Cette analyse de l'ADET relativise tous les délires lus, vus, entendus autour de cette histoire... et le communiqué de l'équipe de suivi de l'ours est sans appel (c'est moi qui souligne en gras) :
Analyse à froid :
"Une actualité
L'ours a bon dos ...
25-11-2008 - 12:52
Certains ne reculent devant rien pour assouvir leur aspiration à le voir disparaître... Notre communiqué.
Il y a maintenant trois semaines, un chasseur espagnol a affirmé avoir été blessé par un ours. Le monde des opposants à l’ours s’est immédiatement et fortement mobilisé.
Chacun, élu, chasseur, ou éleveur, espagnol ou français, a rivalisé à grands renforts médiatiques de propositions les plus radicales, de la capture immédiate de l’animal, au retrait sans délai de tous les ours présents dans les Pyrénées…
Pourtant, trois semaines plus tard, rien n’est venu confirmer le témoignage de ce chasseur prétendument agressé par un ours :
pas de rapport d’expertise d’un médecin–légiste, aucune confirmation qu’un ours est bien à l’origine de ces blessures, ni même de la nature réelle de ces blessures…
Ce silence en devient suspect. Les
nombreuses incohérences dans le récit du chasseur n’ont pas été levées…
Et si tout cela avait été inventé ?
Plus récemment, nous apprenons qu’un sanglier a grièvement blessé un chasseur en Haute-Ariège, il y a une dizaine de jours. Transporté en urgence dans un hôpital toulousain, l’homme y restera en soins intensifs pour de longues semaines encore.
Pourtant, rien. Pas un communiqué, pas une déclaration tonitruante contre les sangliers, effectivement bien plus dangereux que les ours, pas un article…
Comme si l’homme blessé n’avait d’intérêt que par l’origine de ses blessures…
Le silence autour de cette seconde affaire est aussi assourdissant que le vacarme créé au prétexte de la première.
Décidément, comme pour les dégâts, l’ours a bon dos dans les Pyrénées et certains ne reculent devant rien pour assouvir leur aspiration à le voir disparaître."
Communiqué officiel :
"Accident dans le Val d’Aran
Lors d’une battue dans le Val d’Aran, un chasseur a été blessé par un ours, l'ourse Hvala. Une réunion du groupe technique de coopération franco-espagnole-andorrane s’est tenue à Barcelone le 13 novembre 2008. D’après les éléments recueillis par les autorités locales et notamment le témoignage du chasseur concerné,
seul témoin direct, l’attaque de l’ours semble liée à une
erreur de comportement du chasseur (cri alors que l'ourse s'éloignait après être passée à quelques mètres sans le voir).
L’animal ne peut donc pas être considéré comme un ours familier, agressif ou dangereux. C’est pourquoi, le groupe technique a recommandé de ne pas capturer l’ours, que ce soit pour un retrait définitif ou un déplacement."
Lien :
http://www.ours.ecologie.gouv.fr/html/_3_23_265_.php