
Bonjour à tous

Suite à ce super wd de trois jours, petit CR d'une boucle dans les HP.
L'idée principale était d'aller jetter un oeil à la vallée d'Estom Soubiran que Valé31 voulait aller voir depuis quelques temps, tout comme la vallée du Lutour.
On décide alors d'une boucle au départ des Granges de Bué au dessus de Gèdre.
Dans l'idée nous voulions faire :
J1 = Granges de bué, lac de cestrède, col de Malh Arrouy, Bivouac au dessus des lacs d'estom soubiran
J2 = Descente des lacs d'estom Soubiran, Lac d'Estom, refuge Russel et Col de Culaus.
J3 = descente du ravin du lac noir, lac d'Antarrouye et retour voiture.
Mais il y aura un petit changement en raison des conditions de neige ...

On prépare donc les sacs pour trois jours en autonomie complète et en bivouac.
Départ Samedi matin des Granges de Bué. La vue sur le pic de Bastampe est sympa
A l'approche du lac de Cestrède
Au fond de la vallée le pic de Malh Arrouy.
Pêcheur au lac de Cestrède sur fond de Pic Long
La neige devient permanente à partir de 2100 - 2200m environ
Pour rejoindre notre premier col, nous devons prendre derrière les aiguilles noires sans nom
Tout au fond notre col est en vue
La neige est en général assez portante. Le Soum de Mâle derrière nous
A l’approche du col, la neige devient inconsistante mais c’est 14h environ donc rien d’étonnant. J’avoue que l’approche de cette pente raide finale pour accéder au col m’aura quand même fait souffler !
Je ne connais pas ce col en été mais la pente était le wd dernier d’un bon 40° je pense
La vue que procure le col de Malh Arrouy (2745m) est vraiment belle. Vers l’Est, on retrouve beaucoup de sommets connus et convoités
Piméné, Astazou, Las Tres Sorores
Néouvielle, Trois conseillers, Turon, Pic Long, Crabounouse, Bugarret, Campbielh …
Et vers l’Ouest, c’est un paysage complètement hivernal que nous découvrons.
Vignemale et son glacier encore bien recouvert ! Pic de Labas. Vallée d’estom Soubiran.
Le col des gentianes sur la gauche et le Vignou
Le Grand lac d’Estom Soubiran depuis la descente du col (facile de ce côté)
Nous plantons notre bivouac juste au dessus du petit lac sans nom vers 2500m environ. Le paradis sur Terre … Nous sommes seul au monde dans cette vallée ou aucune trace n’est visible. Ni raquettes, ni skieurs, personne … meme pas de vielles traces. Les seules traces que l’on a vu étaient celles d’isards passés dans le coin.
Le lendemain matin petite hésitation, le ciel est chargé, nous n’avons pas dormi de la nuit à cause des rafales de vent, le coin à l’air assez paumatoire si y’a du brouillard. De plus la partie que je crains le plus c’est la descente jusqu’au lac d’Estom. Le sentier d’été passe dans des barres rocheuses mais il risque d’y avoir des névés importants. Par l’itinéraire hiver, on ne sait pas si cela passera non plus. On se prépare doucement et l’on voit le ciel se dégager peu à peu. On décide donc de continuer.
Le pic de Labas et le lac d’estom soubiran
A partir de là les choses se compliquent … le passage au bord du lac est court mais on y passe un bon moment. On ne sait pas jusqu’où va le bord du lac mais la seule chose que l’on voit c’est que la partie déneigé est vraiment profonde, faut pas glisser !
De plus si on longe les parois sur notre droite les ponts de neige sont assez conséquents. Bref, on passe mais il ne faut pas regarder l’horaire.

Une fois au déversoir, on apercoit des cairns sur la droite (nord) alors que la carte indique de suivre le déversoir. On trouve un sentier déneigé sur certaines portions alors on le suit. La vallée d’estom soubiran depuis le déversoir du lac. La quantité de neige restante est encore considérable. Il va falloir qu’il fasse chaud pour que cela fonde.
En face la crete d’Estibe Aute
Le lac du Labas
Le ruisseau qui descend des lacs … Encore beaucoup de neige !
Nous mettrons à nouveau un peu de temps à trouver l’itinéraire de descente. Nous commencons tout d’abord à partir vers le ravin de Soubiran. On se rend vite compte que c’est anormalement raide, le vent n’aidant pas à être vraiment stable sur les gros éboulis où nous nous trouvons … demi-tour. On revient un peu en arrière (nord) car nous avons du louper notre chemin. En effet nous trouvons quelques vielles balises (effacées mais grosses et bien visibles lorsqu’on sait quoi chercher). Autour de nous la neige s’estompe alors nous préférons nous engager sur l’itinéraire été plutôt que celui d’hiver. Nous aurons raison dans l’ensemble, mais un gros névé au milieu de la descente demandera encore beaucoup de patience et de précaution. Le névé en question est très raide et fini par des rochers en contre bas.
Vue sur le lac d’estom en contre bas et la vallée du lutour.
La descente des lacs

Depuis le départ du bivouac, il nous faudra presque 5h pour rejoindre le lac d’Estom (quelques pauses comprises quand même !) … merci les conditions de neige.
Ce qui fait bizarre c’est qu’en quelques minutes on passe d’un paysage hivernal
A un paysage estival !
Lac d’Estom
On prendra le temps de souffler un peu, un bon pique nique et meme une trempête dans le lac (juste les pieds, trop froide)
Nous n’étions jamais allés dans la vallée du Lutour mais la couleur de ce lac est vraiment belle
Après notre pause, nous repartons en direction du col de Culaus et nous passons alors devant l’Hostellerie. Nous apercevons des panneaux du parc alors nous allons voir. On a adoré voir ce panneau à ce moment là !
Sommet du Cestrède (2947m) à gauche et Pointe du Cestrède (2918m) à droite
Vallée du Lutour
Nous redescendons jusqu’à l’embranchement du refuge Russel (environ 1500m). Nous nous rendons compte que nous accusons le coup des deux derniers jours. On décide alors de s’arreter au refuge Russel plutôt que de continuer vers le col.
Le Cabaliros depuis la montée
La vue depuis le Refuge n’est vraiment pas moche ! Mais nous nous sommes quand même posé une question ? Pourquoi avoir nommé ce refuge Russel ? la logique voudrait que se soit celui de Baysselance qui se nomme Russel non ? L’Ardiden a-t-il quelques choses à voir avec le comte Russel ? Merci d’éclairer nos petits cerveaux si vous en connaissez la raison ….
Lundi matin départ de bonne heure car nous sommes 500m plus bas que prévu. 500m c’est pas grand-chose me direz vous mais il faut que l’on rentre tôt car j’ai un train qui ne m’attendra pas à 18h à Lourdes.
Les pics de Culaus
Le col de Culaus
Cestrède et Culaus
Pic Mayouret, Monné
Ensuite c’est la redescente du ravin du lac Noir. Apparemment très caillouteux. Merci la neige sur le haut de la vallée.
Nous terminons cette boucle par le lac d’Antarrouye et ses jolies couleurs vert et bleu turquoise
Encore un super wd de montagne ! Vivement le prochain …