Hello !
Ca faisait bien longtemps que j'avais ouvert un sujet pour poster quelques photos donc voici des nouvelles récentes.
Première nouvelle : j'ai gravi mon 129e 3000 principal l'automne dernier dans le massif de la Maladeta : d'abord le Maldito, la punta d'Astorg puis direction l'épaule de l'Aneto en veillant à bien passer quelques mètres sous la croix sommitale pour finir symboliquement par le point culminant des Pyrénées ! Belle journée un peu spéciale.
J'avais quelques jours la semaine dernière, j'en ai donc profité pour visiter quelques coins au gré des envies.
Pour savoir si les prochaines lignes vous intéressent, voici le sommaire :
- Pic de la Hourque - Pic des Bacherets - Pic de la Montagnette - Pic Pétar
- Crête du Petit Pic des Alharisses jusqu'au Grand Pic.
- Piméné
- Du col de la Munia au Mounherran
- Maubermé par l'arête N
J'ignore pourquoi mais depuis quelques temps, je brûlais d'envie de retourner faire quelque chose autour du refuge de la Soula. Contrairement au chemin du refuge, la montée au col de la Hourque est particulièrement peu roulante ! C'est raide tout le long !
Après un aller-retour facile au pic de la Hourque, direction son proche voisin à l'accès plus chaotique et croulant dès lors que l'on s'éloigne du fil de la crête. Bon, j'avoue que j'avais dans un coin de la tête de rejoindre le port d'Aygues-Tortes pour faire la crête frontière jusqu'au pic de Clarabide mais je pensais qu'il était plus facile de longer du pic de la Montagnette jusqu'au port. Et puis, c'était bien nuageux côté espagnol. Enfin bref, on trouve toujours de bonnes excuses pour répondre à un trop-plein d'ambition !
Cabane du berger au dessus de refuge :
Nous quittons la vallée principale ...
Pic des Bacherets au centre depuis le pic de la Hourque
L'inverse :
La montagne ridée
On va donc en direction du pic Pétar. La crête est facile mais parfois légèrement aérienne avec quelques passages nécessitant de poser les mains. On laisse quelques affaires au point bas de la crête et faisons un aller-retour au sommet, pas bien large ! Nous descendons ensuite par les étangs d'Aygues-Tortes et le chemin normal. Les gorges de Clarabide ne m'ont paru aussi longues que lors de mon premier passage au retour de la crête du Schrader. Je trouve le site du Pont du Prat très mystérieux et perturbant.
Pic Pétar en vue
Le même :
La longue crête des Spijéoles à la Hourgade (projet ...
)
Joli spot de bivouac
Il y a un monde pas possible à Saint Lary mais pour quelques heures, on s'en contente. Après une pizza (pas bonne, avez-vous une bonne adresse ?), nous allons dormir à Cap de Long. On m'a vanté maintes fois l'arête des 3 Conseillers mais je crains tellement d'y faire la queue qu'on opte pour la traversée des Alharisses (AD). Ce sera aussi l'occasion de visiter de nouveaux sommets. On suit la voie normale du Petit Pic qui emprunte le vallon entre le Garlitz et la muraille de Cap de Long. La crête est aérienne et il y a quelques réchappes. Pour faire court c'est facile jusqu'à un premier rappel qu'on enchaîne avec une longueur en III+/IV où je me fais une frayeur avec une écaille qui décide de se faire la malle. On entame alors la partie la plus soutenue de la traversée avec quelques ressauts et rappels (certains évitables) avec une remontée plus facile jusqu'au pic Central.
Lever du jour après une bonne nuit :
L'orage qui semblait arriver n'est finalement pas encore de la partie et on peut donc poursuivre sereinement d'autant plus que la suite est plus évidente (III max. moins aérien ou alors j'étais acclimaté). Un rappel obligatoire fait obstacle. On atteint sans histoire le Grand Pic des Alharisses et sommes rejoint un peu plus tard par une autre cordée très sympathique. Nous faisons la descente ensemble et gardons les casques jusqu'au col d'Estaragne. C'est bien cairné mais raide avec un risque de chutes de pierres. Après le vaste pierrier du col, nous empruntons une rampe herbeuse qui marque la première faiblesse de la crête E du Grand Pic des Alharisses. Une grande traversée légèrement descendante (vague sente) nous amène au point 2403 sur la carte IGN pour basculer facilement sur Cap de Long. L'itinéraire est agréable et évite de rejoindre la route pour remonter ensuite. Après ma remarque sur la pizza, suis-je si difficile au niveau culinaire ou bien les crêpes du Garlitz sont surcotées ? Je les ai quand même dévoré ...
Le pic Central
Quelque part sur la crête
Le Grand Pic, on s'approche !!!
Atmosphère chaotique vers le sud
La deuxième cordée arrive
La grande traversée au retour
Retour à Cap de Long
Le lundi, la météo annoncée est plus maussade et c'est donc repos. Le lendemain, j'avais en tête de faire un "petit" tour par la vire des Escuzana et quelques sommets espagnols mais on arrive trop tard à Gavarnie. On se rabat donc sur le Piméné avec comme espoir de réussir à sortir de la mer de nuages ; chose faite juste dessous le petit Piméné, c'était moins une ! Panorama extraordinaire sublimé par la mer de nuages qui se désagrège peu à peu.
Le secteur de Gavarnie étant suffisamment connu, je vous épargne les commentaires.
Super soirée à Luz avec un apéro concert au top dans un petit bar de la ville. Direction ensuite le cirque de Troumouse pour une nouvelle journée qui s'annonce bien remplie : la crête du col de la Munia jusqu'au Mounherran. Après la classique montée au col de la Munia, on se lance pour cette grande traversée dont la partie la plus aérienne se situe entre la Pène Blanque et le Cheval Rouge. Beaucoup de génépi autour du port de la Canau notamment. Au sommet du premier pic Blanc d'Estaubé, nous rencontrons un montagnard qui se creuse la tête pour éviter la désescalade du pas de III+. Un rappel est possible mais le relais est trop haut et son brin de corde trop court. Etant grand, j'ai juste à sauter puis j'aide à désescalader ma copine et ce monsieur qui va faire à nouveau parler de lui...
Lumières matinales avant le col de la Munia
Lacs de la Munia
C'est parti ... il y a du chemin !
Regard en arrière
Vallée de Pineta
Pic de Gabiédou
Nouveau regard en arrière
Pics d'Estaubé
Massif du Mont Perdu, la vue est grandiose !
Nous arrivons facilement au pied du Mounherran et décidons de suivre la vire pour éviter la crête. Nous longeons probablement trop longtemps puisque l'itinéraire est ensuite peu évident. Après avoir erré de manière précaire dans cette raide face NO, on parvient enfin au sommet. Nous sommes mieux inspirés pour la descente et rajoutons quelques cairns. Retour au col pour redescendre vers le Maillet où nous retrouvons le monsieur qui commence la descente. Problème : il n'est pas du tout à l'aise avec les éboulis (pourtant faciles à la descente) et fait une chute en manquant de partir à la renverse. Tout a l'air d'aller, on continue donc. Plus bas, je me retourne et constate avec stupeur qu'il tente d'éviter les éboulis en désescaladant une saillie rocheuse ni sur les fesses, ni face au rocher, mais debout. Je n'ose pas l'interpeller de peur de le déconcentrer. Nous retenons notre souffle car cette fois, une chute l'emmenerait 10 mètres plus bas. Je m'apprête à courir l'aider quand il manque à nouveau de partir à la renverse et s'entaille un doigt. Il se met enfin face au rocher et je lui crie de rejoindre les éboulis. Il est un peu penaud, sa blessure n'est vraiment pas grave, et comme la suite est plus facile, nous le quittons.
Malgré cet épisode, merveilleuse journée : il n'y a rien de difficile techniquement et on évolue dans un cadre exceptionnel.
Le Mounherran
La Munia au loin :
De retour dans le Couserans
entre amis et famille, je me fais une dernière sortie dimanche matin en montant au Maubermé par l'arête Nord. En plus d'être raide, le début de l'arête est majoritairement herbeux, gispeteux, myrtilleux, rhododendroneux. Tout étant détrempé, il faut faire attention. Plus haut, ça se calme et on entame la marche vers le Maubermé dont les imposants cairns apparaissent au loin. Je n'ai pas réussi à identifier clairement le pic de Rouche. Descente par la voie normale où j'ai croisé beaucoup de monde.
Lever du jour dans la vallée ...
Les célèbres nuages ariégeois
Les mêmes au pied du pic de l'Har
Le pic de Garbé
La fin de l'arête :
La maison :
Une de mes cabanes préférées :
Voilà , fin du voyage, ce fut une belle semaine.
Aucune photo n'a été retouchée ou recadrée, je n'ai pas eu le temps.