Salut à tous, et bien enfin de retour du Parc national du Grand Paradis en Italie.
Ce devait être mon premier 4000, j'en avais rêvé et je m'étais préparé toute cette année, oui mais voilà ma course s'est achevée jeudi, 350m au dessus du refuge Victor-Emmanuel II à 5h du matin, terrassé par un mauvais rhume, allongé sur une pierre et complètement exténué,tremblant de froid et les yeux remplis de larmes, mais je n'avais même pas la force de pleurer tellement j'en avais bavé pour en arriver là ..........C'est donc résigné et à bout de forces que j'amorçai la descente au refuge, soutenu par ma cordée et par notre guide (qui a été super). J'aurai donc passé deux jours au lit sous trois grosses couvertures, alors que ma cordée repartait le lendemain pour retenter l'ascension (réussie mais rendue difficile par la neige tombée dans la nuit). De ce séjour, il me reste cependant un très beau sommet, le Mont Tresenta culminant à 3601m (c'est déjà plus que je ne pourrai en faire dans les Pyrénées), les glaciers que nous avons foulés, et la vue du Mont-Blanc sublime et impressionnant de puissance, toute la force de la nature concentrée en un bloc de glace dont la cîme se perd tout là -haut au-dessus des nuages, là où le ciel est bleu....
J'ai donc ramené des images plein la tête, et une certitude qu'un jour je reviendrai là -haut... Mais je suis aussi heureux de retrouver la belle Pyrène, et tous les P-teamistes et j'espère que je serai d'attaque pour la sortie au Montcalm.
Voici donc le résumé en image d'une semaine éprouvante mais inoubliable (bon désolé j'ai pas de photos de la cordée en action sur les glaciers, mais bon y' a tellement de choses à faire gaffe sur un glacier que j'ai pas eu l'occasion de sortir l'appareil...)
Jour 1: départ depuis Pont dans la vallée de Valsavarenche direction le refuge Chabod. Il fait chaud, le sentier est redressé mais en bon état, jusqu'ici...rien à signaler.
Jour 2: départ pour le refuge-bivouac Sberna en traversant le glacier de Montandanyé juste sous le Petit Paradis. Rencontre avec des habitants du coin (les bouquetins).Depuis le col Sberna superbe vue sur le Mont-Blanc. Pour accéder au refuge-bivouac un court passage câblé dans la roche, mais ça passe sans encombre (notre guide posera un point d'assurage)
Jour 2 après-midi, retour au refuge Chabod où une bonne polenta nous attends. Puis départ pour le refuge Victor-Emmanuel II, Notre guide à voulu tenter une variante et nous voilà dans un passage à chamois en train de désescalader une barre rocheuse....moment tendu....mais ça passe. en montant vers Victor-Emmanuel II, vue sur le Mont Ciarforon
Jour 3, départ 6h du refuge Victor-Emmanuel II pour l' objectif du jour le Mont Tresenta (3601m). Après avoir franchi le glacier on arrive au pied de la Tresenta. Longue pique en caillasse. Le départ se fait encordés sur un pierrer très instable qui nous vaudra une bonne frayeur à la descente
(les deux autres membres de la cordée + le guide seront emportés par un éboulement, heureusement notre super guide stoppera la chutte des deux autres et pas de dégâts). Bizarrement plus on s'approche du sommet, plus le passage est bon (on a même un semblant de sentier des fois). Au sommet un P.......de gaz
y'a du vide de tous les côtés mais le spectacle est grandiose: on voit jusqu'au Mont Viso et la mer de nuages est immense! Le temps d'aller toucher la croix et de voir l'arête Sud du Grand Paradis et on redescant pour un après-midi repos.
Voilà voilà ....bon les deux derniers jours je vous mets pas les photos de ma chambre au refuge
j'avais pas une très bonne tête....vous ne ratez rien de toute façon.
Concernant ma cordée ils ont fait l'ascension du Grand Paradis le vendredi, mais il avait neigé dans la nuit et ils ont bien galérés pour faire la trace et éviter les crevasses qui étaient recouvertes. Ils ont dû en plus se tapper les 2000m de descente dans la journée jusqu'à Pont. Mais ils mo'ont certifié que le spectacle était grandiose là -haut.
En résumé l'ascension du Grand Paradis n'est pas très difficile, le glacier n'est pas très pentu, mais il y a une échelle à passer sur le final et un passage en rocher très aérien (mais court ) pour arriver jusqu'à la Madone au sommet. Même si l'ascension reste accessible au plus grand nombre, il faut néanmoins une très bonne forme physique et une bonne préparation.
dernière photo, le Ciarforon enneigé le jour du départ...
@bientôt, en direct des cîmes