur un couple de jeunes français qui comptent monter le lendemain au Maubermé…
Après avoir tous échangé quelques mots on s’aperçoit qu’on veut tous dormir à coté du lac de Montolieu…heureusement qu’il est grand !!!
Ils traversent le déversoir pendant que je reste de l’autre coté…trouvant un caillou plat….
J’ai beau être crevé….j’ai peur de m’ennuyer….avec le temps qu’il reste du coup avec juste le piolet je pars pour 100 m de D+ supplémentaires vers un petit col facile d’accès…
Il y a là une dent Eth Morret….à 2527 m les 30m à monter depuis le col 2496 m…ne sont pas une promenade…les plus durs de la journée….terrain particulièrement mauvais….heureusement que j’avais le piolet pour redescendre….
Evidemment….je n’ai pas dormi….j’ai eu froid….
très très tôt plusieurs espagnols sont passés ils devaient vouloir voir le lever de soleil au Maubermé…
Le lendemain…j’ai fait simple montée directe vers le pic au dessus pour atteindre la brèche à droite du pic de monter facilement au Tuc de Crabes 2619 m
https://photos.google.com/share/AF1QipP ... V4YzNyY25n
(on doit pouvoir le faire en traversée..) belle vue…et on n’est pas dérangé par la foule….vous devez aussi l’avoir dans le reportage photo de Senpertar
sur la photo 9 après plein de gentianes sur ces pentes
on voit le maubermé le tuc des crabes la dent et à droite le tuc de
montoliu...
Je redecends plie les affaires et longe le lac et monte par un reste de vieux sentier aux ruines de la mine…
https://photos.google.com/share/AF1QipP ... V4YzNyY25n
puis de là plus haut au col….
Une brèche formidable m’a dissuadé d’essayer de passer par le coth de
montoliu et de faire le pic en traversée…
Je pose donc le sac à colhada nera et 4 isards viennent de descendre du pic à toute vitesse….
https://photos.google.com/share/AF1QipP ... V4YzNyY25n
C’est assez court mais pas de tout repos….la pente est raide…à bien raide…avec de l’herbe…je suis content du piolet…
Et voilà le Tuc de
Montoliu à 2660 m…je pousse jusqu’à la pointe suivante et un bout de crête facile pour aller vers la fameuse brèche….
Quelque mètres avant celle-ci un bloc jaunâtre fiché dans la crête avec des jours de chaque coté…
Oups exposition….et le bloc tient il vraiment…je ne tente pas le diable…pour cette fois…

on voit un petit peu la brèche sur la photo de dede
https://photos.google.com/share/AF1QipP ... V4YzNyY25n
Retour au sac et puisqu’il n’est pas loin montée au pic de l’homme à 2732 m…de là je vais au port d’urets….
Je suis fatigué….la descente est longue…mais je vais laisser le sac dans la joli cabane et part voir la crête qui mène au Maubermé….j’ai pris le piolet en cas…tout ce dont je me souviens c’est que le premier bastion s’évite…
Je vais être très surpris de ne trouver aucun cairn sur le trajet…je contourne…pense avoir été trop loin revient…me trouve au pied du bastion…raide….très très raide…et toujours aucun cairn…
Ça grimperait bien….mais moi qui croyait que c’était un parcours classique….du coup demi-tour…
Retour au port et descente….c’est long…..c’est le prix pour avoir coché le dernier 2700 ariégois…
PS : il y en a un

(encore un occupé...) qui m'avait demandé des nouvelles de la sortie...
ça sera plus délayé que le SMS
